Teenage Mutant Ninja Turtles – Les Tortues Ninja – Nouveau départ : Tome 00

Alors que j’ai décidé de jeter un œil du côté des comics, histoire de changer un peu, et parce que le film « Avengers : Infinity War » m’avait plu, j’ai, en vérité, assez vite oublié de suivre les sagas débutées. Comme Deadpool, Avengers, et même chez DC. Cependant, une série me resta en tête. Cette série, nous en avons vu les prémices. Dans une édition chère, mais somptueuse. Cette série, nous allons en voir le reboot. Cette série, c’est TMNT.

TMNT pour Teenage Mutant Ninja Turtles, ou Les Tortues Ninja en français. Hi Comics a décidé d’éditer la nouvelle saga, « rebootée » en 2011 aux U.S.A., mais, par un hasard étonnant, l’éditeur débuta par le chapitre #17. En effet, les éditions Soleil ont déjà édité les 16 premiers chapitres sous 4 tomes en 2012. Mais avant que Hi Comics ne reprenne le flambeau, Soleil abandonna quelque peu cette série.

Les 4 premiers tomes de chez Soleil sont désormais indisponibles à un prix raisonnable. Je reconnais les avoir, mais il se trouve que Hi Comics pu éditer en 2019 ce tome 0 regroupant les 16 premiers chapitres. Soit plus d’un an après avoir repris la série en main avec le tome 1. Et c’est même au moment où le tome 7 est sorti que nous pourrons obtenir ce précieux tome 0.

Du coup, il se présente comme le « TMNT : Classics ». Il est aussi cher (49,90€), et est aujourd’hui difficile à trouver à ce prix, vu qu’une réimpression ne semble pas d’actualité. Le tome est gros, imposant, lourd, mais reste facile à lire et agréable à parcourir. Pas de problème de milieu (au niveau de la reliure) qui cache un texte ou une élément du décor. Non. Ici, c’est de grande qualité, tout comme le papier épais et agréable au toucher car légèrement glacé.

Les couleurs ressortent bien, et le texte est facile à lire. La traduction, ou localisation, me paraît bonne, voire très bonne. Bref, sur le plan technique, les éditions Hi Comics sont parfaites, et hormis la difficulté pour le trouver, oui, je vous le recommande.

Je vous le recommande car l’histoire s’avère captivante. Mais tout d’abord, parlons du dessin. Celui-ci est assuré par Kevin Eastman, Dan Duncan, Andy Kuhn et Mteus Santolouco. Le script est assuré par Tom Waltz, tandis que ce dernier et Kevin Eastman se chargent du scénario. Le dessin donc, est magnifique. Tout comme les couleurs. Sauf qu’à partir du chapitre 13, on sent un changement. Comme si Eastman laissait un peu la charge du dessin à ses compères. Ou confrères. Dès lors, et même si la transition se fait en douceur, on perd en détail je trouve. Ceci trouble si on feuillette le tome, mais en cours de lecture, ça passe, et ne dérange pas.

Les expressions sont impressionnantes, que ce soient les monstres, robots, ou humains. Tout est cohérent, tout est beau, agréable à voir. On notera la différence de couleur entre certaines Tortues, Michelangelo étant plus foncé que ses frères. La couverture de Mateus Santolouco est à tomber, et nous montre un scénario qui veut relancer la saga en respectant ses origines.

Car en terme de scénario, Kevin Eastman retrouve son bébé de 1984 (il a inventé les Tortues avec Peter Laird je vous rappelle), et décide presque d’améliorer les origines. Avec une plus grande cohérence, et aussi une histoire intégrant les nombreuses idées qui ont pu être apportées par les films live, ou même le dessin animé. Je ne vais pas tout vous révéler. April change de métier, et devient plus jeune. Pourtant elle conserve son Combi Volkswagen, et sa peur des rats.

On y retrouve assez tôt des personnages qui sont bien connus. Mieux, ici, Shredder devient un vrai grand adversaire, et il n’est pas lié à Krang. Ce dernier existe bel et bien, et quel plaisir de voir son projet secret. L’avantage de ce tome 0, c’est qu’il nous explique les origines des Tortues et de Splinter. Une fois de plus, le passé est modifié, connu, mais différent. L’explication pure du passage du Japon féodal (de Edo) à une New York moderne est quelque peu, comment dire, étonnante à croire. Au point que Donatello ne veut pas y croire.

Ah, d’ailleurs, autre point surprenant, certaines Tortues voient leur caractère assez différent. Je pense surtout à Donatello qui a ce côté un peu rebelle de Raphaël. D’ailleurs, le tout début de l’histoire ne manquera pas de vous surprendre, notamment l’explication sur les bandeaux rouges. Le tout est extrêmement plaisant à lire. April n’est pas une femme faible, et, même si on devine ce qu’il va se passer avec Casey, elle ne minaude pas devant lui. Mieux, le fait de montrer plusieurs ennemis différents, une sorte de triangulaire, rend le tout captivant.

Là où c’est balèze, c’est que malgré la quantité assez impressionnante de personnages, ont retient tout. Karai, Krang, Yoshi, Saki, Stockman, le clan foot, Hob. Seul défaut, deux minis chapitres ne sont pas présents ici, l’histoire de Léonardo, dans laquelle il semble avoir affronté Karai. Et surtout celle de Raphaël, où Casey et lui-même ont affronté Alopex. Mais ça ne dérange pas plus que cela en vérité.

Le découpage de l’action est clair, précis. Je repense à un des derniers chapitres, avec l’affrontement face à Slash dans le noir, ou du moins dans le rayon lumineux des lampes torches des Tortues. C’est à tomber. Enfin bon, c’est excellent de bout en bout.

Dans la lignée qualitative que Hi Comics nous a habitué, ce tome 0 est juste exceptionnel. Si vous le trouvez pour 49,90€ et que vous aimez les Tortues Ninja, achetez-le. D’autant qu’à priori, au moment où j’écris ces lignes, il n’est pas si facile que cela de le trouver au prix normal. Le dessin est exceptionnel au début, et part vers moins de détails à la fin. Pourtant, on reste captivé. Par une nouvelle interprétation de ce mythe. Par les informations parfaitement données aux lectrices et lecteurs, par cette intelligence des auteurs, qui cherchent à intégrer de façon cohérentes des choses connues de l’univers, avec de nouveaux ennemis. J’ai adoré le parcourir, un livre agréable à avoir en main, et tout aussi agréable à lire. C’est une quasi perfection. J’adore et vous le conseille chaudement, attention aux arnaques cependant.

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