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Cultivons la curiosité

Nos meilleurs souvenirs de jeux vidéo 8/16-bits

Le livre.

Le livre.

Même en ce jour férié, il y a des articles sur ASHOU, bon, ce sera relâche aujourd'hui, ou non, car si nous allons voir un livre parlant jeu vidéo, c'est de façon un peu (trop ? ) originale que Florent Gorges nous montre des anecdotes de joueuses et joueurs, uniquement centrées sur les jeux vidéo 8/16 bits, ces histoires sont en plus limitées aux francophones d'Europe, comme nous l'explique si bien l'auteur dans sa préface. En fait la préface est écrite par AHL, et on passera vite sa double page, sympa mais sans plus. Pour tout vous dire, si vous adorez cet ouvrage, ne continuez pas cette chronique, car je lui trouve énormément de défauts, et je risque bien d'être sévère alors que je suis une sous merde. Parfois mes arguments ne tiendront pas 2 secondes, et je vais essayer d'expliquer pourquoi, et en quoi je sais que penser ainsi est nul, surtout que j'ai beaucoup de respect pour Florent Gorges, dont j'adore la plume, son authenticité, et sa simplicité, seulement ici, son livre est raté.

Si le livre en lui-même est magnifique, la couverture de Julien Rocca est exceptionnelle et l'on verra sa création à travers quelques pages bonus, le plus important reste le contenu. L'idée de lancer une grande campagne pour recueillir des témoignages de joueuses/joueurs sur leurs souvenirs de la génération 8/16 bits est louable et même intéressante. Surtout que Florent Gorges donne le ton dans sa préface, pas de doublon, donc pas de redondance, pas d'anecdotes sans une "chute", une sélection drastique a donc été faite, selon la préface... car la promesse n'est pas tenue du tout. On va constater que certains jeux sont en double, voire plus, et pire, dans ces cas on tombe sur à peu près les mêmes choses. Dois-je citer en exemple un Sonic, où les 2 anecdotes relatent le cheat code ? Franchement. Et ceci n'est qu'un exemple. Le pire étant quand on s'aperçoit que l'auteur emploie plusieurs anecdotes du même contributeur. Alors que dans sa préface il s'excuse de ne pas avoir sélectionné tout le monde... ainsi on se retrouvera avec plusieurs fois les mêmes auteur.e.s. Si c'est intéressant, pourquoi pas, mais par moment on ne comprend pas l'utilité de l'histoire, pire, on n'y comprend rien.

Oui, c'est sévère, mais j'ai l'impression que c'est pour citer un maximum de jeux que l'auteur a employé plusieurs fois les mêmes contributeurs. Pire, par moment, on sent un début de copinage, quand un des contributeurs avoue bien connaître Florent Gorges pour prendre souvent l'avion avec lui entre la France et le Japon. Oui, là vous voulez m'insulter, mettre en cause l'objectivité de l'auteur est un peu facile, et bon, l'anecdote est rigolote, mais sans plus. Mais j'avoue que quand on lit 10 fois le même contributeur, qu'on le retrouve sur un jeu qui possède 2 ou 3 anecdotes, et que l'histoire contée n'est pas fameuse, on peut en douter. D'ailleurs, les histoires, parlons en, une fois de plus on nous a promis des chutes, des trucs parlants, rigolos, travaillés (oui, j'ai trop lu entre les lignes je pense), et on se retrouve avec 1/3 de trucs nuls. Non, vraiment, inutiles, débiles, n'apportant rien d'intéressant sur le jeu ou même l'histoire du jeu vidéo. Un exemple d'anecdote sans chute, mal écrite et inutile ? Celle du code Konami. Putain. Pas d'histoire, aucun travail dessus, un humour d'enfant de 5 ans, bref, l'inutilité même.

Mais attendez, je n'ai pas fini. Parlons de l'apologie du vol, de la magouille et de l'entubage dont font preuves certaines histoires. Déjà on nous a promis qu'il n'y aurait pas de redondance, et bien le nombre de témoignage avouant avoir "emprunter" un jeu pour ne jamais le rendre, ou le coup des briquets. Alors oui, dire que c'est faire l'apologie du vol est violent, et si ces pratiques existaient bien, je trouve qu'elles reviennent trop souvent à mon goût. Et je ne parle pas des gens avouant avoir maltraité leur jeune frère ou sœur, même si c'est une réalité, si c'est pour laisser ce genre de trace dans l'histoire (Florent Gorges parle du livre lu dans 100 ou 200 ans), bravo, c'est chouette. Si parfois le contributeur essaye de s'excuser à la fin de l'anecdote, ce n'est pas toujours le cas.

Dernier point sombre, mais c'est du chipotage, le fait que l'auteur nous dise s'attarder sur le marché francophone européen, et où l'on verra des anecdotes avec "en voyage aux USA" ou sur des jeux d'imports japonais, sur Dragon Quest V ou Final Fantasy V par exemple. Une fois de plus, c'est une chose qui existait, mais j'aurai préféré lire une anecdote sur le pourquoi vous avez acheté ce jeu, et comment vous avez fait pour y jouer 50 heures sans rien capter, plutôt que de nous parler de la mère qui passe l'aspirateur et appuie sur Reset effaçant la sauvegarde. On lira pas mal de fois aussi le coup de la mère qui passe l'aspirateur, assez lourd au bout d'un moment. Une fois de plus, je chipote, et venant d'une personne regardant le dernier Gojira en date en VO tout court sans rien capter, le coup de l'import est compréhensible.

Vous êtes en train de vous dire que je suis un con qui n'a rien compris au concept de "mémoire", ou "souvenir", et évidemment les anecdotes sont personnelles, donc il faut faire preuve de logique et ne pas tirer à boulet rouge de cette manière. Et encore, croyez moi, je me suis retenu, une fois de plus car j'ai beaucoup de respect pour Florent Gorges, car le nombre de fois où j'ai trouvé l'anecdote débile, mal tournée et donc inutile dans ce livre, je l'ai dit, c'est bien 1/3 du livre que je juge inintéressant. Sachant que 1/3 est moyen, et que le dernier tiers et très intéressant, voire franchement drôle. Car oui, les promesses de la préface de l'auteur ne sont pas tenues, et c'est peut-être là le soucis de ce livre. Voulant intégrer à son ouvrage un maximum de jeux, dont des pas ou peu connus, l'auteur nous montre des anecdotes parfois nulles. Pire, sur des jeux cultes, il casse sa volonté de ne pas être redondant en balançant trop d'histoires, qui parfois font doublon.

Avant de conclure et peut-être même de parler des points sympas du livre, ah non, parlons des points sympas avant, donc certaines histoires sont, pour le coup, passionnantes, bien écrites, avec un vrai effort de la part de son auteur.e. Les erreurs de prononciation, les instants magiques à plusieurs, la guerre des consoles, la joie d'avoir une console ou un jeu à noël (c'est de saison), le coup des grands monopolisant les bornes d'Arcade, parfois violent même, ce passage avec le clavier AZERTY/QWERTY, les moments de complicité familiaux, parfois de vrais éclats de rires sortent du lecteur. Pour cela, le livre est intéressant, et si le lecteur (ou la lectrice), trouvera peut-être des anecdotes familières et pourra aimer des histoires que je déteste, on ne m'enlèvera pas l'idée que certaines anecdotes sont là pour boucher des trous, tant elles sont insignifiantes. Argh, je pense aussi au nombre de fois où l'auteur.e fait preuve d'égoïsme, de fierté, de supériorité, non, de vantardise, auprès du lecteur, ces passages (pas trop nombreux heureusement) sont insupportables, oui, complètement, et si vous les appréciez parce que c'est ce que vous ressentiez à cette époque, laissez moi vous dire que vous êtes de gros cons. Merde, ça y est, j'ai lâché les chevaux, je crois qu'il est temps de conclure, mais avant, petite précision.

J'imagine que vous vous dites que le gros con, c'est moi, que je suis certainement frustré du kiki car j'ai participé et je n'ai pas été sélectionné. Et bien oui et non. En vérité, je n'ai pas participé, jugeant mes anecdotes, mes souvenirs, nuls, et je m'aperçois en lisant ce livre que finalement, mes souvenirs ne sont pas si mauvais. Si j'avais participé, j'aurai fait un minimum de recherche pour être bien sûr de ce que j'avance, je pense à cette personne ayant la photo de sa peluche Earthworm Jim que sa maman lui a fait, voilà un vrai travail, voilà le genre de souvenir plaisant. Donc j'aurai fait un minimum de recherche, j'aurai pris un truc intéressant, et l'aurait travaillé. Pas balancé en improvisant. Du coup, sachant que j'aurais bossé comme un fou, si je n'avais pas été publié et que j'avais lu des anecdotes pourries, comme c'est le cas ici, oui, j'aurais été frustré du kiki. Mais en même temps je me dit que si j'avais bossé, et que je m'étais retrouvé publié, être dans un livre dont 1/3 des histoires sont nazes, bien ça aurait gâché mon travail, et pire, je n'aurais pas été fier de paraître dans l'ouvrage. Donc oui, c'est compliqué d'expliquer pourquoi je suis si violent avec ce livre.

Le gros problème du livre est sa préface nous promettant des choses qui ne seront pas respectées. Pourquoi ne pas faire un livre plus petit en sélectionnant vraiment le meilleur. En plus, on s'énerve contre la fausse excuse de l'auteur, qui demande pardon à ceux n'étant pas publiés, quand on tombe sur 10 fois le même contributeur, sur plusieurs de ses amis (ouais, je suppute, mais on le sent), et que pire, on voit des doublons, oui, on s'énerve contre Florent Gorges, qui pour la première fois me déçoit dans ce qu'il fait. Je ne peux pas blâmer les contributeurs, après tout, si tu fais un truc nul, bah t'es pas publié, c'est tout, mais bien l'auteur, qui a voulu faire un livre regroupant un maximum de plateforme et de jeu, plaçant des histoires nulles. Mais une fois de plus, je me répète, c'est la faute à cette préface qui me laisser présager lire un ouvrage avec la crème de la crème des témoignages, sans doublons, sans cette préface je n'aurai pas cherché à discuter chaque anecdote, putain, j'oubliais le coup des "chutes" aussi, et du fait qu'il voulait que l'ouvrage soit lisible par un lecteur lambda... promesses non respectées. Cette préface est à revoir, je pense. Si l'idée est sympa (on a tous des souvenirs concernant un jeu ou une console), le fait de lire des joueurs prétentieux, voleurs, tricheurs, plus les doublons et le nombre hallucinant d'histoires publiées par Savino, Sironimo, Pierre-Olivier Lacroix et surtout Éric Cubizolle (et d'autres que j'oublie), me fait dire qu'il y a du remplissage à l'aide de connaissance de l'auteur (c'est moins violent que dire "copinage"), je ne sais pas si il avait un nombre de pages à atteindre, mais en tout cas tous ces défauts font qu'une fois sur trois on se demande qu'est ce que fout cette histoire ici. Alors quand on ajoute que le livre vaut 20€ (je l'ai payé en promo à 10€), on se demande si il n'aurait pas mieux fallu faire un format plus petit mais plus intéressant en conservant les anecdotes les plus sympas et travaillées. Je n'ai pas du tout aimé, la faute à une préface ne tenant pas ses promesses et qui après avoir lu le livre, insulte les participants n'ayant pas été publiés. Même à 5€ je vous le déconseille.

@+

PS : J'ignore si des fans du livre liront cet article, après tout je reste à un niveau faible, mais si vous voulez contre argumenter, c'est volontiers, évitez juste d'être insultants (je sais, je donne envie qu'on m'insulte). Et ceci étant dit, ce livre m'a donné envie de tenter de faire un article sur mes propres souvenirs. Je vais essayer de faire ça.

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