Taxi 5

Alors, on termine cette semaine spéciale saga Taxi avec le dernier épisode en date. Franck Gastambide reprend la franchise en 2018, avec un succès populaire pas démenti quand on voit le nombre d'entrée effectuée par le film. Loin des grands succès de la saga, mais quand même, pour un retour, ça prouve que la franchise peut attirer du monde.

Certes l'acteur réalisateur ne m'avait pas convaincu avec "Pattaya", cependant "Kaïras" était bon. Alors bon, après la bande annonce, nous verrons si le jeune réalisateur s'en sort, ou non.

Pour tout vous avouer, la réalisation de cette chronique se fait en direct. Là, le film tourne sur la platine BluRay, et je vous en parle. J'ai obtenu ce BluRay lors d'une offre de 3 BluRay à 30€. Et je regrette, au bout de 30 minutes, mes 10€ de la galette.

Franck Gastambide nous gratifie d'emblée d'une scène spectaculaire dans les rues de Paris. Sylvain est un agent de Police ayant un coup de volant rappelant celui de Daniel. Sauf qu'il a aussi un coup de rein qui lui vaudra une mutation dans la police municipale de Marseille.

En parallèle on découvre Eddy (Malik Bentalha), dont on apprendra plus tard qu'il est le neveu de Daniel. Sauf que le chauffeur de taxi n'est pas aussi doué que son oncle. On le verra dans une course particulière. Il sera le premier automobiliste que Sylvain cherchera à appréhender, en vain.

Grâce à ses contacts, Eddy va faire revenir la célèbre 407 du bled, ceci pour permettre au maire, l'ancien commissaire Gibert, d'arrêter le nouveau gang des Italiens qui sévit en Ferrari. Sylvain espère ainsi réaliser son rêve d'intégrer le Raid. Sauf qu'il devra faire équipe avec Eddy.

Donc, en fait, comment dire. Là, j'en suis à 40 minutes et rien ne décolle. Déjà, le premier truc choquant, en passant sur la 407 au bled qui transporte un mouton, c'est la photographie. Vous voyez un épisode de série télé française mauvaise ? Le truc trop clair, mal filmé, mal joué. Bah là, "Taxi 5" c'est ça, en pire. Comment dire, c'est d'une pauvreté sans nom. Au niveau de la technique c'est complétement indigne de la télévision, alors du cinéma… en plus nous sommes en version BluRay, donc de meilleure qualité. Oh là là là, je ne vous raconte pas la purge.

Mais alors bon, techniquement c'est nul, indigne du cinéma, mais le scénario peut être sympa ? En fait, c'est sur ce point que le film ne surprend pas. Nous sommes face à un gang à affronter, un duo ayant des caractères opposés, mais qui trouveront un moyen de se compléter. Eddy et sa connaissance des rues de Marseille, et Sylvain et son instinct de flic et son coup de volant hors pair. J'en suis à 50 minutes là, et je devine déjà qu'ils vont arriver à accomplir la mission.

On retrouve donc Bernard Farcy et Edouard Montoute reprenant leurs rôles. Comme maire et dans la police municipale. On verra même un bref résumé des anciens films avec Eddy qui raconte ce qu'ont accompli Emilien et Daniel. On retrouve aussi avec plaisir (et pour la première fois dans la saga) Elise Larnicol en ministre. Par contre la présence de Monsieur Poulpe ne fait qu'enfoncer un film à l'humour déjà bien merdique.

Oui, en fait, je ne sais pas quoi dire devant le côté prosternant, horrible, laid. Ah, bon, là, on a droit à un court de mécanique par la sœur de Eddy, qui sert de future copine à Sylvain, certainement. Seulement, on y croit jamais. Il n'y a même pas d'intensité dans la course, rien. Mieux, le face à face entre Sylvain et les Italiens n'a rien de tendu, rien de...comment on dit, rien. Voilà, rien, c'est nul, ça pue, ça me file la nausée.

Oh purée, mais c'est le degré zéro niveau comédie, degré zéro niveau jeu d'acteur, et cette photographie digne d'un épisode de "Plus belle la vie", et encore, c'est porter injure au feuilleton de France 3 que de dire ça. Aucun rythme, aucun sens de la mise en scène, un scénario qui cherche à enchaîner les vannes affligeantes. Voilà. Affligeant. C'est le terme que je recherche depuis le début du film.

On sent une certaine volonté de reprendre les codes des films précédents, comme le coup des autos de police qui s'encastrent, les méchants identifiés comme étant de la même nationalité que leurs véhicules, la course finale aussi. Il y a aussi ce mélange avec "Fast & Furious" pour le côté "je rétrograde et ça me fait aller plus vite" que je ne comprendrai jamais. Ah, au niveau de la saga, il y a aussi les blagues racistes, sexistes, et parfois homophobes. Ah, je viens de voir un truc pas si con, le fait que les méchants ne peuvent pas tirer par la fenêtre car les autos vont trop vite… sauf que tu peux sortir ton bras et pas forcément la tête, mais bon.

Argh, la blague sur la policière forte, future copine de Monsieur Poulpe, toujours aussi vulgaire et misogyne, mais passons. Là, c'est dommage, car il y a une scène de poursuite sur la côte qui aurait gagnée à avoir une réalisation plus dynamique, plus classe et avec une photographie plus cinématographique. Mais non. Le gag de la raie du cul, c'est impossible. Ceci montre le niveau du film. Puis la résolution du truc, c'est inracontable.

D'ailleurs, là, le film va lancer son épilogue. Ouf, c'est enfin fini. 1h41 c'est long, surtout quand c'est mal joué, mal réalisé et qu'on a l'impression de voir un téléfilm du pauvre. Aussi bien pour la technique (photographie trop claire, réalisation mal chiée), que pour le scénario dont les vannes affligent plus qu'elles ne font sourire. On sent une volonté de rendre hommage aux précédents films sans avoir réussi à obtenir le cast original. En fait, cette chronique peut paraître bizarre car le film n'est pas à la hauteur (pourtant basse) du pire des films de la saga. Si le premier "Taxi" n'est pas très bon, il offre, comme ses suites, des scènes de poursuite de toute beauté. Des scènes prenantes, qui vous scotchent au siège. Ici, rien, c'est vide, c'est affligeant. Pourtant on a droit à de belles Ferrari et même une Lamborghini. Mais non, rien. Le pire film de la saga, et c'est un exploit tant les autres films sont mauvais. Il n'y a rien de bon ici. Même en nanar le film ne fonctionne pas. C'est mauvais. On évite donc.

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