Forza Horizon 2

Quoi de mieux pour débuter cette année vidéoludique que le soleil de la Côte d'Azur, aussi bien côté Italien que Français. On peut dire que "Forza Horizon" est la version arcade de "Forza Motorsport". Après un premier épisode ridicule mais rigolo, la suite profitera de la puissance de la nouvelle XBox One, tout en faisant cracher ses tripes à l'antique XBox 360. En plus, "Forza Motorsport 5" avait déçu pas mal de monde lors de la sortie de la dernière née de MicroSoft. Je l'avais pourtant trouvé sympathique, mais bon. En 2014 donc sort la suite de la version arcade de cette saga exclusive aux XBox. Le point commun entre les 3 jeux cités est que je les ai tous obtenu gratuitement grâce au programme Games with Gold. Le tout premier Horizon c'était pour promouvoir la sortie du 3, Motorsport 5 c'était pour le Motorsport 7, donc Horizon 2 sera offert à la sortie de Horizon 4 me direz-vous ? Bah, comment vous avez deviné ? Balèzes les gens.

Si on ne peut pas bouder notre plaisir d'avoir de jolis jeux de caisses offerts comme cela, il est clair que donner des jeux ayant 2 ans dans les dents est un peu con. Encore plus quand on se dit que finalement, les personnes ayants une XBox One ont dû se ruer vers les rares exclusivités de cette console, et donc ont certainement déjà torcher ces jeux. Mais bon, me voilà déjà en train de piloter une Toyota Supra rouge vif sur les routes magnifiques Européennes. On file à toute berzingue vers le festival Horizon qui donne son nom au jeu.

Car le principe de cette réunion de teufeurs et teufeuses reste inchangé. Ah, si, point important, ce n'est plus une jeune femme en pompom short qui organise, mais un mâle caucasien tout maigre. C'est important car cela évite les sous entendus graveleux comme on a pu en constater devant le premier Horizon. Puis en plus on aura plus droit aux poses bizarres de la patronne du festival. Ceci est un bon point, mais un mauvais point intervient, on ne peut toujours pas choisir la tronche de son avatar. Mâle caucasien plutôt bien foutu. Voilà. C'est vous. Il faudra attendre le Horizon 3 pour enfin avoir la liberté d'incarner qui on souhaite.

Passé cette découverte à la fois sympa et dégueulasse, on se concentre sur la conduite. Arcade. En gros on accélère, on freine, on fait des dérapages, on tire le frein à main, on double comme un cochon (ou une dinde), et voilà, c'est ça Horizon. Ah, on peut piloter proprement, mais la voiture aura toujours tendance à être trop légère et répondra trop facilement. Ce malgré les réglages aussi bien d'aide à la conduite que de la difficulté des Drivatar. Pas d'IA ici, nope, le jeu se base sur la façon de piloter des autres joueuses et joueurs, et en fait des adversaires potentiels. Je n'arrive toujours pas à saisir comment cela fonctionne, mais bon, très vite j'ai baissé la difficulté de moyen à un cran en dessous, la faute à une épreuve m'ayant provoqué la nausée.

Mais parlons d'abord du festival boum boum. Six lieux sont disponibles, 3 en France, 3 en Italie. On franchira sans problème la frontière pour enchaîner les journées de course. Trois championnats sont disponibles par journée. Contenant 4 épreuves chacun. Il vous faudra gagner 30 championnats (et non pas 15 comme on nous le fait croire au début) pour gagner le festival et finir le jeu. J'ai accompli cette tâche en 16 heures, tout en trouvant les 10 trésors de granges. Ces derniers vous proposent de chercher des épaves que la mécanicienne de service retapera rapidement (en une grosse journée). Ceci offre un côté recherche sympa, mais beaucoup trop simple. Enfin bon, ça fait partie des à-côtés du jeu, sympa mais inutile.

Les championnats sont tous les mêmes sur les 6 sites. Comment expliquer. Il y a le championnat Super GT par exemple, et bien vous en avez un à Nice, un autre à Sisteron etc... Résultat plus de 150 championnats différents sont faisables. Et il faut une sacrée motivation pour tout accomplir. D'un côté les styles de véhicule sont très variés, mais on reste rapidement sur nos voitures préférées. Vu qu'il n'y a aucune contrainte de faire un championnat off road ou pseudo Rallye plus qu'un championnat GT ou véhicule de tourisme.

Si j'ai baissé la difficulté, c'est la faute au championnat off road. On se retrouve avec un véhicule classique, genre une Lamborghini, et voilà que vous allez devoir faire une course d'un point A à un point B en passant à travers champs. Il faut franchir des points de contrôle, et vous roulerez dans les vignes, vous frôlerez les poteaux électriques, qui sont invincibles alors que vous pourrez anéantir les poteaux d'éclairage sans problème, bonjour la cohérence. Ce genre de course est juste à chier. Je ne vois pas l'intérêt. Encore, si on nous imposait un 4x4, voire une voiture WRC, je ne dis pas, mais on peut faire ça avec une GT. Putain. En plus c'est un bordel, on ne sait jamais où aller, et vous aurez tôt fait d'abandonner les vues trop basses (pourtant riches en sensations) afin de gagner en confort visuel.

Bon, j'ai vite vu que ces championnats étaient esquivables, mais je ne pige pas pourquoi. Oui, le fun, mais purée, ce n'est absolument pas drôle, on arrive pas à voir précisément où aller, et si vous loupez une "porte", vous aurez course perdue. Surtout que c'est sans compter sur les obstacles qui parfois couperont net votre vitesse, alors qu'un abris bus dans les rues des villes explosera devant votre vitesse. Ceci est incompréhensible, mais on s'en passe.

En plus, si le système de bracelet du premier épisode est conservé, il ne sert plus à grand chose. En effet, avant ça marquait un palier, la possibilité d'affronter un.e rival.e, sorte de boss de fin de niveau vous offrant sa voiture si vous le battez en face à face. Ici, plus de ça. On gagner une tonne d'expérience, on fait bouger des tas de jauges, sans trop comprendre à quoi elles servent. Avec les points de prouesses, on gagne des point de compétence que l'on peut répartir sur un damier à la "Final Fantasy XII". Permettant de débloquer des trucs dont je ne me rappelle plus l'utilité. On s'en fout car on remplit rapidement ce damier, et du coup on joue surtout pour gagner des bracelets qui, bah ne servent à rien en fait.

Ah, si, à chaque niveau, on joue à la roulette, et on gagne des sous ou des véhicules. Déjà que le jeu est hyper tolérant et ne vous empêche pas d'avancer, en plus il vous gave de bonus. C'est simple, vous ne débuterez pas avec une bagnole pourrie, et vous ne manquerez jamais d'argent. Certes, vous pourrez augmenter la difficulté des Drivatar, mais celle-ci est mal gérée je trouve et j'ai eu du mal à paramétrer le jeu à ma convenance, préférant la facilité à une recherche approfondie du réglage correct. Résultat, je me suis un peu ennuyé devant ce jeu.

Pourtant, il y a à faire. Les défis sont des petits challenges bienvenus, les courses sont assez variées pour ne pas s'ennuyer dans les championnats, les voitures sont toujours aussi agréables à régler, soi-même ou via le garage automatique qui optimise votre auto pour telle ou telle catégorie. Sans oublier la carte, immense, avec de la ville, de l'autoroute, de la campagne, et même des chemins de terre. Mieux, la météo et l'heure sont changeantes (sur XBox One du moins). Offrant des images sublimes. Graphiquement le jeu est sublime. Ah, concernant la météo, il y aura le sec ou la pluie (nous ne sommes pas encore sur les quatre saisons de "Forza Horizon 4"), et la pluie aura peu, trop peu même, d'incidence sur votre conduite. Votre véhicule glissera un peu plus facilement et les distances de freinages sont un peu allongées, mais rien de folichon je trouve.

Un point où ce jeu est ridicule, ce sont ces défis issus du premier jeu, où l'on affrontera un train, un avion ou des... Montgolfières. Putain. Mais le plus débile est ce principe de Road Trip. Tous les trois championnats vous devez retourner au festival (ce qui correspond à une journée), puis vous devrez suivre l'organisateur qui décide du lieu des prochaines courses (au début). Et donc pendant 3, 4, 5 ou 6 minutes, vous voilà en train de rouler, pour rejoindre la ville. On vous dit de profiter du paysage, et c'est là où on en profitera pour découvrir toutes les routes, mais vous allez faire ça 30 fois (plus si vous voulez terminer le jeu à 100%)... et au début c'est beau, rigolo. Mais après c'est lassant.

Je ne parlerai pas de Storm Island, n'ayant pas jugé indispensable de dépenser des sous pour en avoir un peu plus, sachant que les 16 heures m'ont ennuyé comme pas permis. Hasard total, il se trouve que j'ai attaqué "Forza Motorsport 6" juste avant de finir "Forza Horizon 2". Déjà le Motorport est plus joli, mais purée la façon d'y jouer est plus réaliste, plus intéressante, même les Drivatar cons comme la Lune, bah ça me plait de les affronter. Et comme pour "The Crew" je me suis rendu compte tardivement que ce jeu était nul. Ah, mais j'en viens à la conclusion là, alors changeons de paragraphe.

Mince, c'est vrai que je n'ai pas bien argumenté, mais comme pour le dernier jeu cité, on fait rapidement le tour en vérité. Oh, pas le tour à 100%, là dessus il y a de quoi faire. Mais une fois le côté gain d'expérience terminé, on s'ennuie. Même le principe d'aller chercher le bracelet Or ne donne pas envie. Du coup, j'ai décidé d'affronter l'organisateur de Horizon, à la fin des 30 championnats, puis d'arrêter les frais. C'est ce qui m'a poussé à attaquer "Forza Motorpsort 6" d'ailleurs (tu parles d'un hasard). Cette suite déçoit. L'absence de rivales et rivaux comme lors du premier, l'absence même de paliers avec les bracelets (qui ici ne servent à rien), plus l'ajout de compétitions merdiques comme le off road, disponibles avec des voitures basses, et bien tout ceci rend le jeu moins agréable. Pire, on se prend à chier sur cette ambiance merdique de festival boum boum à la con que l'on pardonnait au premier jeu.

Si à tout cela on ajoute une conduite arcade offrant peu de sensation, pire, récompensant la conduite comme un porc (ou une oie, ce qui ne veut rien dire). C'est un jeu favorisant la conduite de merde. Plus tu joues comme une merde, plus tu es récompensé. Et comme à la fin je jouais vraiment comme un étron fraîchement sorti, je gagnais tout. En fait, en terme de jeu de course d'arcade, je préfère le côté un peu dingue des "Need for speed", plus que le côté pichoux (ou kékés) de cet Horizon. Une fois de plus, j'avais trouvé cette ambiance débile mais rigolote dans le premier, mais ici c'est trop trop con. Et encore, ils ont enlevé le côté machiste et suceur de teub du premier qui faisait que l'organisatrice te chauffait à mort et croyais en toi, comme quoi tu étais trop balèze. Mais non, les graphismes mettant en valeur une magnifique zone entre Italie et France n'arrivent pas à sauver un jeu bof au final, plaisant au début, mais vite lassant en fait. J'ai moyennement aimé et vous le déconseille, vu qu'il y a nettement mieux en terme de jeu de bagnoles, rien que la version HD de Burnout Paradise par exemple.

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