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Cultivons la curiosité

The running man

Le BluRay.

Le BluRay.

Il est toujours délicat de terminer une semaine spéciale film, surtout quand je considère ceux ci comme culte. Aujourd'hui ce n'est pas vraiment un très bon film. Je le reconnais. Surtout après l'avoir vu. De plus, j'ai une version BluRay assez laide, et possédant une bande son originale, bah non, juste la VF. Un peu comme "Short Circuit". Donc j'ai vu ce film en VF. Et là on constatera que le film est ancré dans les années 80, il date de 1987, et la quantité de "enfoiré de pédé" que j'ai pu entendre, c'est assez pitoyable et effarant. Pourtant, mioche, ça me faisait marrer. Oui, j'étais con. Mais j'étais petiot aussi. Depuis que j'ai découvert ce film, certainement à la télévision en étant un petit puceau mineur, j'ai découvert pas mal de chose. Déjà, le réalisateur est Paul Michael Glaser. Oui, Starsky de la série "Starsky & Hutch". Ensuite, j'ai constaté que Schwarzy n'est pas un aussi bon acteur que cela. Et surtout, le plus important, j'ai découvert l'œuvre dont s'inspire ce long métrage. "The running man" est écrit par Richard Bachman, et c'est un roman d'anticipation nous parlant de la dérive de la télévision, avec une sort de télé réalité dégueulasse. Mais, Richard Bachman, ne serait-ce pas Stephen King derrière ce pseudonyme. Et bien si. Et si le roman date de l'année ayant vu votre serviteur poindre le bout de son nez, entretemps on a eu Loft Story, et autre merde télévisuelle, mais aussi le 11 Septembre 2001. Manque de chance, le final épique du roman ne sera pas reprit dans le film, mais la critique de la télévision abrutissant le peuple pour ne pas qu'il se rebelle, persiste. Le tout enrobé dans un divertissement plutôt grand public malgré la présence d'un peu de sang. Mais je suis super long dans mon introduction, alors regardons un trailer.

Vidéo de Fims YouTube.

Mais que nous raconte le film. Ben Richards pilote des foufoucoptères, c'est comme un hélicoptère mais dit de façon un peu stupide. Le monde est totalitaire, la moindre manifestation est réprimée dans le sang, mais Ben (joué par Schwarzy donc) il veut pas tuer des gens sans défenses. Il aime buter du Predator, du terroriste, poursuivre un gosse et sa mère avant de finalement les protéger, mais des gens innocents, non. Enfin, je confonds avec la carrière du body builder, excusez moi en. Du coup, bah ses supérieurs ne sont pas contents et ils l'envoient dans un bagne. Voilà.

Mais Ben a de la ressource et va s'évader, avec des amis. Avant de se faire reprendre comme une merde, et d'être contraint de participer à Running Man, un jeu où des rebuts de la société sont envoyés dans une aire de jeu, et doivent survivre face à des traqueurs. Mélange de jeu du cirque romain, avec Koh Lanta (avant l'heure), le tout avec une ambiance sur le plateau ressemblant au Juste Prix (si vous avez connu).

Ah ben oui, l'histoire n'est pas folichonne dit ainsi, mais elle est plus intéressante que ce que j'ai pu vous en résumer. Sur le plateau, des gens "normaux" choisissent un traqueur chargé de tuer les participants. Le mot "normal" est entre guillemets, car si ils ont un physique banal, je ne suis pas sûr qu'il soit normal de chercher à tuer des gens, et de s'en réjouir, même si les participants sont décrits comme la pire racaille du monde.

J'oubliais, le tout est supervisé par Damon Killian, archétype même du présentateur télé persuadé d'être un Dieu. Il n'y a qu'à voir la scène avec le technicien de surface pour comprendre que ce personnage est immonde en off, mais paraît super sympa devant la caméra. Le connard type quoi. Il est réjouissant de le voir paniquer de plus en plus. Que dire de la fin, quand il croit être sauvé par son garde du corps, et que non, séquence très drôle.

La musique, bizarrement, m'a fait penser à Final Fantasy VII, ce son un peu métallique, et électronique aussi. Là, vous me trouvez fou, mais j'ai entendu quelques thèmes de ce jeu en regardant ce film. La réalisation ne passe pas trop mal. Bon, il y a de la violence, mais atténuée, et des insultes qui ne volent pas haut, mais pas du tout. On se croirait dans une cour d'école, c'est dire.

Si on fait bien attention, on peut aussi y voir une structure très vidéoludique. Chaque traqueur étant un boss, avec différentes aires de "jeu", une équipe de héros, qui se retrouve décimée. Les adversaires ont des points faibles, qui seront exploités par les héros. Enfin bon, ça me fait un peu penser à un jeu vidéo.

Le point le plus impressionnant du film reste cette critique acerbe de la télévision. On se souvient encore de l'ancien patron de TF1 disant qu'il "vendait du temps de cerveau" ou un truc du genre, genre il produit du caca pour que les gens deviennent cons et consomment un truc hyper sucré et pétillant. Dire qu'en 1987 la télé réalité n'était pas connue (j'ignore même si elle existait), mais on peut voir dans le film (et surtout le livre) un incroyable côté visionnaire. Effrayant même. Et si on reste sur une base manichéenne, et que la fin est plus joyeuse que le livre, Paul Michael Glaser arrive quand même à dispatcher des séquences fortes. Avec ces différentes ambiances, la mort rodant dans l'aire de jeu, à l'opposé du côté joviale, strass et paillettes du plateau de télé. La première mort du traqueur sera même exploitée pour un moment "émotion" avant d'envoyer la pub.

Qui dit Schwarzy, dit action. Si le début est un peu chiche avec ça, les affrontements face aux traqueurs sont tout même un peu impressionnant. Bon, c'est mal filmé, comme quand Dynamo poursuit Ben et se vautre dans son véhicule, mais dans l'ensemble on se prend au jeu. Et voilà voilà.

En fait j'ai un soucis avec ce film, c'est que si son sujet n'a jamais été autant d'actualité, si le fond donc, est très bon, la forme elle a méchamment vieilli. J'apprécie les cascades en live, même mal filmées. Mais le problème du film réside dans son acteur principal. Il joue mal et tire toute la couverture à lui. Alors oui, il prend des postures classes, il sort des phrases assez rigolotes (même en VF), mais il y a ce relent assez dégueulasse d'homophobie, de machisme aussi, typique des années 80-90, qui, de nos jours, a du mal à passer. Moi ça ne me dérange pas trop, après tout c'est ainsi qu'étaient ces années là, c'est triste, mais vrai. Par contre, vous le conseiller, surtout si vous êtes né.e tardivement, je ne sais pas. D'ailleurs, je n'adore pas trop ce film, surtout depuis que j'ai lu le roman. C'est une adaptation très libre, trop centrée sur Schwarzy. Pourtant Paul Michael Glaser est arrivé à conserver le fond du livre, la critique ouverte de la télévision et ses dérives. Avec une image du futur assez pessimiste, mais pas si loin de la réalité. Allez, essayez de le voir une fois, mais déconnectez vos cerveaux, sinon vous aller faire des bons. Un film qui se regarde, mais pas aussi exceptionnel que ce que je me rappelais (mmmh, ceci n'est pas français).

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