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Cultivons la curiosité

Space Chef Caisar

Space Chef Caisar

Alors qu'il ne reste plus qu'un jour avant la fin de ce mois de février, spécialement consacré aux mangas et comics, l'antépénultième chronique sera consacrée à une œuvre particulière. J'ai découvert la qualité du dessin de Bôichi avec "Dr Stone". Ce qui me mena vers "Origin" et "Sun-Ken Rock". Un jour, alors que je passais une commande sur Rakuten, je constate que dans la boutique d'un vendeur, ce dernier possède "Space Chef Caisar", un one-shot signé Bôichi. Je le prends pour moins d'une poignée d'euro et voilà.

Édité chez Doki-Doki en France, ce manga comporte des scènes sexuellement explicites mais pas pornographiques. Il n'y a pas de rapport sexuel par exemple, et les parties "sensibles" sont cachées par une mosaïque. Il faut cependant reconnaître qu'ici le fan service est poussé à l'extrême, ce qui rendra la lecture de ce one-(s)hot réservée à un public averti et majeur. Bon, il y a un -15 sur la couverture, mais je pense qu'il faut avoir un minimum de maturité pour saisir le côté parodique des images que le dessinateur/auteur nous montre.

Alors qu'une lutte fait rage entre Caisar et Einsob, le premier échoue en atteignant ses limites et promet de tout faire pour revenir plus fort afin d'empêcher le second de conquérir la galaxie. Mais avant tout, on nous explique que cette histoire est née dans l'imagination de son auteur depuis un moment déjà. En 1997 le récit en est à ses débuts, et le Sud-Coréen Mujik Park (véritable nom de Bôichi) devra patienter 2010 pour voir son œuvre paraître en volume relié.

En France, Doki-Doki (de Bamboo Édition) sortira ce manga en janvier 2011. Avec KIBÔ Tokumei à la traduction et le Studio Charon au lettrage. Hein ? Je vous donne l'impression de faire traîner en longueur ? Pas du tout voyons. Enfin si. Car dès les premières pages, en couleur, on constate que le trio de jeune femme, la Team Mänade, ne sera là que pour se faire déshabiller. Du moins c'est notre crainte.

La Team Mänade se compose de Kether, Binako et Hokmah, des "Monster Hunters" redoutables. On verra comment elles se retrouveront avec Shin-Chan dans un des premiers chapitres. Ce dernier s'avère avoir un secret. Quand il enfile sa toque de cuisinier, de chétif et maladroit il passe en tout l'opposé, se transformant en Caisar, le roi de la cuisine.

Ce sera donc à travers des combats culinaires dignes de "Yakitate Ja-pan!!" (mais en moins long) que Caisar cherche à punir les méchants. La mise en scène est démesurée, et l'auteur n'hésite pas à partir dans le n'importe quoi en assumant, grâce à un humour particulièrement bien dosé. Bon, parfois c'est bien lourd, mais dans l'ensemble ça part tellement en cacahuète que l'on se marre.

Moi qui n'aime pas le fan service, et bien ici ça passe. Peut-être parce qu'il n'est pas "mignon" et ne fait pas "genre" c'est pour les pervers.es. Ici, le statut d'œuvre cochonne est assumé, exagéré même. ce qui rend le tout parodique à l'extrême. Je repense à cette page, vers la fin, où une pyramide de personnages nus et suants peut choquer hors contexte. Dans le délire du chapitre on se marrera bien de la réaction réellement too much des personnages.

Si ce n'est pas le meilleur manga de Bôichi au niveau du dessin (je trouve la Team Mänade pas si belle que cela), il faut reconnaître qu'il part dans une précision, en terme d'anatomie, assez photoréaliste. Aussi bien pour les personnages masculins, qu'ils soient musclés comme Caisar ou obèse comme Matsu. Ce sont les personnages féminins qui retiendront l'attention. Avec un sens du détail ahurissant quand ces derniers se retrouvent dénudés. Je vous passe les postures explicites, les liquides toujours présents, les jouissances aussi. En fait j'ai dit au début de la chronique que ce n'était pas de la pornographie, j'ai dit une bêtise. Ça en est. C'est plus sexualisé qu'un téléfilm du dimanche soir de M6 (des années 90), c'est assez démonstrateur pour faire passer certaines cases, ou pages, pour de la pornographie. Et ce n'est pas parce qu'il n'y a pas de pénétration ou de représentation de sexe féminin ou masculin, que ce n'en est pas.

Pourtant, le thème de la cuisine science-fictionnelle sexuelle rend le manga rigolo à parcourir. Bon, une fois, car il ne possède pas vraiment de fin, mais c'est marrant. C'est marrant de voir Bôichi se jouer des codes du Shônen, du héros mignon et chétif qui se transforme en homme surhumain capable des plus grands exploits. En fait "Space Chef Caisar" est l'alliance improbable entre "Yakitate Ja-pan!!", du Oh Great!, un peu de SF, le tout sexualisé à l'extrême possible sans pour autant partir dans la pure pornographie. Une sorte de défouloir hilarant n'ayant ni queue ni tête mais qui fait passer un moment rigolo. Après de là à se tripoter dessus, je ne pense pas, quoique les ados et leurs hormones permettront ceci. Enfin bon, c'est sympa, mais à réserver à un public averti et dont une seconde lecture s'avère inutile. Clairement pas le meilleur manga de l'auteur, rigolo quoi.

@+

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