Cultivons la curiosité
Mini album ou EP du groupe de YUI, "-Shiki-" de FLOWER FLOWER ne manquera pas de vous transporter dans une pop suave comme la chanteuse a pu le proposer en soliste. Il est disponible depuis le 18 Février 2015 au Japon, pour une douzaine d'euros environ. Seuls 5 titres vous attendent, certains plus marquants que d'autres, offrant pourtant une cohérence sympathique au tout. Plongeons donc dans 25 minutes sur une belle mélodie et bercé.e.s par la magnifique voix de la chanteuse.
Un timbre de voix que l'on reconnaîtra sans mal, pour peu que, comme moi, vous la suiviez depuis quelques temps déjà. Que de chemin parcourut depuis que j'ai découvert cette artiste en tie up de « FullMetal Alchemist Brotherhood ». C'était avec son titre « again ». Pourtant son répertoire possède d'autres tie up et pépites de la Pop/Rock Japonaise. « Green a.live », « Rain » ou « Hello, Good-bye » sont autant de titres marquants, que nous ne verrons pas aujourd'hui, mais plus tard.
Alors quand en 2013 la chanteuse annonce la mise en pause (toujours effective) de sa carrière solo, et qu'en plus elle change radicalement de coupe de cheveux, c'est la surprise. D'autant que FLOWER FLOWER semble être presque un groupe expérimental, taillé pour les concerts, n'offrant que peu de disques à ses fans. "Mi" en 2014 et le plus récent « Spotlight » de 2018 sont les deux seuls albums sortis à ce jour. C'est un disque par an que sort le groupe. Les singles « Takaramono » et « Mannequin » datant respectivement de 2016 et 2017, « -Shiki- » venant compléter le tout avec sa sortie en 2015.
Autant vous dire qu'il faut savourer ces 5 chansons proposées ici. La première « Haru », est la plus dynamique. Pop/Rock par excellence, la chanson est agréable comme tout, mais par ultra fofolle au niveau du rythme, c'est juste le titre le plus dynamique. Je l'ai déjà dit. On retrouve donc le timbre et la façon de chanter de YUI, interprétant les chœurs aussi. Pourtant la chanson ne transcende pas plus que cela. On écoute de façon attentive, mais sans hocher la tête ou chercher à en comprendre les paroles qui pourtant, sont certainement recherchées. Bon, j'affabule sur ce point, mais YUI n'est pas née de la dernière pluie, ce qui me fait dire que les paroles doivent être jolies.
« Natsu » débute par une basse bien présente, la chanson est calme, malgré la belle présence d'une guitare électrique et de la batterie. Une chanson qui donne envie de prendre son temps, comme c'est souvent le cas en été. D'ailleurs, les 4 principaux titres portent les noms des quatre saisons. Comme une pizza. Ah, non, ça n'a rien à voir pardon. « Haru » est le printemps, « Natsu » l'été. C'est bien trouvé (c'est bien Tommy) n'est ce pas. Alors forcément, l'automne « Aki », et ses feuilles qui tombent sera un peu mélancolique. C'est le cas de ce troisième titre donc, plus calme, encore plus posé, à la composition simple et inefficace. Allez, je suis mauvaise langue, combinée à la voix de YUI, la composition a le don de détendre, de calmer, une belle balade pour le coup, même si en vérité il n'y a pas beaucoup d'émotion qui en ressort. Une chanson molle mais agréable.
"Natsu", vidéo de Sony Music Taiwan.
Reste donc « Fuyu » pour compléter les saisons. L'hiver proposé ici n'est pas remplit de dinde à fourrer ou de chocolat à s'empiffrer. Non, ici la composition reste sur le même rythme que pour le titre précédent, mais, violon oblige, donne un poil plus d'émotion. Pas beaucoup plus hein, on ne lâchera aucune larme en écoutant cette chanson, mais il est vrai que si elle est combinée à des images tristes, la chanson pourrait fonctionner. Mais là nous sommes sur une écoute, et je peux dire que ça s'écoute bien, mais que le violon empêche l'aspect « détente » du titre précédent. J'ignore pourquoi, mais cette chanson paraît être la plus triste du mini album, elle s'écoute, mais comme le reste n'intégrera pas les playlist les plus tolérantes, dommage.
« postlude » conclut tout ça. Sur la continuité de « Fuyu », là je pense définitivement à « Uchiage Hanabi » de DAOKO. Mais en presque énervant, avec ces cymbales qui ne cessent de bouger à un moment. Ce titre termine le mini album quasiment sans paroles, avec une musique redondante et presque énervante. Mais jolie. Alors j'ignore si ce mini album a servi pour un anime ou un film ou je ne sais quoi d'autre, mais on le croirait pourtant.
Au final l'expérience est décevante. Si il faudra certainement se pencher sur les paroles pour arriver à comprendre l'utilité de ce mini album, ayant probablement pour thème la célébration (« Shiki » en japonais) des saisons, les compositions jolies et la voix suave de YUI ne me permettent pas de vous conseiller cet achat. Dispensable sauf si vous êtes fans de musiques et chansons un peu calmes, dans ce cas là ça devrait vous convenir. Mini déception, pour un mini album que je ne compte pas réécouter de sitôt. Dommage. C'est le mot qui prédomine, car même en ne comprenant pas les paroles, certaines chansons Japonaises arrivent à me donner une émotion certaine. « Cyalume » des Up Up Girls (Kari), « Chiisana Honoo » de SCANDAL, « To Be... » de KIKKAWA You, et j'en passe encore. Autant de voix féminines ayant le même niveau que YUI pourtant. Pas grave, nous verrons plus tard si le groupe arrive à offrir des titres plus pêchus à l'avenir. Je vous conseille « Mannequin », excellente chanson du groupe sans pour autant être violente dans son rythme.
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