The Shield - Saison 7

Voilà un moment que nous n'étions pas revenu au Bercail. Le commissariat du quartier imaginaire de Farmington à Los Angeles porte ce nom quelque peu atypique, tout comme le fait qu'il soit en fait une ancienne église. Ainsi, nous voilà pour la dernière fois de retour au Bercail. Comme le nom porté par l'ultime épisode de la série. Achevant ainsi 7 saisons et 88 épisodes des nombreuses histoires qui rythment la vie d'un commissariat d'un quartier particulièrement dangereux de LA.

La saison comporte 13 épisodes variants de 42 à 110 minutes. En DVD, le dernier épisode est en fait scindé en 2 x 40 minutes, incluant des scènes inédites si on les compare à l'épisode long nommé "Retour au Bercail". La série a été vue intégralement en VOSTFr, ainsi nous ne jugerons pas de la VF, jamais entendue. Courte vidéo et on revient.

Comme il est plus que préférable d'avoir au moins vu la saison 6 de "The Shield", nous ne vous ferons pas l'affront d'expliquer qui sont les personnages principaux. Il est même presque impératif d'avoir vu la saison précédente sous prétexte d'être quelque peu perdu.e. En effet, on enchaîne directement avec Shane (Walton Goggins) qui a intégré à nouveau la Strike Team. Celle-ci est toujours menée par le litigieux Vic (Michael Chiklis), et voit Ronnie (David Rees Snell) et Julien (Michael Jace) compléter l'équipe.

Si le début de la saison est un peu une sorte de jeu du chat et de la souris entre Shane menaçant de tout dire, et le duo Vic/Ronnie cherchant un moyen de s'en sortir, un évènement fera basculer cette saison, vers son milieu, en un show brillamment écrit. Nous sommes en effet loin des errements et de l'inutilité du la saison 4. Cette fois-ci chacune des choses que nous voyons permet de faire avancer l'histoire.

Certes, il subsistera tout le temps un grain de sable qui sauvera les miches de Vic, alors qu'il est proche de se faire arrêter, mais comme on assiste à un peu toutes les histoires, on comprend pourquoi ce grain de sable est présent, ce qui le rend tellement normal que l'on n'y prête pas attention. Arrivée à un moment, on se demande comment cela va évoluer et surtout comment la série va se terminer.

Il vous faudra bien avoir en tête les liens entre les différents personnages. Corinne (Cathy Cahlin Ryan), l'ex-femme de Vic, et leurs enfants. D'ailleurs, sur ce point, on constatera la destruction volontaire de Cassidy (Autumn Chiklis), qui ira essayer de porter plainte contre son père, avant de faire n'importe quoi. Comme une ado normale en quelque sorte. Sauf que d'un coup, alors qu'elle haïssait son père, elle va se mettre à l'aimer. J'ai peut-être loupé un passage, une phrase, mais je trouve que le changement de comportement de l'aînée des MacKey est abrupte et difficile à comprendre.

Il en sera de même lors du pénultième épisode. Quand vers la fin, un personnage balance tout. Le coup de "votre truc a combien de mémoire ? " est plutôt drôle. Par contre, ôtez-moi d'un doute... bon, je vais révéler un passage important en vérité, donc passez au prochain paragraphe si vous ne voulez pas un spoiler assez violent. C'est bon ? J'y vais donc, lorsque ce personnage, pour être lavé de tous ses actes, doit tout dire, il débute par le première épisode de la série. Le décès de Terry. Hors, si il ne dit pas tout, l'accord ne tient pas. Mais, je ne comprends pas bien, si Aceveda (Benito Martinez) engage Terry pour surveiller la brigade de choc, c'est justement car celle-ci commet déjà des méfaits et des choses illégales. Ce qui poussera au meurtre de l'agent infiltré, qui débute ainsi la série de façon tonitruante. Hors, ce personnage n'avoue que tous ses méfaits à partir du premier épisode de la série. En oubliant les horreurs commises avant. Ceci ne tient pas debout, et c'est le seul gros point sombre au niveau de l'écriture de cette saison, qui reste excellente tout de même.

J'ai fini de lancer des spoiler. Et pourtant, il y aurait beaucoup à balancer. Au début de la saison, j'ai trouvé que Julien était en retrait, on le voyait peu, mais il est plus présent en fin de saison, et tant mieux. On ne nous montre pas explicitement ce que deviennent tous les personnages. Pourtant, on arrive à le deviner par une écriture et un épisode final (que l'on préfère dans sa version longue) qui prend le temps de nous indiquer ce que deviendront les personnages dont on ne voit pas le sort dans cette fin de saison.

Cet ultime épisode est riche en émotion. Avec des personnages qui vont mourir, d'autres qui seront emprisonnés, enfin bon, vous voyez le topo. Alors que la fin de l'épisode 12 m'avait bien marqué, ce n'est rien à côté de ce qu'il se passe ensuite. La fin est géniale, presque parfaite. Mieux, elle est délicate à deviner, jusque dans les dernières secondes même.

Ainsi on retrouve Wyms (CCH Pounder) en cheffe du Bercail, bien assistée par Dutch (Jay Karnes) en qui elle trouve un ami. Danny (Catherine Dent) est aussi présente, mais pas autant que son personnage le mérite. Aceveda sera là, tout comme Billings (David Marciano). On tombe sur de nouveaux personnages, mais je vous laisse découvrir qui ils sont. On retrouve Pezuela (F. J. Rio), qui offrira des scènes marquantes.

Je ne vais pas tergiverser, oui, cette saison clôt de façon parfaite un show plus que sympa à voir. Les épisodes de cette saison sont en fait autant de pièces de puzzle qui s'emboîtent pour offrir une grande fin. Inattendue, je la trouve excellente et même forte en émotion. Je ne me remets pas de l'humiliation, aussi bien au Bercail que dans le bureau de ICE. Michael Chiklis est immense ici. On retrouve aussi cette réalisation caméra à l'épaule, assez nerveuse, qui rendent les scènes d'action asphyxiantes. J'avais oublié ce point, c'est pourquoi j'en parle dans ma conclusion. "The Shield" est donc une série policière pas comme les autres, choquante, violente, brutale même, elle n'esquive aucun tabou. La prostitution, la corruption, la pauvreté, les minorités, les trafics en tout genre. On y suit la vie d'un commissariat placé au milieu d'une zone urbaine très violente, avec des personnages attachants, que l'on aime détester pour certains. J'ai adoré la série, malgré une saison 4 anecdotique. Cette saison 7 finit le travail avec perfection. Une série à voir.

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