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Cultivons la curiosité

The Suicide Squad

The Suicide Squad

Depuis la sortie de "Joker", le DCU n'est plus. Disons que "Aquaman" laissait présager de la fin d'une tentative de la Warner Bros. et de DC Comics de copier le Marvel Cinematic Universe (MCU). Et c'était plutôt une bonne idée quand on regarde la qualité des films sortis depuis. Bon, je n'ai pas vu "Wonder Woman 1984", mais le fait de ne plus chercher à tout prix à lier tout ceci, pour sortir son "Marvel's Avengers" tout pété ("Justice League" est bof, après le Snyder's cut change pas mal de truc paraît-il). En 2016 sortait un film bancal, vampirisé par de nombreux égos et un réalisateur pas trop bon. "Suicide Squad" en cherchant à devenir le Avengers version "Deadpool" de DC, échoua sur de nombreux points. Trop lisse, mal réalisé, égocentré sur Will Smith, édulcoré, bref, raté. Alors quand l'annonce d'une vraie/fausse suite réalisée par James Gunn se fit entendre, la crainte était grande.

Sauf que James Gunn, viré par Disney pour des raisons de propos inappropriés il me semble, il a fait les films Les Gardiens de la Galaxie. Et c'était vraiment sympa d'avoir un côté irrévérencieux dans un film de super héros et super héroïnes. Le deuxième film n'était pas dingue, mais permettait de raccrocher les wagons avec le MCU. L'escadron suicide est d'ailleurs une excellente série de comics dont on a vu une des aventures récentes sur Ashou.

Dernier point assez important, que vous soyez ou non vacciné.e, renseignez-vous, les cinémas établissent pour le moment des jauges de 49 places pour certaines séances, et je vous révèle déjà qu'il serait dommage de louper de film, car c'est un bijou de divertissement.

Vidéo de Warner Bros. France

Le plan introductif du film est d'emblée magnifique. On y découvre Savant (Michael Rooker) dans la prison de "Belle Reve". Il va se voir proposer une mission contre une remise de peine. Chose qu'il ne peut refuser. Accompagné de Belette, T.D.K. (Nathan Fillion), Captain Boomerang (Jai Courtney), le colonel Rick Flag (Joel Kinnaman), Harley Quinn (Margot Robbie) et d'autres détenus dont j'ai paumé le nom, désolé, cet escadron suicide va devoir se rendre sur l'île de Corto Maltesse. Afin de mener à bien une mission de la plus haute importance.

Amanda Waller (Viola Davis) supervise le tout avec une poigne de fer, et n'hésitera pas à faire sauter l'implant injecté dans la nuque des prisonniers et prisonnières. Le débarquement sur la plage est un bain de sang, car Blackguard (Pete Davidson) a trahi tout le monde en fait. Mais ceci était une mission suicide afin de laisser le champs libre aux 5 membres en charge de la vraie mission en ces terres hostiles.

Il faut dire que le Corto Maltesse était allié aux U.S.A., mais le récent putsch a changé la donne, et une arme terrifiante est cachée dans un ancien local NAZI. Qui renferme un monstre spatial nommé Starro. Ce dernier est étudié depuis 30 ans par le Penseur (Peter Capaldi). Mais donc, la mission est de faire sauter ce local, quitte à employer la force brute.

Bloodsport (Idriss Elba), Peacemaker (John Cena), Ratcatcher II (Daniela Melchior), Polka (David Dastmalchian) et Nanaue (Steve Agee pour la capture de mouvement, Sylvester Stallone/Alain Dorval pour les voix originale et française) ont ainsi débarqué dans un endroit plus calme. Dégagé par l'arrivée de la Suicide Squad plus au sud.

À travers une narration maligne, James Gunn (qui écrit aussi le scénario) nous explique tout en n'hésitant jamais un retour en arrière pour bien que nous nous attachions aux personnages. Mais sans jamais être ennuyeux. Ainsi on découvre comment Bloodsport s'est retrouvé contraint de mener cette équipe pour aider sa fille alors que les 2 se détestent mutuellement. Bloodsport est expert en arme et en possède une configurable à souhait en y ajoutant des modules. Ceci fait penser à l'outil de Isaac Clarke dans le jeu vidéo "Dead Space" d'ailleurs. Bon, vite fait, mais un peu.

Ainsi, alors que l'équipe sud se fait annihiler, avec une revanche d'un oiseau absolument hilarante, il se trouve que Rick Flag est fait prisonnier tout comme Harley Quinn, mais pas forcément par les mêmes personnes. Que dire de ce massacre effectué par Bloodsport, Ratcatcher II, Nanaue, Peacemaker et Polka ? La chute risque de surprendre. L'action est d'ailleurs magnifiquement bien mise en images. Par contre c'est un peu sanglant. Plus qu'un film normal quoi. Nous ne sommes pas dans le gore, mais des images peuvent impressionner les plus sensibles.

Il en sera de même sur les gestes et paroles. Injures et doigt d'honneur seront légion dans cette équipe qui ne s'apprécie guère. Et pourtant, les personnages arrivent à être attachants. Bloodsport en premier lieu, celui dont on en apprend le plus assez tôt. Peacemaker et son côté débile, John Cena campant à la perfection ce personnage bourrin, qui n'hésite pas à se promener en slip tandis que Bloodsport empêche Nanaue de manger Ratcatcher II. Le requin en images de synthèse, Nanaue (ou King Shark) est d'ailleurs parfaitement intégré en terme d'effets spéciaux. Le personnage est bourrin, mais terriblement seul. C'est la gentille Ratcatcher II qui va lui offrir une amie.

Ratcather II est par ailleurs le personnage le plus empathique du groupe. Son histoire est touchante, contée en plein milieu du film de façon parfaite lors d'un temps mort, c'est l'occasion de voir son papa Ratcather interprété par Taika Waititi. D'ailleurs, le temps de présence à l'écran entre Waller et son équipe de geeks, l'équipe de Bloodsport mais aussi Harley, c'est juste parfaitement bien géré. Pas équilibré, mais bien géré. Nous ne sommes pas centré.e.s sur Harley ou Bloodsport et c'est plaisant. La blague avec Milton est juste incroyable. On le voit lors des plans classieux de l'arrivée dans le complexe, alors qu'il n'a rien à faire ici.

Sur fond de révolution et de putsch, notre équipe débarque donc, va rencontrer les rebelles, mais Harley va aussi devenir une princesse, s'offrir du bon temps avec le putschiste, avant de faire du Harley. Les réactions sont terriblement logiques, mais on ne s'attend pas à ça de la part d'un film de super héros/héroïnes. Et justement, nous ne sommes pas face à de l'héroïsme ici. C'est chacune et chacun pour soi. Bon, on n'échappera pas au classique "finalement j'ai un bon fond", mais c'est bien emmené et on reste dans de la nuance, ce n'est pas "je deviens gentil/gentille" d'un coup.

Ce film est malin. Un parfait divertissement cinématographique qu'il serait dommage de rater, surtout au cinéma. On en prend plein la poire, et la partie finale, avec un passage qui rend hommage à un genre de film que j'adore plus que tout, quel bonheur. On verra aussi à travers les expériences du Penseur, le laboratoire du professeur de "Le jour des morts-vivants", avec le côté gore estompé, mais présent. La réalisation est efficace, ne nous perd jamais. On a souvent envie de se marrer tant les répliques font mouche. Et le plus important, tous les personnages sont attachants.

Oui, on aura plus d'empathie pour Ratcather II que Peacemaker, mais on aime tout le monde. D'ailleurs, ce dernier s'offre une scène digne du catch, avec un combat d'une violence inouïe. Il y a d'excellentes idées, comme quand Harley se retrouve à devoir défourailler tout le monde, le sang se transformant en fleurs, ceci rend la scène incroyable. Les musiques de John Murphy accompagnent brillamment tout cela. La version française (c'est ainsi que j'ai vu ce film) est impeccable je trouve. Dorothée Pousséo, Frantz Confiac, Alain Dorval, Laëtitia Coryn sont parfait.e.s. Oui, il y a un accent hispanique un peu forcé, mais je suppute que c'est aussi le cas en version originale.

130 minutes de bonheur, qu'il serait dommage de rater. Oubliez tout ce que vous avez vu du DCU. Oubliez même les film classiques mettant en scène des héroïnes ou héros. Ici c'est différent, et très plaisant à voir. On a un mélange entre "Les Gardiens de la Galaxie", "Deadpool" et "Marvel's Avengers"/"Justice League". Vous aurez compris que j'ai adoré et passé un superbe moment. J'ai même hâte de le revoir en BluRay, c'est vous dire. En attendant, renseignez-vous sur vos cinémas, car il serait dommage de le rater (si vous aimez le genre bien entendu).

@+

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