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Cultivons la curiosité

Akira - Édition originale (noir & blanc) - Tome 6

Akira - Édition originale (noir & blanc) - Tome 6

C’est au bout de 8 années d’un dur labeur, et avec une adaptation cinématographique à gérer au milieu, que ÔTOMO Katsuhiro arrive à clore « Akira ». L’avantage de ne pas avoir su apprécier le film à sa juste valeur, fait que je n’ai rien retenu des deux visions effectuées. La dernière remontant à presque 10 ans. Du coup, pas de comparaison possible. J’avoue que je n’avais presque rien saisi des qualités de l’œuvre, et que je compte revoir ce film rapidement après la lecture de ce tome 6.

 

Nous sommes toujours sur la ré-édition de Glénat, celle qui se nomme « Édition originale (noir & blanc) ». Ce dernier tome est paru en 1990 au Japon, dans une version plus occidental en 2000 en France, et cette version spécifique s’est achevée en Juin 2019. Le format est plus grand, le sens de lecture original respecté, et le manga retrouve ses couleurs originales, soit le noir et le blanc.

 

On retrouve le résumé habituel des précédents tomes. Encore plus condensé et presque pénible à lire. Il permet pourtant, comme les précédents, de se remettre en mémoire les événements passés. Et de constater le chemin parcouru malgré le peu de temps écoulé dans le manga depuis le premier tome (à peine quelques mois). Nous avons à faire au tome le plus long des six. Un peu plus de 430 pages à parcourir à une vitesse folle.

 

La faute à un scénario qui a fini de se poser. Ici, c’est le combat final. Tetsuo ne cessant de voir ses pouvoirs croître. Au point qu’il n’arrivera plus à les contrôler. Ce tome 6 se contente de nous relater cette lutte afin d’empêcher celui qui se transforme en Numéro 41 (Tetsuo donc) d’anéantir Néo-Tôkyô.

 

La capitale Japonaise a été amochée en 1982, reconstruite donc, pour finalement revoir l’apocalypse lui tomber dessus en 2019-2020. On retrouve ici tous les personnages, avec un combat intense, qui fera de nombreuses victimes. Le plus captivant reste cette transformation de Tetsuo, en immense bébé destructeur. Un monstre qui verra Kei, Miyako, mais aussi Kiyoko, Masaru, Joker, Kaneda, Kai, Ryusuke, l’armée des États-Unis d’Amérique et bien d’autres, se liguer contre lui.

 

Cet ultime tome est un déluge d’action, aussi bien à travers des moments de bravoures (Kei ouvre le bal là dessus), que de fusillades (inutiles pourtant), de destruction massive avec l’armée Étasunienne qui se sert de son propre satellite lance-missiles, mais aussi de baston tout court. Notamment quand Kaneda fait face à son ancien ami. Dont notre héros découvrira les peurs les plus profondes issues de l’enfance de Testuo.

 

Un des rares passages calme de ce tome d’ailleurs. Riche en émotion, on devine que Tetsuo perd le contrôle. On retrouve plusieurs double-pages qui mêlent des vignettes des anciens tomes, comme autant de souvenirs, presque de regrets, qui rongent Tetsuo de l’intérieur. Ces double-pages sont assez folles, dignes de KON Satoshi (qui est une nouvelle fois remercié en fin de volume).

 

On ressent une intensité incroyable. Les dessins sont exceptionnels, d’un détail qu’une édition de cette taille permet de mieux apprécier. La découpe des vignettes est excellente, tout est lisible, et on tourne les pages avec avidité. J’avais lu les autres tomes en 4 – 5 fois, ici, ce fût en 2. C’est une immense ligne droite vers la fin en fait, du coup, difficile de faire une pause au milieu.

 

La fin est très satisfaisante, du moins je l’ai aimée. Cette lueur d’espoir d’un monde meilleur, où les jeunes lutteront pour leurs idéaux, je trouve ça très beau. Avec ce sentiment de liberté, mais aussi cet espoir fou de voir le monde nouveau se reconstruire rapidement, avec cette ville nouvelle qui apparaît dans le sillages des survivant.e.s.

 

Au final, en manga, j’ai eu une meilleure expérience que lors des deux visions du film. Cependant, je n’avais pas encore totalement l’expérience nécessaire pour apprécier cette œuvre à sa juste valeur. Même lorsque que j’ai revu le film il y a 10 ans. Je pense qu’en lisant le manga avant, le film devient moins opaque. Mais je verrai ça un petit peu plus tard.

 

En tout cas voilà un manga à lire et avoir dans sa bibliothèque. Même si les tomes sont un peu grands et du coup font « tâches » au milieu de vos mangas habituels. C’est beau, prenant, blindé d’action, avec une touche d’émotion, de fantastique, et même d’anticipation. Je ferai plus que de vous le conseiller. Car, à l’instar de « Dragon Ball », voilà une œuvre fondatrice du manga. Peut-être pas fondatrice (le genre manga étant antérieur à « Akira »), mais il révolutionne la vision que l’on peut avoir de ce média. J’ai adoré.

 

@+

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M
Jolie blog, au plaisir de vous voir sur mon blog. https://mael-jouet.blogspot.com/
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