Walking dead tomes 23 et 24

Robert Kirkman au scénario, Charlie Adlard & Stefano Gaudiano au dessin & encrage et enfin Cliff Rathburn se chargeant des trames & niveaux de gris, voilà pour les artistes qui travaillent sur le double tome du jour. Au niveau de l'histoire, je pense que je commets une erreur en les lisant de façon aussi lointaines. J'avais du mal à me remémorer un peu où en était le scénario. Il est vrai qu'après l'ellipse assez violente de je ne sais plus quel tome, il vaut mieux bien avoir suivi le truc.

Les différentes communautés vivent bien. Et Carl se retrouve apprenti chez le forgeron de la Colline, ce qui signifie qu'il devient indépendant de son père qui gère une autre communauté. Maggie étant la cheffe de la Colline. Nous assisterons ici à une nouveauté, déjà entr'aperçue dans le tome précédent, ils se nomment les « chuchoteurs » et sont des « rôdeurs » qui parlent et se servent de couteaux. La flippe quoi.

On découvre rapidement le subterfuge, en même temps que Carl et Sophia sont agressés pour une vengeance assouvie, datant du tome précédent. En fait je ne m'en souviens plus trop, mais grosso merdo Carl défendra Sophia en manquant de peu de buter ses agresseurs. Ce qui créera des dissensions. Je crois que c'est bien comme cela que l'on dit. Du coup, alors qu'une chuchoteuse est capturée, Carl se retrouve lui aussi dans les geôles de la Colline. Histoire que Maggie fasse le point sur la situation.

Ce sera l'occasion pour le jeune Grimes de faire connaissance avec sa future dépuceleuse. Pardon, je spoil, et rassurez vous rien d'érotique là dedans, la scène étant rapide. En parallèle Rick va récupérer des vivres de l'équipe de pêche, dont Michonne fait partie. On y découvre des retrouvailles plus froides que ce que nous aurions pu croire, surtout que Ézechiel est là lui aussi. On découvre ainsi le port, l'Océan ou la Mer, et que la jeune femme qui maniait le sabre précédemment, en chie sur le bateau. Comme pour se punir d'avoir abandonné ses filles et son mari lorsque l'apocalypse « rôdeur » arrivât.

Elle semble reprocher à Rick d'avoir refait sa vie avec Andrea et de vivre comme si de rien n'était. Il est assez marrant de constater que les « chuchoteurs » menés par Alpha, ont eux aussi une vision de la vie post apocalyptique. Il faut retourner à la nature, vivre comme des animaux quitte à violer des jeunes ados de 16 ans, et à buter toute personne se dressant contre eux. Les dernières planches du tome 24 vous donneront froid dans le dos.

Pourtant, la vie reprend son cours, et une Foire est même organisée, pour faire comme si rien n'était arriver. Ce qui fonctionne presque. J'ai personnellement adoré le parallèle horrible qui intervient en fin de double tome. On met des noms sur les victimes des « chuchoteurs » et c'est fait à la perfection, le découpage, l'ironie des gens râlants parce que un tel n'est pas là c'est qu'un sale lâcheur, c'est juste exceptionnel.

Sinon, il arrive beaucoup de choses, on retrouve Negan, en grande forme, on le voit pas longtemps, juste assez pour constater que son langage est toujours aussi fleuri. Carl semble s'émanciper de plus en plus des pas de son père. Ayant un message touchant quand il dit que tout le monde le considère comme un monstre depuis qu'il est dévisagé. Et il aura raison en plus.

Rien à redire sur le dessin ou même le rythme, on trouvera peut-être plus de double pages qu'à l'accoutumée. Ou plutôt des pages complètes. Avec des moments clés, faisant souvent basculer le récit ou des sentiments de personnage. Quand Lydia obtiendra le fameux chapeau de Carl. Il y a aussi ce passage où Rick déclare ne pas pouvoir tuer Negan sinon tout partirait en sucette, avec un enchaînement faisant penser au film « Les Dix Commandements » de Cecil B. Demile, où un personnage dit une chose alors que les autres font l'inverse. Ceci enchaîne avec une double page sublime mais effrayante, surtout juste après le dialogue que Rick a eu avec Andrea.

Vous l'aurez compris, même si il vaut mieux lire les tomes à la suite, histoire de ne pas trop être perdu.e au début, on retrouve rapidement le cours des chose, et ça reste tout aussi bon. Entre l'agression de Sophia, Carl assumant ses actes, Maggie prise à partie par des parents mécontents, qui iront jusqu'à fomenter un coup d'état violent. C'est pourtant l'explication de qui sont les « chuchoteurs » qui marquera le plus. Offrant des planches finales sublimes et effrayantes. On ne s'ennuie plus devant parfois des dialogues interminables, ici le tempo est parfait et on tourne les pages rapidement. Encore une fois, les « rôdeurs » sont en retrait, et ce sont les vivants qui sont les plus dangereux. Une habitude depuis le début de la série. Un régal à lire, j'adore.

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