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Cultivons la curiosité

My Story

En fait le DVD est double face.

En fait le DVD est double face.

Présent sur la face B du DVD de Mister Cool, My Story est un documentaire produit par Jackie Chan lui même sur sa carrière. Bon, il date de 1997, donc pas de Rush Hour ou de film plus sérieux tel que New Police Story ou Shinjuku Incident, encore moins le film ne parlera de son récent Academy Award d'honneur. Oui, c'est con ce que je dis, mais il faut le préciser je pense. Le mois spécial Jackie Chan étant bien avancé, voire proche de la fin, on peut dire que nous avons tous (oui je t'inclus aussi, toi, lecteur, même si tu n'as pas vu les films déjà chroniqués), une belle expérience. Et elle va servir ici, car hormis Miracles et Supercop (Police Story III), tous les autres films j'en ai entendu parlé, bon, il y a les "Chinois" version Hong Kong (pas la merde ricaine) et d'autres films cités, mais la majorité des images que nous verrons ici sont issues des films chroniqués auparavant. Mais je radote un peu, donc petite vidéo.

Vidéo de Sing Lung.

Le documentaire est disponible en VOSTFr ou VF, là, pour le coup, rien de gênant, les extraits des films restants en VOSTFr quoiqu'il arrive. Après une courte introduction montrant des cascades, on va commencer par sa naissance (6 Kg quand même le bébé Jackie!), puis on voit des stars qui encensent notre acteur, et là on sent que le ton sera hyper, pas prétentieux, mais lissé, on n'apprendra rien d'intéressant et que c'est une pub pour Jackie Chan, le plus grand acteur de film d'action du monde, je repense à cette citation de l'acteur lui-même disant que si on demande quel est le meilleur acteur de film d'action au monde, 80% répondent Jackie Chan. J'en doute un peu, surtout qu'en 1997 l'immense carton Rush Hour n'était pas sorti, et oui, Jackie Chan dans le Bronx avait du succès, mais de là à sortir ça, c'est un peu prétentieux.

Mais avant de voir la partie intéressante de ce documentaire, on découvre sa jeunesse, à l'âge de 7 ans il intègre l'Opéra chinois, et pas le truc lyrique que l'on connaît en Europe, je me permettrai la comparaison avec les idols, en effet, tout jeune on apprend aux enfants à chanter, danser, bouger, jouer la comédie, mais de façon beaucoup plus dure que les midinettes japonaises, en effet, un papier était signé par les parents indiquant que les professeurs pouvaient battre à mort leurs élèves sans en être tenus responsables.... ceci donne une idée de l'éducation scolaire qu'à pu recevoir Jackie, mais c'est là aussi où il rencontre Yuen Biao et Samo Hung. On découvre aussi que ses parents ont pas mal voyagé pour le travail, son père partant souvent en Australie, et lui donnant des choses interdites comme de ne pas toucher à la drogue.

Mais les parties les plus intéressantes arrivent après que l'on découvre les débuts de Jackie Chan, dans un film de John Woo, où il nous explique comment pour se donner confiance et impressionner le jeune réalisateur, il se mit à parler fort avec une clope au bec. John Woo l'avait engagé pour faire les chorégraphies des combats. On verra aussi sa volonté d'apprendre sur le tas concernant la réalisation, en faisant copain copain avec les cadreurs. Mais bon, c'est évidemment la partie doublure dans les films de Bruce Lee que l'on commence à plonger dans le documentaire. Surtout quand enfin, on y perçoit un brin de sincérité, avec le coup des films ne marchant pas, et surtout quand Jackie a fuit un tournage de peur que le réalisateur ne se replante, et il obtiendra ainsi la possibilité de réaliser un film.

Le passage sur les cascades est impressionnant, on y constate que l'acteur s'est violemment blessé à plusieurs reprises, ce que l'on a pu constater dans les "bêtisiers" de chaque fin de film. Il y sera même question, toujours dans les cascades, des petites astuces employées pour rendre l'action folle et dynamique, les câbles invisibles, le coup du talc, dont je parle assez peu en fait, mais ça rend l'impact spectaculaire. Deux cuts, un américain, un de Jackie Chan, montre la différence de dynamisme et d'intensité des combats, même la photographie change, bon, comme c'est produit par Jackie Chan, forcément on en ressort conquit pour l'acteur/réalisateur/cascadeur, mais ça ne me dérange pas trop. On a même droit à des explications concernant les différences entre les versions originales (de Hong Kong) et internationales, comme pour First Mission, le film aurait dû avoir des scènes de tatanes spectaculaires, mais comme les américains avaient décidé que ce serait un film dramatique, bah nous n'y aurons pas droit.

J'aime bien ce passage où il dit qu'il n'est pas un super héros, juste un mec qui à les tripes de faire ce qu'une personne normale fuirait. Il y a aussi ce côté réalisateur, avec le double cut, on voit deux fois la même scène, parfois sous un angle différent, renforçant le côté spectaculaire je trouve. Après est ce pour le servir ou est ce vrai, mais le documentaire dit que c'est Jackie Chan qui a créé ça. Tout comme le ton final, où il nous explique qu'il faut faire de l'exercice, qu'il a une fondation aidant les enfants et les pauvres. Ou quand il nous dit qu'il a plusieurs rêves et que son ultime rêve est la paix.... c'est un peu cul cul, mais bon, ça passe, surtout que le rêve de paix arrive après le fait d'être mondialement connu.

En plus de ses blessures, l'autre point ultra intéressant, c'est comment il a décidé de changer le Kung Fu, en s'inspirant des animaux, mais surtout en voulant être divertissant. Ainsi dans une scène, il veut tout casser, exploiter au mieux l'environnement, bref, c'est une personne talentueuse quand il s'agit de mettre en place des combats et de les appliquer aussi.

La toute fin est plus complexe à comprendre, avec le fait qu'il n'a pas le temps de s'occuper de sa famille, il bosse beaucoup trop pour avoir une vie sentimentale ou amicale. Ce qui ne l'a pas empêcher de fonder une famille, qu'il voit peu. Une partie où l'on sent que le comédien veut tout contrôler pour ne pas "faire de la merde" (comme c'est si bien dit dans la VF du documentaire). On termine avec la conquête des USA, d'abord avec Jackie Chan dans le Bronx et aussi.... Police Story III. C'est avec son arrivée sur le Hollywood walk of fame que le documentaire se clôt, oui et un mini bêtisier.

Justifiant à lui tout seul l'achat du sympathique DVD de Mister Cool, ce documentaire est indispensable pour les fans de Jackie Chan, mais permet aussi aux novices de voir une partie de sa vie, intéressante. Et même si le ton est un peu trop promotionnel par moment, il reste des moments de pure sincérité assez déstabilisant, avec sa peur de ne pas arriver à être connu, d'être considéré comme mauvais (il fera Miracles car il était critiqué pour ses films aux mise en scènes simplistes), c'est surtout comment il a révolutionner le film d'action qui sera palpitant, et ses nombreuses blessures. Si vous ne connaissez pas encore Jackie Chan, ou du moins, si vous ne le connaissez que depuis Ruch Hour (ou ses films suivants), je vous conseille chaudement la vision de ce documentaire, qui pourra vous donner envie de voir les films d'avant 1997. J'adore.

@+

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