Cultivons la curiosité
Que feraient les super héros une fois le mal suprême vaincu? Où iraient-ils? Hero corp, créée par Simon Astier et Alban Lenoir, nous raconte l'histoire de John devant se rendre dans un village reculé de Lozère, afin d'enterrer sa tantine. Après une longue attente, il découvre des gens pas très rassurants, qui le mènent au village. Mais en fait, c'est un plan machiavélique, euh, non, un plan, pour attirer John au village qui est en fait un lieu où se retrouve les super héros lors de leur retraite plus ou moins forcée, vu que le mal suprême The Lord semble être sous contrôle.
Oui, dit comme ça, ça n'attire pas des masses, mais avant toutes choses, générique.
Générique saison 1, vidéo de xNounours54x.
Alors, comment ai-je découvert cette série? Par hasard. Étonnant pour le fan de Kaamelott que je suis, en effet, Simon Astier est le demi-frère d'Alexandre Astier, ils ont tous deux pour père Lionnel Astier. De plus de nombreux acteurs de Kaamelott sont là, le maître d'arme Christian Bujeau notamment. Donc, euh, alors, bah c'est en zappant sur France 4, un soir, en seconde partie de soirée, que je tombe dessus. De suite, je tombe sur le premier épisode, et mieux, j'entends parler de Lozère, département que je connais pas du bout des doigts, mais assez pour savoir où le situer sur une carte (ce qui n'est pas le cas de 90% d'entre vous je parie, sans tricher je veux dire). Et cet humour fait de suite mouche. Même si c'est pas aussi rythmé que Kaamelott (désolé, la comparaison est obligatoire), mais ça fait son petit effet.
La prononciation des prénoms de façon franchouillarde, alors qu'il s'agit de prénoms à consonance anglophone, explication, Burt, à prononcer "Beurte", se prononce "Burte", avec le "u" quoi, Alan (Alanne) devient "Allant", bref, un humour en décalage bienvenu.
Vous avez pu constater que le générique est en forme de BD, somptueuse, la BD prendra tout son sens au niveau des "archives", vous comprendrez en regardant la série. Niveau humour, on tombe sur un exemple tout simple, Laurence, l'homme invisible, a du mal à prouver sa présence à John, or, après moult tentative, et alors que John abandonne, il pète, enfin, Laurence pète. C'est pas de haut niveau, mais dans la scène, c'est très très drôle. On continue, alors que le village semble se diviser entre ceux qui aiment John et les autres, des groupes sont formés par le maire, le clan contenant John et ses amis, se nomme le clan des enculés, ça peut paraître lourd et puéril comme ça, hors contexte, mais ça passe super bien, je vous assure.
L'histoire, bien que simple, est très prenante, avec les personnes détestées au village, des "sans pouvoir", dont Jennifer, future copine de John fait partie. L'histoire se passe essentiellement dans le village, avec une sortie dans la vile de Mende, mais aussi un final dans une grande ville bien connue et pas forcément française (no spoil in my house, ça ne veut rien dire, mais je le dit quand même). Tout l'univers se tient, et on s'amuse avec des personnages attachant.
Que dire aussi de la présence de Disiz, arrivant en faux touriste, il apporte sa touche de citadin "oh putain c'est quoi cette merde? - Une poule, pourquoi?", s'exprimant à moitié en français, à moitié en anglais, ce personnage est absolument hilarant j'ai trouvé. Le final est très bon, et nous offre une expression marquante à jamais, le cri de guerre, poussé par Klaus, le "Piiiiiinaaaaaaaaaaaaaaage" est excellent, et mériterait de rentrer dans le langage commun je trouve.
Oh putain, j'allais oublié, la série possédant peu de moyen, la plupart des monstres sont hors cadre, mais il faut voir John se faire attaquer par un mouton, "bah oui, ils sont dangereux les moutons par ici", ça rajoute une autre touche d'humour bien sympa.
Donc voilà une série à voir, en plus 15 épisodes de 25 minutes, c'est vite vu, on se régale, c'est plutôt bien réalisé, pas mal écrit, et bien joué, certes, nous ne sommes pas au niveau d'un Kaamelott, bien plus rythmé, mais pour une série française à petit budget, c'est du très bon taf, un régal à voir.
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