Cultivons la curiosité
Après nous avoir fait découvrir l'univers de Kaamelott, poser ses personnages, le tout en 100 mini épisodes de 3 à 4 minutes, Alexandre Astier et sa bande reviennent, pour une série que son auteur souhaite en 7 livres (seulement 6 seront fait finalement). Nous voilà donc de retour dans cet endroit plus fantaisiste qu'héroïque, ouais, cette phrase est pourrie, pourtant j'en suis fier.
Donc les 3 premiers livres servent surtout à poser les choses, pas vraiment de grandes lignes, sauf la quête du Graal. Pourtant, il commence à subsister une tension entre Arthur et son plus fidèle chevalier, Lancelot. Marqué à la fin de ce livre II par le coup fourré qu'est en train de faire Lancelot. Mais bon, avant d'arriver à la fin de ce livre, dont l'édition DVD imite toujours un livre, du plus bel effet, on a l'occasion de revoir Perceval et Karadoc avec leur botte secrète, on découvre dame Mévanwi (la femme de Karadoc, laideron selon Perceval), et surtout, Kadoc, le frère de Karadoc, pas très futé mais ultra doué à un jeu de pierre.
On retrouve la brillante écriture d'Alexandre Astier, avec cette rythmique impressionnante, grâce à laquelle l'humour fait mouche. Que dire de la quasi perfection du jeu d'acteur, impressionnante aussi.
On a encore droit à des révoltes paysannes, Guethenoc absolument hilarant, dans son rôle un peu stéréotypé, mais tellement proche des anciens paysans que cela en est drôle. Attention, quand je dis paysan, il n'y a aucune méchanceté dans mes propos, c'est con mais je viens d'un monde agricole, et pour moins être paysan n'a rien de péjoratif, contrairement aux gros connards de citadins, plus précisément parisiens (dont vous faites peut être partis, et je m'en excuse dans ce cas là). Vala vala, ceci devait être précisé.
Quelques épisodes m'ont forcé à prendre des notes, ouais, qu'est ce que je ne ferai pas pour vous servir, noble lecteur (ou lectrice) que vous êtes. Bon, ça ne rend pas mes articles moins pourris pour autant, mais ça me plaît bien. Donc voyons voir, cet épisode où Arthur (Alexandre Astier) est seul à l'écran, du début à la fin, il y a la dame du Lac en voix off, et puis c'est tout, grosse perf' d'acteurs (oui Audrey Fleurot assure aussi une bonne partie de la perf', même sans être à l'écran). Passons à la perf' de réalisateur et monteur, l'épisode la corde, nous montrant 4 points de vue d'une même scène, et alors que ça pourrait être saoulant si l'épisode était plus long, là, le format court et le rythme du montage rend l'épisode hilarant, avec le décalage des dialogues, excellent.
Tout type d'humour arrive dans cette série, visuel, de situation ou ayant un décalage, comme quand Arthir se fait couper les cheveux par Caius, un dialogue à trois (Perceval étant aussi présent) s'installe, seulement, Caius et Arthur parlent ensemble et Perceval part dans ses délire de tête rasée comme quoi sa mamie ne l'a pas reconnue, les chiens qu'elle lui à lâcher au cul non plus ne l'ont pas reconnu, le tout se terminant par un "c'est passé à sa de la quiquette" complètement en décalage avec le dialogue sur la coupe de cheveux d'Arthur, rendant la scène hilarante.
Je vous causerai aussi de cette épisode, ou un chef conquis offre un petit bouc à Arthur, au nom qui va susciter des quiproquos entre Arthur et une de ses maîtresse, le bouc s'appelant "Ferme ta gueule" je vous laisse deviner la suite.
Cet autre épisode, où l'on découvre la création du croque monsieur, dans lequel Arthur convoque Karadoc, et débute ainsi "On bute, Karadoc", ce à quoi le chevalier de Vannes réponds "On bute Karadoc?", montrant bien qu'une phrase sans virgule peut changer du tout au tout, voir l'aspect effrayé pris par Jean-Christophe Hembert est aussi drôle.
Oui, je ne vais pas vous rejouer la saison complète, juste que si vous avez aimé le premier livre, cette suite va plus loin, évoquant même un début de dépression du roi, qui sera plus exploité dans le livre V, à voir et à revoir. Par contre, seul défaut, voir les épisodes à la suite peut vite devenir indigeste, la série étant très rythmée, on se marre comme une barrique, plus on oublie (d'où mon obligation de prendre des notes ^^), mais avouez qu'il y a pire comme défaut.
@