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Cultivons la curiosité

Free - ABE Mao

Free - ABE Mao

Nous allons profiter de la sortie de son dernier album pour revenir 11 ans en arrière. Tandis que ABE Mao livre son neuvième album « Mada Ikemasu » depuis le 22 Janvier 2020, nous allons débuter par « Free », qui date de 2009.

 

Si la native de la préfecture d’Ôita n’a jamais mis les pieds en France, elle n’en reste pas moins une artiste à découvrir. Mêlant Pop, Rock, mélodies plus douces, elle possède une musique assez proche d’Avril Lavigne. Tantôt dynamique, tantôt forte en émotion, ABE Mao est l’artiste parfaite pour faire découvrir la Jmusic au plus grand nombre.

 

Contrairement à d’autres artistes issus de l’archipel, elle ne cherche pas la facilité en chantant en anglais. De plus, sachez qu’elle compose et écrit ses chansons, la plupart du temps en y parlant d’amour. Mais voyons donc en quoi ce premier album pose déjà les bases d’une artiste que nous ne pouvons qu’adorer.

 

Premier petit point, le boîtier possède une originalité sympa, à savoir qu’il faut le pivoter à 90° pour en savourer la pochette. Bon, c’est anecdotique, surtout que la couverture est sobre, mais le livret est aussi à lire de cette façon peu conventionnelle, et le dos du boîtier est lui aussi à pivoter. L’album est sorti le 21 Janvier 2009, et il est édité chez Pony Canyon.

Vidéo de abemaofficial.

Nous voilà donc devant 10 pistes pour une durée totale d’un peu plus de 50 minutes. L’album sort après le passage sur les ondes radio de « Free » en décembre 2008. Et cela tombe bien, vu que cette chanson, dont le premier album de la chanteuse porte le nom, introduit le disque que nous entendons aujourd’hui.

 

D’emblée nous remarquons la voix puissante de ABE Mao. Ainsi qu’une composition Rock dont les basse, batterie et guitare électrique occupent une partie de la composition. La surprise intervient avec ce piano que l’on entend en introduction, digne d’Elton John (mais trop court). Si on est attentif et attentive, nous remarquerons la guitare sèche (ou acoustique) qui accompagne presque tout le temps la chanteuse. En concert, dans ses clips, et donc sur toutes ses pistes (à de rares exceptions près).

 

Les changements de rythmes, la puissance vocale et musicale, le solo de guitare électrique, tout est enthousiasmant ici. Il y a un passage plus posé, dans lequel on apprécie mieux la guitare sèche de l’autrice/compositrice. Un titre qui laisse difficilement indifférent et indifférente. Une franche réussite qui se conclut un peu de la même façon que certaines chansons d’Asian Kung-Fu Generation.

 

De l’acoustique nous en aurons plus dans la chanson suivante, « Hitomishiri no Uta ~Kyôkan Shite Moraetara Ureshii te Hanashi Desu~ ». Du moins nous l’entendrons mieux. Car les instruments classiques d’un bon titre pop/rock sont là. Avec un solo de guitare électrique épatant. La base acoustique est plaisante, elle met bien en valeur la voix de la chanteuse, et la chanson s’avère très agréable à écouter.

 

Pour « MY BABY » nous passons vers un son plus pop, plus suave, tout comme la voix de ABE Mao qui se pose mieux. Nous trouverons des effets électro, mais aussi du calme. Ce n’est pas une balade, mais un titre sympathique, plus orienté pop, et qui ne marque pas plus que cela. Il reste plaisant lors d’une lecture de l’album. En fait, pour avoir une jolie balade, avec piano, violon, et tout type d’instrument calme, il suffit de patienter jusqu’à « Kirei na Uta ». Nous en avons déjà parlé, mais la guitare acoustique prend ici tout son sens, à travers une jolie mélodie, qui accompagne parfaitement la chanteuse. Une très jolie chanson, comme l’indique son nom d’ailleurs. « Kirei na Uta » signifiant littéralement « Jolie chanson ».

 

Par moment, ABE Mao est capable de s’énerver, de pousser sa voix. Donnez-lui une simple guitare sèche, et laissez la faire. Elle vous sortira « Deadline ». Titre ahurissant de puissance avec si peu d’outil. Nous y constatons (si cela n’était pas déjà le cas) que sa voix puissante est capable de vous donner la chair de poule. « Deadline » marque, par sa simplicité, mais surtout par l’émotion qui s’en dégage. Vous serez forcément impressionné.e par la qualité, la sensation, tout ce qu’offre la chanteuse ici. Et en concert, nous préférons ne pas en parler tant en concert cette chanson vous prend. Une grosse réussite.
 

Vidéo de abemaofficial.

Besoin de repos ? Cela tombe plutôt bien, puisque voilà une balade piano/voix qui se profile. « Don’t leave me » ne manquera pas de vous arracher des larmes. Certes, vous direz que cela est facile avec un piano de faire pleurer quiconque, cependant, il ne faut pas oublier l’interprétation. Nous avons la certitude que chantée a capella, cette chanson aurait le même impact. Une fois de plus il est difficile, non, impossible, de rester de marbre. Du grand art.

 

« Kotoba » va permettre de retrouver ses esprits. La chanson reste sur un rythme calme, cela a beau être fort en émotion, elle s’écoute, mais marque beaucoup moins que les pistes précédentes. Attention, c’est une très jolie chanson, agréable, c’est juste que l’on sent que l’on descend d’un petit cran, avec une balade plus pop.

 

« want you DARLING » revient sur un style plus léger, de la pop/rock bien sympathique, plus optimiste. Bon, reconnaissons que ce n’est pas cette chanson qui nous viendra en premier à l’esprit pour faire découvrir ABE Mao, mais ça s’écoute bien. « 17-sai no Uta » est étonnante. On débute par une guitare acoustique, on se croit face à une chanson calme, avant que le rythme ne s’emballe en fait. Pour un passage qui devient puissant grâce à la voix exceptionnelle de l’artiste. Il est étonnant de constater que dans la partie un peu plus acoustique, on entend fort bien la basse, qui a ici tendance à rythmer la chanson, avant la batterie (plus étouffée). Au final, c’est un titre calme, qui semble emplit de nostalgie.

 

La dernière piste de ce première album est la plus longue. En fait, « Nasakenai Otoko no Uta », en plus d’avoir un titre virulent (la chanson de l’homme pitoyable), s’arrête avant les 8’41 de la piste. On aura droit à du blanc, avant une brève conclusion. Mais revenons sur la chanson de l’homme pitoyable. Riche en émotion, la faute à l’interprétation excellente de ABE Mao, mais aussi de cette simple guitare sèche. L’interprète arrive à nous faire ressentir des choses, même sans en comprendre le sens. Cinq belles minutes qui passent rapidement. Avant donc la conclusion, qui intervient comme un bonus, avec cette astuce du « blanc ». Un peu plus d’une minute de « rien », pour avoir droit à une composition au piano, avec des vagues en fond sonore. En toute fin, nous y entendrons le vent dans un arbre, et des bruits de pas. Ce passage doit avoir une signification que nous ne connaissons pas.

 

Pour un premier essai, c’est une grande réussite. Si vous souhaitez faire découvrir la Jmusic, il existe des artistes classiques et accessibles, L’Arc~en~Ciel, Scandal, One OK Rock, KOKIA, OTSUKA Ai, nous pouvons y ajouter la méconnue (en France) ABE Mao. L’autrice, compositrice, musicienne, interprète, possède une voix puissante, capable de transmettre de l’émotion, faisant ainsi choir la barrière de la langue. Ses mélodies sont influencées par le rock, mais aussi la pop/rock, étasunienne.

 

Elle y ajoute sa touche personnelle, avec toujours de la guitare acoustique (ou presque), et encore, nous ne vous avons pas parlé de sa présence scénique. Peut-être une prochaine fois. En attendant, 11 ans après sa sortie, « Free » reste un excellent album, à découvrir rapidement. Un régal.

@+

PS: Petit bonus avec une version en concert de "Motto.", la première chanson que j'ai découvert de ABE Mao.

Vidéo de abemaofficial.

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