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Cultivons la curiosité

Mariés : Deux enfants - Saison 7

L'intégrale en DVD.

L'intégrale en DVD.

Retrouvons donc la famille Bundy, non pas la plus déjantée des États-Unis d'Amérique, mais ayant une notion de fraternité quelques peu bizarre. Le cast n'a pas changé, et nous voici en face de 26 épisodes d'environ 23 minutes. C'est une sitcom, comprenez par là que les lieux visités sont peu nombreux, petit budget oblige. On naviguera entre le salon des Bundy, parfois la chambre parentale, et le magasin de chaussure de Al, le patriarche.

En fait, ce "démontage" du parfait Amercian Way of life, est sublime, pensez vous, une maison, une voiture, un homme, une femme, deux enfants, une fille et un garçon, même un chien. La famille parfaite désirée par Trump est d'autant plus parfaite qu'ils sont caucasiens. Seulement les Bundy possèdent des défauts, exacerbés ici, mais proche de celui de tout peuple dit "parfait" (je ne dis pas étasunien car en Europe nous avons les mêmes défauts). Ainsi Al, ex-gloire de football américain au lycée, déteste son boulot. Vendeur de chaussure. Voir des pieds, souvent féminins, toute la journée, sans parler des clientes, souvent grosses et désirant une pointure qu'elle ne peuvent pas mettre. Al donc gagne une misère, pire, le peu qu'il arrive à avoir est dilapidé sans complexe par sa femme. Mais petite vidéo avant.

Vidéo de marcus38888 (saison 5, VF).

Car oui, je partais dans une explication de la vie des Bundy, mais tout le monde connait, et si ce n'est pas le cas, essayez de voir au moins un épisode pour saisir cet humour grinçant, souvent noir, qui n'est que le reflet de ce que personne ne veut montrer, c'est à dire que là où il y a des riches, il faut des pauvres, des gens qui galèrent. C'est évidemment le cas des Bundy, mais tout ceci est dit avec beaucoup d'humour.

Pire, il semble que les membres de la famille ne peuvent pas s'encadrer. Semble, car on constatera de nombreux passages où ils se serreront les coudes. Ainsi Bud défendra Kelly quand elle sera traitée de "stupide", tandis que la grande sœur n'hésitera pas à défendre son jeune frère dans le cas contraire. Mais c'est toujours avec ce détachement qui ne manquera pas de faire sourire la téléspectatrice et le téléspectateur.

Je l'ai déjà dit, mais on peut rapprocher "Mariés, deux enfants" à une version live des "Simpson". Le show animé initié par Matt Groening est arrivé après la famille Bundy d'ailleurs. La parodie des États-Unis d'Amérique est proche, quoique moins gore chez Groening. Ainsi, si au début le côté affamé (le frigo est toujours vide) est très violent, très vite les têtes pensantes du show ont trouvé le bon ton.

Après un final de la saison 6 hilarant, 3 épisodes en Angleterre, on retrouve les U.S.A. ici, et on se pose plus à Chicago. Il n'y aura pas de sortie hors de la ville il me semble. Mais cependant, les Bundy auront parfois de la chance, quand ils arriveront enfin à avoir une grosse somme d'argent, que ce soit la bourse pour ses études de Bud, ou le fait que la Dodge pourrie de Al soit volée, poussant l'assurance à offrir une grosse somme d'argent pour une sombre histoire de Joconde, enfin bon, c'est à voir pour comprendre. Donc les Bundy frôleront souvent le rêve étasunien, à savoir réussir, devenir riche et être admiré.

Seulement, tout finira toujours par capoter. Et la famille touchera la richesse sans arriver à rester riche plus d'un épisode. Ainsi, dans cette saison 7, les situations s'enchaînent à un rythme assez dingue. Entre Kelly, la pure blonde stupide, brillamment jouée par Christina Applegate, va voir son anniversaire célébré, pour une des premières fois de sa vie, toute contente elle annule son rencard avec Frank (David Boreanaz, oui, Angel dans "Buffy contre les vampires" et la série éponyme), seulement, au cinéma, elle le voit avec une autre fille. Et là on verra la solidarité des Bundy, ainsi Al ira bastonner Frank sur demande de sa fille.

D'ailleurs dans cet épisode, nous verrons Bud se prendre des râteaux à la pelle, Al se tromper de salle avant de voir des nichons, et d'en être tout content. On verra aussi la technique de bâtard pour avoir du popcorn gratuit, et le bordel que peuvent mettre les Bundy au cinéma, absolument hilarant comme épisode. Entendre Ed O'Neil (Al Bundy) gueuler "Hoooooters !" et rameuter ainsi tous les mâles dans la salle où est diffusée le film, ça a quelque chose de très drôle.

Car si j'ai découvert cette série assez jeune quand elle était diffusé sur M6 en VF, maintenant je la regarde en VOSTFr. On note une différence dans le surnom que donne Al à sa fille, le "Lapin Rose" français devient la "Pumpkin" en VO. Et si la version française marche bien, il faut reconnaître que Katey Sagal (Peg Bundy) possède quelque chose de crispant dans sa voix en VO. Que dire aussi de sa démarche, absolument géniale, offrant au personnage de Peg un style mémorable qui marque les esprits.

Il y a aussi David Faustino (Bud Bundy), qui joue le fils, se mangeant des râteaux, brillant, mais restant puceau. Et bien dans cette saison il le perdra son pucelage. Et devra en assumer les conséquences plus tard dans la saison. On passera aussi rapidement sur les D'Arcy, Marcie (Amanda Bearse) et Jefferson (Ted McGinley) étant les voisins des Bundy, à l'opposé de cette famille. Ils sont jeunes, elle est banquière, il est beau. Ils apporteront aussi une dose d'humour et des joutes verbales mémorables.

On verra un épisode spécial, se déroulant sur un ancien galion, un vieux navire, pirate. Et on reverra avec plaisir David Garrison (Steve Rhoades, premier mari de Marcy) le temps d'un épisode tout aussi drôle et changeant un peu de la routine. Le coup des "vous couchez avec moi (c'est Bud qui parle) ou ce sont les requins" avec les jeunes filles canons qui choisissent les requins, c'est un truc qui marche toujours.

Pas la peine d'en rajouter, il est vrai que l'humour est spécial, mais fonctionne bien. Le show ronronne depuis quelques saisons, sans jamais lasser. Les personnages, tous brillamment interprétés, sont attachants, et les répliques font systématiquement mouches. On y voit tous les travers de la société étasunienne, et le fait que les pauvres ne rêvent que de devenir riches, mais sont soudés malgré tout. Je me doute bien qu'il y aurait moyen de lancer une vraie analyse sur cette série, tant il y a de façon de la voir, mais je ne possède pas les capacités pour approfondir le sujet. Les gags fonctionnent bien, même ceux qui reviennent, comme le coup de la main dans le pantalon, les sous vêtements portés longtemps, ou le coup du lait à remplir. On y voit aussi une sorte d'instantané de la société des années 90, avec des femmes en mini jupe, certes parfois décrites comme nunuches, mais point de sexisme ici vu que les hommes sont tout aussi stupides, si ce n'est plus. Un régal en somme, j'adore.

@+

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