Cultivons la curiosité
1954, Japon, TANAKA Tomoyuki et la Toho réinvente le Kaijû Eiga (source wikipédia parce que je ne suis pas aussi intelligent), réalisé par HONDA Ishirô, ce premier film qui appellera une tonne de suite, sert à euh, j'ai pas le mot, en gros ça permet aux japonais de retirer une partie du traumatisme lié à Hiroshima et Nagasaki, je ne vous explique pas pourquoi, révisez vos cours sur la seconde guerre mondiale. Alors bon, je ne vais pas faire un dossier sur Gojira, peut être plus tard, mais après avoir vu Yonggary et Cloverfield, j'avoue avoir eu une poussée de fièvre kaijû, et donc j'ai commencé à m'intéresser aux Godzilla. J'en ai une petite dizaine, et j'aime ce genre, à la fois spectaculaire mais ne délaissant pas les personnages, oui il existe des perlouzes bien merdiques, mais bon, ça reste sympa à voir je trouve (face à Jet Jaguar si je me souviens bien). En 1998, Hollywood se penche sur ce gros streum qui pète tout, et c'est sieur Roland "Independence Day" Emmerich qui adapte sauce McDo ce monstre mythique du cinéma japonais. Autant vous dire que j'ai vu ce film étant mineur, ne connaissant rien au Japon et au genre Kaijû, je n'avait pas détesté, ni aimé d'ailleurs. Aujourd'hui je trouve que ce film est une purge infâme, à jeter aux oubliettes, comme quoi on peut changer d'avis. Alors bon, l'intro est longue, mais j'ai à dire aussi, donc quand j'apprends que la Warner veut relancer la licence, la peur me prit, euh, je ne sais pas si ça ce dit, mais je le dit quand même (je t'aime.... ouch, n'importe quoi), quand le casting fût révélé, la présence de Juliette Binoche et Bryan "Breaking bad" Cranston me rassura, une fois le nom de Gareth "Monsters" Edwards lâché, c'était bon pour moi, l'attente pouvait débuter. Mais avant toute chose, bande annonce, marquant la fin de l'introduction le plus longue de tous les temps.
Bande annonce. Vidéo de SonyPicsHomeEntFR.
Oups, pôrdon, j'ma trompé.
Bande annonce. Vidéo de Warner Bros. France.
Là, voilà qui est mieux. Ne tergiversons pas. VOUS DEVEZ LE VOIR. Ce film est une tuerie qui assassine sans relâche. Euh, je m'emballe un poil là pardon. Commençons, non pas par le début, mais par la première scène de la bande annonce ci-dessus. Le coup du saut. Quand j'ai vu cette bande annonce, j'ai eu peur, très très peur, le souvenir des hommes en jet pack de Yonggary et des hommes écureuils de Transformers 3 ressurgirent. La scène s'annonçait ridicule. En fait il n'en est rien, bien emmenée dans le film, il n'y a rien de ridicule, juste un saut en parachute classique nous dévoilant le combat de Gojira contre MUTA. Et là, après avoir vu le film, je me dis, la bande annonce est pourrie en fait. Elle ne montre rien des qualités du film. C'est trop souvent l'inverse qui se passe, donc je ne m'en plaint pas.
Gareth Edwards est fort, très fort, dans son premier film Monsters, il nous montrait tout son talent à dévoiler ce qu'il faut pour nous tenir en haleine, Monsters étant une histoire d'amour sur fond d'invasion extra terrestre, mais très brillamment mise en scène. Ce principe est reprit ici, les personnages sont travaillés, on ressent de l'empathie pour eux, et on constate plus les dégâts occasionnés par le combat des streums, que de voir les combats en eux-même. Sauf le dernier 1/4 heure qui fait se dresser tout les kikis du monde. Oui, la réalisation est brillante, exceptionnelle même, le parti pris de ne pas suivre les monstres, mais le lieutenant Brody rend le film humain, et les rares fois où l'on croise/voit les monstres, c'est à la fois effrayant et fascinant, on en voit très peu dans la première partie du film, et pourtant on accroche indéniablement.
Hein? Le scénario. Euh, attendez, si si, il y en a un, en 1999, des scientifiques font une découverte dans les Philippines, un énorme squelette, façon Yonggary mais en plus classe, de plus, une centrale nucléaire japonaise est détruite à la suite d'un "tremblement de terre", dès lors Joseph Brody, qui a perdu sa femme dans cette accident, ne cessera de croire qu'on lui cache quelque chose. Bon, et puis merde, je vais pas vous racontez le film, sachez juste que l'histoire est prenante et bien fichue. Ah, et que l'histoire se déroule en 2014 aussi.
Le design de Godzilla me gêne un peu par contre, on dirait un gros nounours, avec des patounes rondes sans griffes (du moins je n'en ai pas vu, donc je dit ptet une connerie), un museau à la Banjo dans Banjo & Kazooie Nuts & Bolt, carré. Bref, peu de finesse, et donc Godzilla plus proche de l'ours que du reptile. Mais ça passe hein? Je pense que tout ceci est pour le rendre encore plus sympathique, car il est vrai que la grosse bébétte est attachante.
Comme je l'ai dit plus haut, le film en révèle peu, on voit les dégâts, punaise, je me répète là, mais ce n'est pas pour autant qu'il n'est pas spectaculaire, au contraire, de plus le final est une explosion de baston entre monstres, Edwards nous tient en haleine en en révélant peu, mais juste assez pour savourer chaque apparition des monstres, mais ça je l'ai déjà dit. Le film passe du Japon à San Francisco en passant par Hawaii (police d'état), accent international donc, pas mal du tout. Donc on voit des villes détruites, l'armée tentant tout pour buter les monstres, l'IMP ou IEM en français de MUTA fait chuter les avions comme des mouches, et ceci est particulièrement impressionnant, cette scène où l'on voit un mec en parachute au loin, en se demandant "mais qu'est ce qu'il fait là lui?" pour finir par voir son avion s'écraser plus loin, aaaaaaaaaaah, mais quel kiffe. Un film de monstres, mais à dimension humaine, c'est ce qui le rend spectaculaire.
Tiens, à propos de spectacle, les sorties d'eau de Godzilla me font immanquablement penser à la sortie de l'arme sous marine lors de l'attaque de Junon (ou Juno comme vous voulez), la sensation de n'être qu'une fourmi (qui cro onde je rappelle), face à Gogojira, ben c'est cool. Oui, je n'arrive pas à finir ma phrase précédente de façon classe, pardon. Je note aussi un petit clin d'œil à Mothra dans l'aquarium que possédait Ford Brody dans sa jeunesse. Je ne savais pas où le mettre, alors je le mets là ^^.
Allez, je vais vous laisser, en ayant vu le film qu'une fois (en VOST je précise), je pourrai malgré tout en parler longtemps. Que dire, si ce n'est que ma dernière claque ciné, c'était Les enfants loup de HOHODA Mamoru, elle date d'il y a deux ans quand même. Ce Godzilla enterre et chie même sur le pourtant spectaculaire Pacific Rim, qui certes m'avait fait dire que ce film provoque du mokkori ou kikitoudur si vous ne connaissez pas City Hunter, mais les erreurs nombreuses, les clichés balancés à tout va, nous donnait un film jouissif, mais risible par moment. Ce Godzilla est loin d'être risible, oh, oui, on pourra regretter la happy end (paye ton spoil), quelques détails peuvent aussi rebuter les plus cons d'entre vous (oui, carrément, j'aime tellement ce film que j'ose insulter ceux qui chient dessus, et ceci gratuitement, je m'en excuse), mais quelle baffe.
Dernier point et je conclue, les face à face avec les monstres (MUTA ou Godzilla) sont asphyxiants, la scène du pont quoi, wouah, et ce dernier face à face entre le lieutenant et Godzilla est émouvant je trouve, bref, "il faudrait que j'invente des mots qu'existent pas dans le dico" ((c) Les Inconnus) pour dire à quel point j'aime, je surkiffe, je GIGA kiffe ce film.
On finit? Un des meilleurs films qui m'est été donné de voir dans ma courte existence, tout simplement. Vous devez le voir, même plus, le posséder, au moins en DVD, au mieux en bourré, euh, BluRay. Merci Gareth Edwards. #kikitoudur
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