Phantom Blood - JoJo's Bizarre Adventure : Tome 01

Quoi de plus logique après avoir vu l'adaptation animée de "JoJo's Bizarre Adventure" que de se jeter sur l'œuvre originale ? Surtout quand on possède déjà la première génération de ce manga signé ARAKI Hirohiko et qui est nommée "Phantom Blood". C'est en 1986 que débute dans le célèbre magazine de prépublication japonais "Shônen Jump" cette série. Dans la grande vague d'œuvre culte que l'archipel nous donnera dans cette période. "Dragon Ball", "Hokuto no Ken" et "City Hunter" en tête. Disons que ce sont les 3 qui me viennent en mémoire, mais il y en a eu d'autres. Passons.

Car ici, les éditions Tonkam ont eu la brillante idée de relancer ce manga. Si je ne dis pas de bêtise, c'était en 2014. Avec une numérotation permettant de s'y repérer. Pour les 5 premiers tomes de la saga "Phantom Blood", pas de problème. Ce sont les vrais 5 premiers tomes de "JoJo's Bizarre Adventure". Mais à partir de "Battle Tendency", ça devient un peu complexe. Donc le second chiffre de la tranche indiquera avec précision le tome de cette immense saga, hors "génération" on va dire. Ce qu'il y a de pratique, c'est que les éditions Tonkam permettent de découvrir une œuvre majeure, toujours de publication, du manga.

Vers la fin du XIXè siècle (vive les chiffres romains!) nous allons découvrir Jonathan Joestar, surnommé JoJo, un jeune homme plein de fougue, issu d'une riche famille, et qui possède des valeurs chevaleresques. Mais avant cela, le manga s'ouvre sur un sacrifice humain, d'une magnifique jeune femme, par une tribu mexicaine issue de la période Aztèque. Nous y découvrons un masque confiant l'immortalité à quiconque le porte (contre un peu de sang).

Rapidement, c'est l'accident de la calèche de sir Joestar qui nous intéresse. Un voleur et sa prostituée vont piller l'attelage accidenté. Moult corps sont disséminés, mais ceci n'inquiète pas plus Brando. Seulement, si la mère de famille est décédée, le père et son bébé son toujours vivants. Bon gré mal gré, Brando va assister le richissime homme, ce dernier lui devant une faveur.

C'est sur son lit de mort que le père Brando révèle tout ceci à son fils Dio. Ce dernier, une fois orphelin (il a perdu sa maman tôt), va donc demander l'aide des Joestar, dans l'unique but de voler cette belle fortune alors que lui a été élevé dans la misère. Il fera connaissance avec Jonathan, qui a à peu près le même âge que lui. Si le fils de bourge est tout content d'avoir un frère adoptif, Dio ne pensera qu'à prendre la place de Jonathan afin de vivre dans la richesse.

Une forme d'émulation va se former entre les deux jeunes hommes, au point que Dio volera le premier baiser à Erina, la petite amie de Jonathan. Nous ferons un bond dans le temps pour arriver en 1888, 7 ans plus tard, et nous constaterons que la fratrie s'entend nettement mieux que nous l'avions laissée. Lors d'un match de rugby incroyable, Jonathan fait preuve de sa puissance tandis que Dio complète avec classe le mouvement initié par son frère adoptif. Pourtant, on perçoit une tension entre les deux hommes. Chacun excellant dans son domaine d'étude.

Le tome s'achève alors que Jonathan émet de grand doute quand au médicament que donne Dio à son père. Une lettre du géniteur de celui-ci met JoJo en doute, ce qui va le pousser à neutraliser son frère adoptif et partir en quête de réponse dans un quartier malfamé de Londres, où sévit une certain Jack l'éventreur. C'est alors que JoJo est en mauvaise posture que nous devons arrêter la lecture pour passer au tome suivant.

Heureusement, heureusement que j'ai vu l'anime avant. Car d'une part le dessin et le design sont assez surprenants. Pas moches, mais loin d'être du niveau d'un TSUKASA Hojo ou TORIYAMA Akira. Certes, les personnages sont ultra gaulés, méga musclés, mais les corps sont mal proportionnés, et les visages un peu surprenant. Par contre les décors sont magnifiques. Heureusement aussi que j'ai vu l'adaptation animée avant, afin de bien comprendre le côté comique de cette narration qui est très présente ici. On nous explique tout. Les personnages verront aussi leurs pensées montrées aux lectrices et lecteurs. Si on ne rentre pas dans ce délire, c'est rapidement lourd.

Évidemment, j'ai accroché. Ce premier tome est loin, très loin d'être parfait. Il m'est même difficile de vous le conseiller tant il ne se passe pas grand chose ici. Pas de combat hyper dingue, pas d'utilisation d'Ondes (elles viendront plus tard). Mais quand on connaît la suite, on trépigne d'impatience de lire tout ça. Car même en connaissant l'histoire, c'est un réel plaisir de parcourir ces pages. Il me semble, et là c'est moins drôle, que le décès de Danny est moins horrible dans l'anime, mais du coup on ressent plus de chose dans le manga.

Après, quand on voit l'anime, à quoi bon lire le manga ? Une question à laquelle j'ai répondu par "à rien" pour "Bleach" ou "One Piece", alors que pour "City Hunter" le dessin est supérieur en version papier tandis que l'anime offre une grande action et un doublage parfait. C'est compliqué, très compliqué de vous dire de commencer par ce tome de "JoJo's Bizarre Adventure", encore plus si vous avez vu l'anime sur Crunchyroll. J'ai pourtant adoré relire cette histoire. Ceci m'a remémoré à quel point la suite est exceptionnelle. Le manga me paraît plus violent, et tout aussi captivant que l'anime.

Allez, si vous collectionnez les mangas, ça fait classe d'avoir celui-ci dans votre collection. Après, les personnages, quoique étonnamment dessinés, possèdent une énorme classe. Un charisme hors norme. Qui est puissant, même sur papier (et donc sans doublages ou musiques pour rendre le tout épique). On regrette juste que le début de l'aventure bizarre de JoJo soit peu représentative de ce qui nous attend par la suite. J'aime beaucoup, mais vous conseille de le parcourir avant de l'acheter. Mieux, si vous pouvez faire comme moi, voir l'anime avant, et que vous aimez ce dernier, n'hésitez pas à faire le manga. J'adore.

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