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Cultivons la curiosité

BumbleBee

BumbleBee

La saga Transformers étant définitivement abandonnée par Michael Bay, il fallait bien essayer de relancer cette licence au potentiel cinématographique puissant. Il faut dire que la saga fonctionne bien en Chine, d'où la présence de Tencent, adversaire de Google, à la production. D'où aussi l'explication d'un sixième film alors que Michael Bay a abandonné tout amour de cette série dès le troisième film.

Alors que l'ancien réalisateur de la saga reste à la production, si il y a du pognon à faire, pourquoi pas, c'est Travis Knight qui sera chargé de mettre en image le scénario de Christina Hodson. Le film n'atteint pas les 2 heures, mais s'en rapproche, et remonte le temps, pour arriver dans les années 80, date de la série animée originale, en se concentrant, comme son nom l'indique, sur B-127 qui sera renommé BumbleBee. Petite bande annonce.

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On débute par une scène d'action lors de la guerre pour la prise de Cybertron, capitale de machines aux capacités hors normes. On constate que deux clans se font face, la résistance menée par les Autobots, et les pas gentils Decepticons. Si vous voulez savoir pourquoi ils se font la guerre, regardez à nouveau "Transformers", je crois que c'est expliqué dedans.

On débute par une jolie scène d'action, avec moult transformations, des combats, des explosions, une caméra qui s'astique le poireau. Euh, Michael ? C'est toi ? Non ? Ah merde, c'est peut-être un peu mieux cadré c'est vrai. Mais franchement, le film ne marquera pas par sa mise en scène d'une action encore trop confuse. Sorte de marque de fabrique de la saga on va dire. Pourtant, voir Cybertron est sympa. Puis surtout, ce qui me fit plaisir, c'est le design des robots. Tout droit sorti du dessin animé de ma jeunesse. Là j'ai versé une petite larme j'avoue.

Et ce ne sera pas le seul moment "émotion nostalgique" du film. Donc, bon, on nous explique et on nous montre cette guerre. Optimus donne une mission à B-127, de protéger la Terre, un endroit caché que les Decepticons ne doivent pas trouver sinon c'est la fin des Autobots. Ah. Oki. Déjà on sent que le scénario, en plus pour nous prendre pour des con.ne.s, ne dit pas tout. Passons, nous sommes là pour nous détendre.

B-127 arrive sur Terre pile au milieu de l'exercice des militaires Étasuniens menés par John Cena. Cherchez pas, je n'ai jamais pu retenir le nom de son personnage. En plus il possède un des doubleurs Français de Dwayne Johnson. Argh. Enfin bon. C'est le militaire balèze qui ne pensera qu'à casser du Transformers. Donc B-127 débarque, et parle. Ah oui, au début il parle, ça fait bizarre d'ailleurs, heureusement, rapidement, il perd sa voix. Et cherchera à fuir. Cependant un des p'tit con l'a suivi. Decepticon pardon. Bravo, le truc caché n'est pas si caché maintenant. Et là, baston, action, maravage de gueule, perte de bidule vocal pour B-127, et aussi perte de mémoire tandis qu'il a le temps de scanner une Coccinelle de VolksWagen.

Ceci, c'était en 1987. Le temps a semble-t-il passé. Entre 1989 et 1993 car on voit le portrait de George H. W. Bush. Il y aurait un autre moyen de connaître l'année, mais je ne suis pas assez fort en sortie d'album pour ça. Donc quelques années plus tard, au début des années 90 on va dire, une jeune ado désespère de ne pas avoir fini de retaper une voiture pour ses 18 ans. On devine que Charlie est une mécanicienne hors pair, qui a perdu son papa et vu sa maman se remarier avec un homme sympathique mais sans plus. Elle est une ancienne championne de plongeons, et on devine que ce point sera important pour la fin du film... on nous prend pour des con.ne.s mais peu importe.

Sa vie est rythmée par la musique, elle se lève, elle écoute de la musique, et son Walkman ne la quitte pas trop. Voilà le moyen pour le réalisateur de faire son Quentin Tarantino. Avec de la musique de cette époque, qu'il n'hésitera jamais à mettre à fond. Bon, je ne connaissais pas tout, mais j'ai reconnu "Take on me" de A-ha. Ce qu'il y a, c'est qu'ici, ces musiques fonctionnent. Contrairement à "Baby Driver" par exemple. Enfin bon, on s'en fout. On est en présence d'une ado un peu rebelle, qui vit mal la disparition de son père et qui va voir son oncle (maternel ou paternel, on l'ignore) lui laisser la vieille Coccinelle pour son anniversaire.

Charlie va vite découvrir que ce n'est pas une voiture classique, et va donner son nom à BumbleBee. Ce dernier a perdu la mémoire, et la recouvrera au fur et à mesure du film. Fort heureusement, car la Terre, cachette secrète pour les Autobots, voit deux Decepticons dangereux arriver, pour interroger B-127. J'insiste sur la Terre secrète, car en fait tout le monde semble savoir où elle est mais peu importe.

On va donc suivre les aventures de Charlie, rejointe par Memo, qui l'aime en secret et dont le courage va changer sa vie. Enfin bon, si vous allez voir le film, vous comprendrez et verrez ça par vous-même. Mais intéressons-nous au ressenti du film. Déjà, enfin un personnage féminin fort dans cette saga. Ah putain, ça c'est cool. Fini les nunuches bombasses sexuelles bonnes à se mettre en danger. La vache. Ça change. Par contre, nous mettre des scènes à la "Twilight" avec ralenti sur beau mâle qui ôte son T-Shirt de façon incompréhensive, ça fait bizarre. C'est complétement con même. Mais d'un côté, reconnaissons que pour une fois, le sexisme est contre les hommes et ce n'est pas plus mal.

Ensuite, si la réalisation décevait au début du film, elle devient rapidement claire et lisible, du coup le film devient agréable à suivre. Si on omet le fait que le scénario nous prend pour des tanches, l'expérience est sympathique au final. Même si, en vérité, on ne s'attache jamais aux personnages. Pourtant ils réagissent correctement, ne prenant pas dix plombes à faire un truc, même le décompte final sera stoppé largement avant sa fin. Ainsi, même le baiser final promis à Memo n'aura pas lieu. Charlie restant malgré tout forte. Le moment où elle gueule sur sa mère et lui dit enfin ce qu'elle ressent depuis la disparition de son père est puissant d'ailleurs.

Enfin bon, je saute du coq à l'âne, j'ai perdu le fil de ce que je voulais dire. Donc, je vais lancer ma conclusion. Un film sympa à voir, mais un peu bancal. Les personnages sont dignes de la série, insipides. Sauf pour Charlie qui sort du lot et BumbleBee bien entendu. Les Decepticons sont des abruti.e.s, et ne semblent jamais vraiment puissant.e.s. Pire, faire qu'ils créent Internet est une blague bien merdique qui passe difficilement. C'est simple, on alterne scènes très intéressantes, celles avec Charlie et BumbleBee, dans lequel la jeune ado trouve un réconfort que sa famille ne lui a jamais offert. Et le reste, assez mauvais je trouve. Je ne sais pas trop comment l'exprimer, mais on sent que la scénariste avait des cases à cocher. Montrer Cybertron, check, faire venir BumbleBee sur Terre, check, lui ôter la voix, check. Lui ôter la mémoire, check. Parler du Secteur-7, check. Permettre à Bee de recouvrer la mémoire, mais aussi la voix via l'autoradio, check. Expliquer comment il a choisi une Coccinelle puis une Camaro, check et check. Arrggghhhh. C'est chiant et lourd. Surtout que pour les voitures choisies, c'est fait au pifomètre. Merde quoi. Au moins dans le premier "Transformers" c'était suite à la réflexion désagréable du personnage principal, Witwiky ou chais plus qui. Ici non, la première voiture un peu petite, bim.

Le pire venant du fait qu'on ignore si le film est un reboot ou une préquelle. En effet, pas d'évocation de Megatron. Les Humains n'ont, à priori, jamais vu d'aliens, alors que le chef des Decepticons est censé être caché dans le barrage Hoover depuis longtemps. Puis c'est vrai que BumbleBee est arrivé sur Terre pendant la seconde guerre mondiale selon "Transformers : The Last Knight". Enfin bon, on passera sur ces incohérences, volontaires ou non. Le scénario nous prenant parfois pour des débiles.

Honnêtement, en sortant de la salle, j'étais content. Le film ne casse pas la baraque, son scénario est même débile, mais j'ai bien aimé. On oublie rapidement certains personnages, les scènes d'action mal filmées, pour se concentrer sur Charlie et Bee. Il y avait presque moyen d'en faire un film indépendant sur le deuil et la solitude. Mais bon, grand public oblige, il fallait des scènes d'action et de la rigolade (qui marche bien je trouve). Les personnages ont beau être insipides (sauf Charlie et Bee je vous rappelle), ils réagissent bien, et leurs actes ne sont pas aussi stupides que cela. Je m'attendais à voir John Cena sortir un bazooka ou une grosse mitrailleuse lourde pour aider Bee, bah spoiler, ça n'arrivera pas, le militaire étant sauvé de justesse du crash de son hélicoptère par le gentil Autobot. Il y a plein de petits détails plaisants en vérité. Puis cette bande son est excellente et fonctionne à la perfection. Un retour en arrière plus que sympathique. C'est d'ailleurs, je pense, le meilleur épisode de la saga. Malgré de grosses tares pas belles à voir, notamment un scénario nous prenant pour des truffes. J'ai bien aimé, et vous le conseille si vous avez aimé le dessin animé des années 80.

@+

P.S. : Zut, j'ai oublié de causer de la référence à une série rigolote des années 80-90. "Alf" est citée à deux reprises, par le tonton de Charlie, qui ne veut pas louper sa série, mais aussi quand la jeune ado rentre chez elle juste après avoir obtenu sa Coccinelle, sa famille regarde "Alf" à la télé. La VF est assez laide d'ailleurs, car cherchant à imiter le doubleur, mais n'y arrivant pas, alors que je pense ce n'était pas compliqué, surtout pour 2 phrases à peine audibles. C'était une référence rigolote j'ai trouvé.

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