Garfield voyage léger : Tome 67

Quel belle ironie que ce titre. En effet, arriver à placer "léger" sur un album de Garfield est un tour de force plutôt audacieux. Le chat le plus gourmand, mais aussi fainéant, du monde revient dans un tome couvrant la fin de 2013 et le premier semestre de 2014. Nous verrons même un gag en trois cases du 29 septembre 2013.

J'ignore à chaque fois comment sont choisis les gags et pourquoi la version française possède plus de 4 ans de retard (le tome 67 est sorti en Octobre 2018 chez nous). Peu importe, car Jim Davis possède toujours autant d'imagination, malgré les 40 ans de sa bande dessiné, le dessinateur Étasunien continue à trouver des gags qui font mouche.

On retrouve avec bonheur un Jon, le maître de Garfield, maladroit et un peu stupide. Mais aussi la belle Liz, petite amie de Jon et vétérinaire du chat. Qui, il faut le reconnaître, ne sert pas à grand chose ici, juste à faire passer Jon pour stupide. Comme quand ce dernier explique au téléphone à sa maman comment c'est sérieux avec Liz. En lui fait faire le ménage chez lui par exemple.

Ce qui fait aussi écho aux nombreuses fois où Jon se plaint des poils que le chat perd. Allant même jusqu'à croire qu'il se transforme en chat alors qu'il est recouvert des poils de son chat. La BD alterne entre gags longs en une page complète, ceux du dimanche en vérité, et les 3 cases classiques. Toujours le même principe. Un décor simple, qui met en avant des personnages à qui il va forcément arriver un truc drôle. Ou alors ils auront une pensée marrante.

Ce ne sont pas tous les gags qui fonctionnent, mais Jim Davis arrive tout de même à conserver les classiques tout en se modernisant. Le gag montrant ceci est celui de la lasagne diffusée sur une télé HD 60", qui ne manquera pas de faire baver Garfield. Certes, ce n'est pas très drôle, un peu trop simple, mais ça montre que l'auteur n'hésite pas à innover.

On retrouvera avec plaisir Odie, le chien de la maison. Qui est moins maltraité par Garfield. Odie fait des trucs de chien. Comme se retrouver la tête coincé dans un paquet de biscuit pour chien, tout en n'en ayant rien à faire. Il y a aussi les souris, qui continuent de cohabiter parfaitement avec le chat de la maison, quitte à s'en servir de lit. Au grand désarroi de Jon. On verra aussi Armelle, la copine du héros. Et Nermal, le chaton trop mignon qui écœure le gros chat roux à chaque fois, même en faisant un bonhomme de neige.

Une petite apparition des araignées, qui ne se font pas écraser, du moins on ne le verra pas. Et voilà donc ce tome 67 déjà lu. Qui se clôt sur un Jon maladroit. Une fois de plus, ce n'est pas la grande BD recherchée qui fera rire tout le temps. Mais sur moi c'est efficace. J'ai toujours eu une certaine fascination pour Garfield, et j'avoue que tous les personnages sont sympathiques. Pas moyen d'en détester un.

Le dessin reste simple, rond, et agréable. Les décors sont vides par contre. C'est là le gros défaut de la BD. Mais pour faire un strip par jour, tout comme Charles M. Schulz avec "Snoopy", c'est un impératif. Jim Davis reste avec l'humour qu'on lui connaît, Garfield aura des pensées cyniques par moment, qui d'autres moments seront plus simplistes. En tout cas, Garfield reste une BD que tout le monde peut lire, et qui fera rire ses lectrices et lecteurs, qu'importe leur âge. Je suis toujours aussi fan. De toute façon, si vous avez déjà les 66 premiers tomes, vous avez certainement celui-ci, et les autres, bah commencez par le tome 1, "Garfield prend du poids", qui se trouve fréquemment à bas prix neuf, genre 4 ou 5€. J'adore toujours autant et me marre toujours devant un tome des "aventures" du gros chat.

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