Cultivons la curiosité
La fin de l'histoire concernant Umibozu, une jeune fille capable de lire dans le cœur des gens, le retour du popotin volant couplé à une panne de mokkori, puis une nouvelle fois une jeune fille, en fauteuil roulant cette fois ci, juste avant le début d'une histoire concernant Kaori, voilà le programme de ces 2 tomes, richement fournis.
La fin de l'histoire entre Umibozu et cette jeune femme oscille comme d'habitude, entre l'hyper classe et le comique. La résolution est d'ailleurs surprenante, même si en ayant vu l'anime, on s'en doute. Dès lors « Mammouth » (pour citer la VF du dessin animé) sera patron du café « Cat 's eyes », un nom rappelant indéniablement l'histoire que le mangaka TSUKASA Hojo avait sorti avant « City Hunter ». L'auteur en jouera énormément dans l'histoire faisant le lien entre les tomes 17 & 18.
Mais après Umibozu (éléphant de mer une fois traduit, soit morse), c'est une jeune riche héritière que Ryo devra protéger. Forcément accompagnée d'une sublime gouvernante, qui sait se défendre soit dit au passage. Nous retrouverons les gags habituels, côté miss mokkori et autres pensées pornographiques assez gênantes que Ryo peut avoir en tête. Surtout que la jeune fille que doit protéger le duo Kaori/Ryo peut lire dans le cœur des gens. On y percevra la bonté sans faille du héros pervers, mais aussi de l'amour que Kaori voue à Ryo sans jamais lui avouer.
Comme d'habitude les méchants sont hypers classes mais mis au tapis par le duo accompagné par Umibozu, qui fera « flotter » les bras droits du méchant principal. On retrouve aussi le quatrième mur brisé à de nombreuses reprises par l'auteur. Ce sera le cas avec le retour du popotin volant, avec un rappel éhonté mais assumé, que l'on voit ce personnage pour la première fois dans tels numéros du manga relié de « City Hunter ». Le genre d'humour qui plaît indéniablement. Le fait est que Ryo doit aider la jeune femme, désormais majeure, ou du moins presque majeure (20 ans au Japon), qui voit sa mamie la contraindre à épouser un voleur avant ses 21 ans, et devant son manque de volonté de trouver un mari, la mamie elle impose un être particulièrement beau, mais un peu tricheur.
Ainsi, on ne pourra pas s'empêcher de hurler de rire quand Ryo sortira de la salle après avoir comparé les mokkori respectifs. Notre héros n'en revient pas et a du mal à s'en remettre. Quand il apprend que son ennemi peut hypnotiser les gens, il comprendra le subterfuge. Problème, l'antagoniste se vengera en faisant passer Ryo comme ayant un petit mokkori, puis comme n'étant plus capable de bander. En effet, il a été hypnotisé, et ne peut plus rien faire sans risquer de provoquer un afflux sanguin, qui, ne pouvant pas grossir son appendice, sortira par son nez. Ceci offre des scènes assez sanglantes, mais drôles tout de même.
Une fois cette affaire résolue, et alors que nous sommes passé.e.s au tome 18, c'est cette belle histoire d'une jeune fille paralysée qui arrivera. Avec, comme d'habitude, une belle miss qui se charge d'être la tutrice, seulement l'histoire est un peu plus violente que prévue. Nous verrons même la présence de la sublime Nogami Saeko. L'histoire sera violente notamment quand le « méchant » cherchera à abattre sans sommation la jeune fille. Heureusement l'humour compense ce sérieux, Ryo n'arrivant pas à tenir une tête propre plus de trois minutes. Il y a ce passage hilarant dans les bains publics, que je vous laisse découvrir. Les deux derniers chapitres introduisent un nouveau personnage, et parlent du passé de Kaori, laissant présager un passage émouvant.
Nous retrouvons les grands classiques, massues de 100 tonnes, miss mokkori, passage classe, personnages attachants, forcément les jeunes filles qui tombent amoureuses de Ryo mais sentent en Kaori une grande rivale. C'est un peu redondant, mais pourtant ça reste un bon mélange entre sérieux et humour. Je regrette que celui-ci tourne trop autour du bas ventre de son personnage principal, mais comme je le dis à chaque fois, Kaori contrebalance et évite à Ryo d'être trop lourd. L'équilibre et très bon, le dessin à tomber, je ne parle même pas des (trop rares) chapitres en couleurs. Les corbeaux aussi, ou alors quand Umibozu arrive tel un bulldozer pour se moquer de Ryo et du fait qu'il a été battu au mokkori ou ne peut plus faire ceci. Nous aurons droit à des bonus sympas, un plan de Shinjuku en fin du tome 17, les armes de Ryo pour le tome 18. Une fois de plus, même en ayant vu l'anime, ça reste un régal de lire les aventures de Kaori et Ryo. Bien que l'on regrette le fait que les histoires concernant les personnages soient assez rares, un arc sur trois (ou quatre) est consacré aux personnages principaux. À lire et à posséder malgré l'âge assez avancé de l'œuvre (fin années 80 début 90). J'adore.
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