Cultivons la curiosité
Il existe des séries qui vous marquent le slip plus que d'autres, Buffy contre les vampires, X-Files, Code Quantum, L'Agence tous risques, Lost. Pour ne citer que les plus anciennes, ces séries sont, dans ma tête, cataloguées comme cultes, on peut débattre pendant mille ans, je n'en démordrai pas, j'aime ces séries. Puis un jour, on découvre de nouvelles séries, avec un nouveau ton, Dexter, Weeds et Game of thrones en tête. Puis le hasard d'un zapping vous fait découvrir la série ultime, le truc qui te happe, et ne te lâchera plus. En gros, la meilleure série jamais créée, voilà comment Breaking Bad est décrit dans ma petite tête. D'abord bande annonce, plutôt trailer, vous allez bosser votre anglais pour le coup ^^.
Trailer en anglais de la saison 1, vidéo de Ivan Burgueno.
Créée par Vince Gilligan, Breaking Bad est l'histoire d'un professeur de chimie sans histoires, qui, alors qu'il fête à peine ses 50 ans, se voit atteint d'un cancer des poumons, ce sans jamais avoir fumé de sa vie. Après avoir caché la nouvelle à sa famille, il décide d'assurer l'avenir de celle ci, tout en pensant à sa future disparition, en fabricant de la métamphétamine, ce grâce à ses connaissances de professeur de chimie.
Voilà en gros le pitch de cette série. En plus si on rajoute le fait que le beau frère de Walter White est aux Stups (DEA chez les ricains), qu'il va faire équipe avec Jesse, un de ses anciens élèves pas très doué et drogué, qu'en plus sa femme, Skyler est enceinte de leur second enfant, tout en sachant que le premier est handicapé, on obtient donc un cocktail détonnant. Mélangeant Weeds pour l'aspect américain normal qui se atterri dans le monde la drogue, et possédant l'aspect horrible de Dexter, voilà une première saison qui propulse Walter (Bryan 'papa de Malcolm' Cranston) White en personnage, que dis-je, en anti héros par excellence.
Alors que ses intentions sont nobles (il veut amasser un max de thune pour que sa famille vive peinarde après sa mort), il va doucement basculer dans ce monde des, euh, pas méchants, ni voyous, mais des pas gentil quoi, putain, je trouve pas le mot. Série mélangeant habilement humour avec drame, on plonge dans la vie de Walter, ses doutes, son but.
J'ai du mal à exprimer ce qu'il se passe pendant cette courte saison, seulement 7 épisodes, de 45 minutes sauf pour le pilote qui dure 55 minute. On arrive à comprendre le dessein du personnage principal, et j'en suis venu à détester Skyler qui freine notre héros, or il est compréhensible qu'elle se pose des questions.
J'ai découvert cette série en VF sur Arte, VF de qualité je pense, mais pour faire cette chronique, c'est la VO que j'ai regardé, et ça le fait. Chaque épisode vous marquera, l'épisode 2 et la scène de la baignoire, je sais plus quel épisode, celui où il y a réunion familiale avec le coussin de parole, où l'on voit toute la qualité de l'interprétation des acteurs, et scène qui me fait détester Skyler encore plus. On y voit un Hank (le beau frère) bien emmerdé, ne sachant que dire, et sa femme Marie mettre les pieds dans le plat en donnant raison à Walt, vu qu'elle bosse dans un institut médical, elle voit plein de cancéreux et se retrouve à soutenir Walter, sous les regards assassins de sa sœur.
Oui, durant ces 7 épisodes il se passe énormément de chose, pourtant le rythme sait se faire plus lent pour les scènes touchantes (voir la fameuse scène du coussin lors de la réunion de famille), il y a un vrai danger, au début avec des petits dealers (krazy-eight) pour en venir au taré Tuco, et ceci sera le cas tout du long de la série, qui va monter crescendo. On constate déjà l'avidité dont fait preuve Walt, voulant toujours plus (emmenant Jesse à l'hosto).
Non, il y a trop à dire sur cette première saison, je vous spoilerai trop je pense, mais plein de chose y sont abordées, la cleptomanie, la peur de mourir, la volonté de tout contrôler. On y voit un homme normal, simple, voir timide, amorcer une évolution vers le banditisme et l'avidité. Les face à face avec son beau frère son juste hallucinant, et les dialogues sont brillants, voir parfait. Une série dénonçant le système de santé américain, comme on peut le voir sur internet, en France Walt n'aurait pas eu besoin de tout cet argent pour se soigner, et donc la série n'avait pas lieu d'exister. En plus le thème du handicap est abordé avec Junior, et ça c'est rare dans des séries connues. Sans compter que Hank permet de voir le côté "flic" de la chasse anti drogue, le tout sur un fond humoristique. Il n'y a qu'à voir le vol des derniers épisodes qui sera vu plus tard par les flics, forcément mort de rire.
En gros, un rythme bien géré, permettant de ne jamais s'ennuyer, des personnages ne laissant pas indifférents, et au final très attachants, voilà donc une première saison parfaite, détonnante, qui lance de façon parfaite une série tout aussi excellente. Voici juste ma série préférée, maîtrisée, et le pire c'est que dans cette saison 1, les personnages les plus marquants ne sont pas là (Gus, Saul et Mike), autant vous dire que le meilleur reste à venir, ce qui est difficile à croire au vu de l'immense qualité de cette première saison. À voir absolument, et à revoir (une fois les 5 saisons finies) sans hésiter. Vous devez avoir cette série, c'est tout.
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