Mission Impossible : Protocole Fantôme

Après une mini pause, c'est le retour de la semaine spéciale "Mission : Impossible" avec donc, une petite blague hier soir. Donc, "Mission : Impossible - Protocole Fantôme" est en fait le quatrième long métrage. Tom Cruise est toujours là comme acteur principal, par contre, sa société de production "Cruise/Wagner" n'est plus présente, ou en minorité du moins. J. J. Abrams, le réalisateur, mais aussi coproducteur du troisième film, avec sa société "Bad Robots Productions", semble prendre la main ici. Ce qui ne changera pas le fait que l'acteur scientologue est un peu trop présent à l'écran, sauf que cette fois-ci, il y aura plus d'humour, mais aussi un brin de parodie. Je n'arrive pas bien à le dire, mais nous verrons ça dans cette chronique.

C'est Brad Bird qui fait sa première réalisation "live" de grande ampleur avec ce film. Si avec "Les Indestructibles" et "Ratatouille", l'homme a déjà un joli passif de réalisateur, avec des humains à diriger n'est pas forcément plus aisé. Et il s'en sortira bien. Nous retrouvons aussi Simon Pegg, et très (trop même) rapidement Ving Rhames et Michelle Monaghan. Sinon, tout le reste est neuf. Paula Patton en touche féminine de l'équipe et Jeremy Renner qui incarnera un analyste au lourd passé. Mais regardons la bande annonce.

Ici, le film retrouve un cast un peu plus international, en effet, Michael Nyqvist (Suède), Vladimir Machkov (Russie), Anil Kapoor (Inde) et Léa Seydoux (France), cette fois ci les nationalités sont nombreuses. Même si la plupart des rôles ici ne sont pas gentils. Ma phrase ne veut rien dire, désolé. On notera aussi la présence, rapide mais sympa, de Josh Holloway, siiiiii, vous savez, Sawyer dans la série "Lost : Les disparus". De plus, les pays traversés sont tout aussi nombreux, Russie, Émirats Arabes Unis, Inde. La toute fin, détendue, se déroulant aux États-Unis d'Amérique.

Mais ici, le film surfe sur un scénario oscillant entre l'humour et la tension extrême. Un groupement terroriste, Le Syndicat, fait tout pour obtenir les codes des sous marins nucléaires Russes. Au passage, ce groupement arrivera à faire imploser l'IMF. Impossible Mission Force. L'agence secrète étasunienne va en effet tout perdre, et voir ses agents désavoué.e.s. La faute au Syndicat, qui arrivera à faire porter l'attaque spectaculaire du Kremlin sur le dos de l'IMF. La scène d'infiltration est excellente, avec le plan, les petits gadgets qui vont bien, le drap qui copie l'image en cachant ceux qui sont derrière lui est excellent. Que dire, si ce n'est, qu'ici, on va constater que parfois, tout ne se passe pas comme prévu. Vu que Ethan Hunt va se retrouver à l'hôpital suite à l'explosion ayant eu lieu au Kremlin. D'ailleurs, si la scène cherche à être impressionnante, les effets spéciaux font un peu pauvres sur la fin, heureusement la tempête de sable qui interviendra plus tard dans le film sera mieux faite.

Hunt à l'hôpital, un policier Russe, Anatoly, va tout faire pour l'emprisonner rapidement. Il est marrant de voir que dès lors, ce sera le jeu du chat et la souris entre Hunt et Sidorov. Le coup de la cornière avec "ça me paraissait être une bonne idée il y a deux minutes" montre une fois de plus que les plans de Hunt ne sont pas parfaits. Et ce sera ainsi tout du long du film. En s'échappant, Hunt arrive à retrouver le chef de l'IMF, ce dernier lui assignera une mission des plus délicate, devant William Brandt (Jeremy Renner), assez médusé de voir le chef de l'IMF donner une mission alors que Hunt doit être emprisonné. Ethan et William devront d'ailleurs, dès lors, apprendre à faire équipe, en s'échappant des Russes à leurs trousses.

J'ai oublié de dire, dans les trucs ne fonctionnant pas, il y avait le premier message indiquant que Hunt et son équipe devaient infiltrer le Kremlin. Le message était censé s'autodétruire, et il faudra une manipulation de Hunt pour finalement voir la fumée destructrice apparaître. Ce sont ce genre de petits détails qui offrent un humour sympa au film. Après l'échec de la mission Russe, ils ne sont plus que quatre, vu que l'IMF et ses agents sont désavoué.e.s.

Dès lors, direction Dubaï. Bon, j'ignore ce qu'il y avait dans ce wagon, mais à priori pas mal de pognon pour arriver à faire déplacer tout le monde jusqu'aux Émirats Arabes Unis. Le matériel aussi est en nombre, avec des gants qui s'agrippent automatiquement. Ils seront responsables de la prochaine grosse scène forte en émotion. Le plan est assez complexe mais pourtant, une fois mis en œuvre, facile à comprendre. Une question de copier les codes des sous marins Russes, en "shuntant" la vente de ceux-ci. Et pour cela il faut pirater les serveurs de la tour la plus haute du monde (en 2011, j'ai oublié de dire que le film date de 2011 pardon). Seulement, sans les moyens de l'IMF, Benji demande à Ethan d'aller dans la salle des serveurs, accessibles de l'extérieur, car trop bien gardée.

Résultat, voilà Ethan Hunt, qui, tranquillement, escalade la surface vitrée de la tour, avec les gants spéciaux. Oh, mais une tempête de sable est en approche là. Sans compter que Sabine (Léa Seydoux) est en avance, donc il faut accélérer. Une fois de plus, les gadgets ne seront pas d'une grande fiabilité. Un gant ne fonctionnant pas. Il tombera, mais avec le jeu du vent, Ethan le retrouvera un peu plus haut avant qu'il ne fasse une chute définitive. La façon dont il entre dans la pièce des serveurs (perdant le second gant au passage) n'est rien à comparer de son idée, prise à John McClane dans "Die Hard" (ou "Piège de cristal"), seulement, le "filin" est un peu trop court. Résultat il est contraint de faire le coup du balancier, vu dans "Mission : Impossible III", sauf que là, il va se manger le haut de la vitre dans la tronche, étant récupéré de justesse par Brandt et Carter (Paula Patton). Une fois de plus, dans un passage tendu, un brin d'humour est ajouté, la façon dont il se mange le haut de la vitre, je vous assure qu'on croirait un dessin animé.

Et je ne parle pas des "échecs", entre la lentille de Brandt, la machine fabriquant les masques qui se vautre, Carter qui assouvit une vengeance, sans vraiment le faire exprès. C'est d'ailleurs dans cette partie du film que l'on apprend ce qu'est devenue Julia, la femme de Ethan, elle a été tuée alors que Brandt assurait sa protection. Pourtant, Ethan ne semble pas lui en tenir rigueur. Nous aurons l'explication en toute fin de film. Car sur les 2h10 du film, il reste un bon tiers, et celui ci aura lieu en Inde. Avec Brij Nath joué par Miraj Grbic, vu dans "Slumdog Millionaire", il est l'animateur de "Qui veut gagner des millions ? " dans le film de Danny Boyle. Mais juste avant, on comprend comment Hunt arrive à obtenir un matos impressionnant. Il y a fort à parier que le personnage que l'on voit ici "The Fog" si j'ai bien pigé, reviendra dans la saga.

Car j'ai oublié de parler des scénaristes, Joseph Appelbaum, André Nemec et surtout Christopher McQuarrie qui réalisera les épisodes suivants. Donc il y a fort à parier, que l'équipe formée ici reviendra. Sauf l'agent Carter mais oublions. Revenons à Mumbai, avec une fois de plus, un plan aux petits oignons. Le dialogue entre Brandt et Dunn est d'ailleurs un peu lourd dans l'humour "et je te rattrape, rien de compliqué", surtout que plus tard, dans l'action, il lui dira "surement", ayant un doute tout de même. Le coup des costumes qui changent, de la séduction hilarante (et violente) de Brij Nath, mais surtout l'aimant, offrent à la fois du suspense, de l'humour et de l'action. La réalisation est nickel. Et la ré-interprétation de la scène du "filin" des Mission : Impossible, est excellente, car ici sans filin. Vous comprendrez en voyant le film.

Bon, le coup de la menace d'une bombe nucléaire sur San Francisco, avec la baston dans un garage verticale qui fait mal de partout, est un peu trop abusée. Là j'ai pensé à la série "24 heures chrono", mais si on oublie cette chose et les effets spéciaux de l'explosion du Kremlin, le film est un véritable régal à voir.

Disons qu'ici vient s'ajouter l'humour, parfois un peu lourd (généralement quand Simon Pegg intervient), mais efficace. Tout comme la dose de suspense et d'action. On ne s'ennuie jamais le long du film. On comprend tout, même en pleine tempête de sable. Le final est très intéressant, on y revoit Ving Rhames, qui aura manqué au film. Je regrette énormément l'interchangeabilité de la touche féminine. Encore, ne nous plaignons pas, car les James Bond girls couchent à chaque fois avec l'agent secret, ici, heureusement, ce ne sera pas le cas. Mais avoir l'équipe qui change beaucoup, c'est dommage. Bien que le prochain film que nous verrons demain "Rogue Nation" voit Tom Cruise, Simon Pegg, Jeremy Renner et Ving Rhames au cast. Pour plus de stabilité ? Je l'espère. En terme de divertissement, le film fait le boulot, il y a une touche "Mission : Impossible", au même titre qu'un James Bond ou un Bourne (franchise sur laquelle Jeremy Renner a participé). Un excellent film de divertissement, à voir donc. Peut-être même le meilleur des quatre. Seul problème, pour comprendre l'histoire avec Julia, mieux vaut avoir vu le troisième film. Sinon j'ai adoré.

@+