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Cultivons la curiosité

Le crocodile du Botswanga

Thomas N'Gijol et Fabrice Éboué ayant testé leur humour sur Case Départ, il nous reviennent dans une comédie qui se veut, euh drôle. Voyons voir si ce film est supérieur au film de 2010, que j'avais détesté soit dit au passage, n'appréciant pas l'humour des deux comparses. Mais pourquoi voir ce film alors? Afin de leur donner une seconde chance. Alors, tonton Twinny a-t-il aimé? Ouch, ça fait un peu pervers là, non, bon, bande annonce.

Bande annonce. Vidéo de Filmsactu.

C'est l'histoire d'un jeune footballeur qui perce dans le milieu, il est français, mais sa mère est d'origine botswangaise, alors qu'il veut disperser les cendres de celle ci dans son village d'origine, Didier, son agent miteux, lui organise le voyage, et en profite pour le faire décoré par le président Bobo. Seulement celui ci a l'idée de faire jouer Leslie Konda pour le Botswanga.

Bon, le pitch pu du derche, mais si il n'y avait que le pitch, ça irait. Alors que je n'avais pas aimé l'humour lourdingue de Case Départ, essentiellement basé sur le racisme et très gênant sans être drôle, là, on plonge dans le même univers de cliché, de lourdeur, de chianteur aussi. Le film dure à peine 1h30 et pourtant on s'emmerde, on veut nous faire rire avec le ministre des cabinets, mais la blague ne prend pas, pire, on nous la ressasse sans cesse. Tout juste esquisse-t-on un début de sourire en coin lors de l'évocation du nom des crocodiles de Bobo "Marine est ma préférée", mmmoui, alors si en plus on rajoute le chat Hitler, le rapport bien lourd à l'Allemagne, mais aussi au génocide des "grandes oreilles", ouch, on touche un fond que je croyais inaccessible. Le problème de ce film, c'est que rien ne rattrape le coup, tout est affligeant, affligeant, le terme est bien choisi, c'est ça, on passe plus de temps à trouver telle ou telle blague honteuse, qu'autre chose. Autant Sacha Baron Cohen possède lui aussi un humour affligeant, autant il sort des fois une petite idée sympa qui fait qu'on ne veut pas lui chier à la gueule, là, c'est le penchant français de Cohen, mais en moins extrême et plus affligeant, c'est vous dire le niveau des gugusses.

Il y a des phrases, des punchlines, qui sont d'une platitude sans commune mesure, on veut faire rire, allez, un exemple d'humour affligeant, quand la capote craque, le cirque que nous offre Didier est écœurant "j'ai craqué un capote, en Afrique!", au lieu d'arrêter à ce stade déjà bien gênant pour le spectateur, il faut voir Fabrice Éboué chouiner et faire tout un foin pour se rendre compte de l'aspect déjà pitoyable de la scène, en plus on rajoute le remède miracle contre le sida du président Bobo, j'ai paumé le nom, affligeant, nul, à chierrrrrrr bordel.

Calmos bambinos. Tout ça pour vous dire que vous pouvez passer votre chemin, film bien merdique, digne de l'idée que je me fait d'une comédie française, je préfère regarder encore une fois Bienvenue chez les Ch'tis que cette daubasse qu'est ce Crocodile du Botswanga. Je suis sévère, je ne dois pas faire parti du public ciblé, mais demain, si quelqu'un vient me dire que ce film est une bombe, qu'il est une allégorie "dénonciative" du racisme, un pamphlet contre les dictatures, j'avoue que j'aurai peur de cette personne, parce que pour sortir une telle connerie, il faut vraiment le voir au 100è degré, et encore. Attention, j'ai beau employer des injures, des mots pouvant heurter, j'ai beau aussi vous déconseiller le visionnage de ce film, il est à noter que, si ça se trouve, c'est moi la grosse merde, et je l'ignore. Tout ce que je n'ignore pas, c'est que ce film ne m'a pas plu, je me suis emmerdé de A à Z, et cet humour ne fait pas rire, mais plutôt pleurer. Voilà.

Un film à éviter selon moi, j'ai détesté.

@+

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