The Boy who knew too much

Après un très beau premier album, l'artiste Libanais Mika reviendra en 2009 avec « The Boy who knew too much », ajoutant 12 pistes joviales, douces et parfois même émouvantes à son répertoire. Ce disque verra ses trois premières chansons sortir en single, offrant assez peu de surprise à l'entame d'écoute. On notera aussi l'absence de « We are Young », qui sortira pourtant la même année que « Blame it on the Girls », la faute à sa présence sur la bande originale du film « Kick Ass », ou le fait que ma version soit classique et non pas la version « estivale », celle-ci ajoutant 8 titres, rien que ça, dont 7 inédits. On ne peut pas considérer la version acoustique de « Rain » comme un titre inédit, vous en conviendrez.

« We are Golden » fait désormais penser à Owen Wilson qui vend des Oreo. Pardon. Il me fallait faire cette boutade pas drôle. On reconnaît aussitôt le timbre aiguë du chanteur, avec un rythme assez relevé, un piano bien présent, et une chanson joviale, donnant une belle énergie dans son refrain. Vous connaissez celui-ci si vous écoutiez la radio lors de la sortie de l'album. C'est le premier single, celui qui porte la sortie du disque. Pas de grosse surprise, on reste sur des compositions efficaces, une façon de chanter qui ne diffère pas du tout de « Life in cartoon motion », résultat, les fans seront aux anges, les autres apprécieront une chanson sympa qui reste bien en tête, bien que pas fofolle. Si, les chœurs fonctionnent, mais offrent moins d'émotion que dans « My Happy Ending » de l'album précédent.

Après une courte intro que je n'essaie même pas de comprendre, « Blame it on the Girls » part un peu comme « That's not my name » de The Ting Tings, mais très vite, quand le chant démarre, on retrouve plus un autre titre de Mika. « Lollipop » je pense, mais peu importe. Cette chanson est assez lente, mais c'est de la très bonne musique pop, qui s'écoute agréablement je trouve. Sympa quoi. « Rain » est, je pense, la plus connue. Déjà, la composition introductive me rappelle du Kylie Minogue. Mince. Par contre je n'arrive pas à préciser quelle chanson. Mais je pense à l'artiste Australienne, jusqu'au départ du refrain, là c'est très aiguë. Encore une fois la chanson est sympa, peut-être la plus marquante du disque, j'aime bien.

« Dr John » est plus acoustique, on y retrouve pourtant cet univers, par la vocalise, du chanteur. Le refrain chanté en chœur, une compo simple, tout comme le chant, mais étant harmonieux. Le titre est sympa, mais pas impérissable. Ceci dit il s'écoute le long de l'album. « I see you » est une très jolie balade, piano-voix-violon, l'émotion présente ici est bluffante. L'interprétation vous arrachera presque une larmichette, une chanson marquante du disque. Rappelant un peu les balades de Mickael Jackson.

Pour « Blue Eyes » ce sont les Caraïbes qui semblent avoir inspiré l'auteur-interprète. La chanson est jolie, certes, mais s'oublie très vite, ne possédant rien qui la démarque vraiment. Petite déception donc, ce n'est pas mauvais, mais c'est un titre que l'on zappera facilement. « Good gone Girl » offre un rythme qui s'élève enfin. Un titre poussant à la bougeotte, ce qui convient bien au chanteur. Cette chanson méconnue par les non fans est pourtant franchement sympathique. Bon, je n'arrête pas de dire que c'est sympa aussi, mais c'est car je ne trouve pas d'autres mots. En tout cas cette chanson fait plus que bien s'écouter, car je la juge comme étant une des meilleures du disque. J'aime bien.

« Touches You », sur un rythme presque Rock, on retrouve un son présent sur « Life in cartoon motion », encore une chanson très intéressante à écouter, dynamique, jolie, harmonieuse, je n'arrive pas à sortir de quel titre issu du précédent album elle fait écho, à travers cette façon de chanter, mais clairement on reconnaît facilement l'artiste ici. Un titre convivial, lumineux, jovial. À écouter donc, j'aime bien aussi.

Tandis que « By the time » ralentit tout. Une balade qui calme le jeu. Dommage qu'il n'y ait pas trop d'émotion passant à travers ce titre. Malgré un superbe chant féminin en arrière, des instruments calmes, ce qui ne veut rien dire je concède, malgré tout ça, cette balade s'oublie rapidement. Peut-être au niveau des paroles, n'ayant pas accès à celles-ci, et mon oreille Française comprenant mal la langue anglaise, je préfère m'abstenir. Une chanson qui s'oublie aussitôt entendue. Et « One foot Boy » en fera de même. Oui c'est plus dynamique, mais la compo assez pauvre, le chant asphyxiant (l'interprète semble ne jamais respirer ici), le tout ne va pas quoi. Disons que je n'aime pas trop cette chanson, c'est pourquoi nous allons voir la suite et presque fin de cet album.

« Toy Boy » pourrait faire penser à Shawn Michaels, j'ignore pourquoi, peut-être parce que sa chanson d'entrée de catcheur indique « I'm not your toy boy », mais là on tombe sur de la flûte, une sorte de chanson assez bizarre. Qui semble sortie du « Magicien d'Oz », on s'y fait chier. Vraiment. Surtout que pour une chanson calme, il n'y a aucune émotion qui ressort. Tout juste quand le ton monte un petit peu on sort de notre torpeur, mais c'est loin d'être top. « Pick up off the floor » continue sur la même trajectoire molle, si le duo piano-voix s'écoute, on manque de piquer du nez à plusieurs reprise devant l'absence d'intérêt que l'on portera à cette chanson qui clôt l'album en nous offrant un joli filet de bave aux lèvres à force d'avoir la tête qui fait le hochet.

Si la fin est décevante, globalement ce deuxième album est sur la lancée du premier. Peut-être avec moins de titres marquants. « Love today », « Grace Kelly », « Lollipop », « Relax (take it easy) » et surtout la forte en émotion « My happy ending » voient quelques chansons leurs ressembler ici. Donc au final il n'y aura pas de surprise, si vous avez aimé « Life in cartoon motion », vous aimerez « The Boy who knew too much », même si ce dernier est un cran en dessous j'estime. On arrivera à sortir pour une jolie playlist « We are Golden », « Rain », « I see you » et aussi « Good gone Girl », ce qui est déjà pas mal du tout. Débuter avec ce disque peut-être une bonne chose je pense, et ensuite enchaîner par le premier album de l'artiste, afin de ne pas trop être décu.e. En gros j'ai bien aimé même si il est loin de rejoindre le top de mes albums préférés et que j'ignore quand est ce que je l'écouterai à nouveau. Sympathique quoi.

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