Avril Lavigne - Avril Lavigne

Revenons quelque peu en arrière. En 2011, Avril Lavigne sortait son quatrième album. Confirmant ce que je craignais, à savoir que depuis le parfait « Under my skin », la jeune Canadienne devenait de plus en plus « pop ». Oui « Goodbye Lullaby » n'est pas intégralement à jeter, oui elle a une voix sublime et puissante et le prouve, seulement, pour moi, la musique d'Avril Lavigne, ce n'est pas une pop limite insipide possédant quelques fulgurances. Ainsi, 2 ans après, quand elle revient avec « Avril Lavigne » (le nom de l'album a dû nécessiter un brainstorming intense), c'est à reculons que je découvre un des single, « Rock'n'roll ».

Ce qui tombe bien vu que c'est le premier titre de cet album de 13 pistes pour environ 46 minutes. Donc ce premier titre. Bah on retrouve une composition proche du rock, euh, logique vu le titre, bon, on reste au niveau de « The best damn thing », mais quand même, ça le fait bien. La chanson est efficace, avec un joli rythme, haché, et donc voilà une belle entrée en matière pour lancer l'album correctement. Surtout que « Here's to never growing up » reste du même genre. À savoir plaisant, pas trop dynamique mais pas soporifique. Un autre très bon titre qui commence à me faire dire que oui, Avril revient à un bon niveau, du moins elle se rapproche de ce que j'attends d'elle, voilà qui fait plaisir.

Et ce n'est pas « 17 » qui va me faire penser l'inverse. Au delà de la blague à faire avec la chanson du Palmashow « Under 17 », la chanson ne dénote pas et reste sur le style des deux premières. Encore une fois un excellent titre, qui me fait même dire que c'est bon, l'album est rentabilisé dès la troisième piste, c'est pas beau ça ? « Bitchin' summer » pourrait faire croire que la chanteuse revient à ses début mélangeant rock/pop/punk. Oui, mais non. La chanson est plus calme, presque acoustique, c'est surprenant même. Cette fois-ci c'est un titre plus calme, parfaitement audible, et que j'aime bien, sans le trouver exceptionnel.

Avril Lavigne s'est mariée pas mal de fois, euh 2 en fait, avec Deryl, le chanteur des Sum 41, puis Chad, celui des Nickelback. D'ailleurs son mari participe à l'écriture ou composition de pas mal de chansons ici. Il fera même un duo avec sa femme. « Let me go » ajoute des violons, dans ce duo surprenant. Comment dire, oui Nickelback n'est pas le groupe de rock le plus puissant du monde, je dirai même qu'ils font plutôt de la pop/rock, et ne doivent leur catégorie rock qu'à la voix puissante de Chad Kroeger, mais j'aime bien ce groupe. « Photograph » et surtout « Rockstar » tournent parfois dans mes listes de lecture. Bon, la chanson qui nous intéresse est un joli duo, où les puissances vocales des mariés s'associent parfaitement. Une belle chanson.

Le rythme est encore plus lent pour « Give you what you like », là j'ai eu peur du syndrome « pop » de « Goodbye Lullaby », mais il n'en est rien. On zappera parfois la chanson dans l'écoute, mais le refrain est sympa, et la composition calme plutôt bien fichue. Une chanson sympa. Mais qui n'est rien à comparer de la prochaine, une collaboration étincelante avec Marilyn Manson. Gros kiffe. Le style musical de ce chanteur convient à la perfection à la miss, et le refrain est puissant, gros kiffe. La surprise vient du fait que la chanson n'est pas écrite par Marilyn Manson ou son staff, mais bien le trio Avril Lavigne, Chad Kroeger et David Hodges. En tous les cas j'adore cette chanson, qui montre que la Canadienne en a encore sous le pied. Le titre est « Bad girl », j'avais oublié de le dire.

Ah, le prochain titre fait débat, ou du moins a fait débat. Avril Lavigne, comme la plupart des trentenaires, aime bien le Japon, et la mascotte « Hello Kitty » notamment. Elle décide de lui offrir une chanson rose, au rythme pop/rock/électro, donnant une bouillasse assez, euh, surprenante mais pas trop dégueulasse. Je me rappelle que des personnes l'avaient traité de raciste anti-Japonais, car elle couvre son clip de cliché assez gerbant. En même temps elle fait un clip sur Hello Kitty, vous vouliez quoi, des images du Mont Fuji avec des Business Woman ? Putain, c'était un débat stérile, les fans du Japon pouvant être de vrai.e.s attardé.e.s des fois. Perso, je trouve le clip à chier oui, il me rappelle la période rose bonbon de la chanteuse, marquant le début de sa chute, et la chanson en elle-même est bof, dispensable même. Cependant ça change du ton rock de l'album et ça ne fait pas de mal. Je n'aime pas, mais n'irais pas chier dessus.

Car « You ain't seen nothin' yet » me rappelle au bon souvenir de cette pop/rock que je kiffais comme un porc sur « Let go » et même « Under my skin ». Un titre se rapprochant du deuxième album de la chanteuse ne peut être qu'exceptionnel. Oui, je m'emballe, mais voilà une chanson comme j'aimerai en entendre plus souvent. Le mixage est parfait entre une musique dynamique et une voix puissante, j'adore. « Sipin' on sunshine » est plus came, mais ce chant, qui rentre en tête, mégagigakiffant. Tout attaché ouais. Putain le kiffe, que fô que j'arrête de dire kiffe. Alors je pense un peu à Imagine Dragon, j'avoue, le chœur du refrain notamment. Mais ce changement de rythme, cet hachure dans le refrain, voilà un autre titre mémorable et kiffant.

« Hello heartache » est plus mélancolique, ou du moins le paraît, une petite balade sympa, mais pas fofolle je trouve, on passe rapidement cette chanson. Merde, « Falling fast » ralentit encore le rythme de l'album. Zut, c'était si bien parti. Mais contrairement au précédent titre, ici il y a de l'émotion, la composition n'est pas pop comme pour « Hello heartache », la voix plus poussée dans les aiguës, une jolie et émouvante balade. On termine calmement cet album, avec une chanson aussi calme, « Hush hush », idem, l'émotion de l'interprétation est présente, et le refrain qui monte comme ça, bah il donne la chair de poule, très bonne chanson pour clore cet album.

Bon, si depuis 2013 elle est moins présente, c'est à cause de sa lutte contre une maladie assez grave, ce qui est bien dommage car je pense qu'elle avait retrouvé son niveau de « The best damn thing » avec moins de rage tout de même. En fait, c'est le mix parfait entre le (trop) posé « Goodbye Lullaby » et le fou « Under my skin ». Une excellente livrée pour le coup. Certes, elle n'atteint (et n'atteindra certainement plus jamais) pas le niveau de « Under my skin », qui, je vous le rappelle, est mon album préféré. Tous artistes confondus. Donc oui, je vous le conseille, que vous aimiez ou non la chanteuse, nous y avons de l'émotion, du son lourd (le duo avec Marilyn Manson) et de l'excellente pop/rock. Allez, pour « Hello Kitty » ça peut coincer si vous êtes des grosses merdes trop fan de l'archipel nippon (détendez vous l'anus un peu), sinon cette chanson est clairement la moins sympa, la plus WTF de ce disque. Rien ne vous empêche de la zapper. Dans l'ensemble cet album est excellent, surprenant même. J'adore.

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