Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Cultivons la curiosité

Les Indestructibles

Les Indestructibles

Alors que j'avais entendu parler de la suite à venir au cinéma il y a quelques temps, je me suis mis dans l'idée de faire le premier film "Les Indestructibles". Peut-être dans le but d'aller voir sa suite au cinéma, je ne sais pas, en tout cas le film jouit d'une belle réputation auprès de la mouvance "gruick" (ou geek au choix). Personnellement, quand je l'ai vu en DVD vers 2005 (le film est sorti en 2004 sur les grands écrans des salles obscures et sombres des cinémas... sacrée parenthèse ^-^), je n'avais pas aimé. Oui. Je le dis, je n'avais pas aimé. Ne l'ayant jamais revu depuis, me voilà face au BluRay de ce film de Brad Bird (woooh, marrant, on verra un de ses films dans la semaine spéciale cinéma de la semaine prochaine). Le réalisateur de "Ratatouille" se retrouvait déjà à la tête d'une production Disney-Pixar. C'est d'ailleurs lui qui réalise la suite "Les Indestructibles 2" qui est sorti au début du mois de Juillet 2018. Après la bande annonce en VF, je vous dirai si oui ou non mon opinion concernant ce film a changé, si le fait de le voir en VOSTFr plutôt qu'en VF change aussi la donne.

Vidéo de Films YouTube.

Après une introduction permettant de constater que nous avons là une adaptation édulcorée du "Watchmen" de Alan Moore et Dave Gibbons, je parle du comic book d'origine, sorti en 1986-1987, pas du film de Zack Schnyder qui date de 2009. En effet, alors que les héros et héroïnes aident la population à vaincre le crime, M. Indestructible (Incredible en VO, soit Incroyable et non pas Indestructible, enfin bon, passons) lutte contre le crime en se rendant à son mariage. Il ira jusqu'à affronter un malfrat Français dont le nom m'échappe car le sous titre et son vrai nom en VO m'ont échappés, n'étant pas les mêmes. Là les Français prennent très cher, mais passons. Seulement Buddy est fan de Mr Incredible, trop collant, il va échapper à la mort grâce à l'intervention de son héros préféré. Seulement, devant le rejet de devenir son sidekick, il va nourrir une volonté de se venger qui lui fera boire trop d'Orangina Rouge à l'orange sanguine. Ouip, je spoile, mais il créera un plan débile pour lui aussi devenir un super héros, quitte à tuer des gens pour passer pour un héros capable de stopper un robot qu'il aura lui-même créé.

Je spoile car on constate là tout le côté puéril et prévisible du scénario. Pourtant, les scènes d'action fonctionnent, mais essayer de faire passer ce film pour un grand film intelligent, pardon, mais c'est con comme mes pieds. Ou alors mes pieds sont hypers intelligents, ce qui explique pourquoi je suis moi-même un peu con. Enfin bon, repassons, avec ou sans fer. Blague de merde j'avoue. Donc, Robert Parr se marie (c'est son identité secrète) avec Helen, de comme par hasard Elastigirl. Et devant le désastre de la dernière intervention de Mr Incredible, l'opinion publique change drastiquement, arrivant à rendre les super-héros malsains et les contraignants de retourner à l'anonymat. Oui, comme le récit de Alan Moore.

On fait un bon de quinze ans dans le futur, et Robert Parr a une famille presque parfaite, une fille, Violette, un fils Dash, et même un bébé du double nom de Jack Jack. Seulement, si Helen s'en contente, Robert en a assez et rêve de sa gloire passée. Ainsi, certains soirs, il part scruter la radio de la Police avec son ami Frozone, dont la VO est assurée par Samuel L. Jackson. Et puis un jour il se fera repérer par Mirage, qui lui proposera des missions périlleuses pour le compte d'un riche inconnu. Ça va, on a deviné que c'était Buddy les gars, il ne faut pas nous prendre pour des lapins de six semaines non plus.

Enfin bon, alors que son métier de courtier d'assurance le déprimait, Robert se retrouve limogé par un supérieur particulièrement con et dégueulasse. Ne pensant qu'à ses actionnaires et non pas à ses assuré.e.s qui souvent perdent tout. Il retrouve sa jeunesse en accomplissant une mission, récupérer un robot sur une île, et ira même jusqu'à renouer avec son passé pour faire retoucher son costume un peu abîmé à la suite de ce combat.

Un combat impressionnant, rien à redire là dessus. Même si, une fois de plus, on en devine rapidement le vrai sens. Là, vous allez vous dire que je suis un caca sortit du fessier d'une personne, que c'est normal que je sache tout à l'avance, vu que je l'ai déjà vu. Sauf que c'est exactement pour cela que je n'avais pas aimé le film, ce côté simple et facile à voir venir. Donc sur la première vision, on devine tout.

Donc, Robert retrouve Edna Mode, basée sur l'actrice Linda Hunt, mais doublée par... Brad Bird en fait. Bon, c'est Amanda Lear en VF... non, sans commentaire. On retrouve le style de Linda Hunt, c'est indéniable. Si vous ignorez (comme moi en 2004-2005) de qui il s'agit, regardez un épisode de "NCIS : Los Angeles" et attendez de voir "Hetty", si vous avez vu "Les Indestructibles", vous la reconnaîtrez immédiatement. Bon, ici ce personnage est une sorte de caricature des stylistes de la mode, avec leurs manières atypiques, cette façon de parler, le fait de ne pas pouvoir en placer une aussi. Pourtant, les passage avec ce personnages ne sont pas chiant contrairement aux réunions de la famille Parr.

Le film a plus un ton de film d'espionnage (des années 70 notamment) que de super-héros. Il faut dire que c'était avant que Marvel ne soit à la mode, "Iron Man", la première pierre à l'édifice du Marvel Cinematic Universe datant de 2008. Entre l'esthétique qui rappelle ces années, avec la police de caractère et tout, et surtout la musique, on se croirait presque en plein James Bond ou Kingsman. En plus, le lieu du super méchant, un volcan, rappelle les vilains de James Bond, avec le rire improbable, les gadgets destinés à abattre le héros, sans jamais y parvenir. C'est, avec les scènes d'action, la partie la plus réussie du film. Cette ambiance des films d'espionnage.

Il y a aussi le fait que pendant longtemps, Dash et Violette furent bridés par leur mère, qui répétait de ne pas utiliser de pouvoir. Ce que la jeune fille mettra un certain temps à vaincre. Et ce malgré les demandes répétées de sa mère de se servir de ses pouvoirs. Ceci est une chose que Dash vaincra rapidement. Sauf qu'il va se rendre compte qu'en face, ça ne rigole pas. Entre l'explosion de l'avion, la tentative de survie sur l'île, la famille Parr va se construire et devenir une famille super-héroïque. Le final, dans les rues de la ville, est excellent, où tout le monde aura sa part de gloire. La vraie fin, avec Jack Jack, apportera une touche d'humour sympathique. On passera sur le fait que d'un coup Violette s'émancipe et attire l'attention du beau gosse du lycée, passons, ou de la course de Dash, passons aussi. À la fin du film, tout est rétabli, tout fonctionne bien dans le meilleur des mondes. Ce qui rend incompréhensible le désir d'en faire une suite 14 ans plus tard, mais bon, là aussi nous passerons.

Le fait de revoir ce film ne me donne pas envie d'aller au cinéma pour sa suite. J'avais prévu de le faire, mais un film d'animation aussi prévisible durant ses presque 2 heures, je sens que ça va me gonfler. Je préfère attendre un "Ant-Man et la guêpe" ou "Skyscraper", quitte à y aller en semaine. Donc non, je n'aime toujours pas ce film. Bien réalisé, propre dans ses scènes d'action, mais chiant et prévisible en tout point. Sa critique de la société qui attaque en justice pour un oui ou un non est toute aussi chiante. Sans parler du coup du personnage qui s'ennuie dans son boulot avec un boss que l'on détestera forcément. Ici, les méchants sont méchants, les gentils sont gentils, et c'est la fête. Ce manichéisme est ennuyeux, seule l'ambiance film d'espionnage des années 70 relève le truc. Personnellement je me suis peu attaché aux personnages, et le coup de Jack Jack à la fin m'a achevé. Comme "Les Indestructibles 2" semble reposer énormément sur ce personnage, je préfère faire l'impasse. Je sais, il m'en faut peu, mais rien n'y fait, "Ratatouille" m'a fait ressentir mille fois plus d'émotions que "Les Indestructibles". Trop axé pour le grand public (surtout les jeunes), le seconde lecture est blindée de raccourcis (le patron qui aiment les actionnaires, le méchant qui se moque des dommages collatéraux), bref, un film trop long, énervant, ayant quelques fulgurances plaisantes. Je n'ai pas aimé et ne comprends toujours pas pourquoi ce film possède une telle aura.

@+

Retour à l'accueil
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article