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Cultivons la curiosité

ÇA/IL est revenu [Téléfilm, 1990]

ÇA/IL est revenu [Téléfilm, 1990]

Téléfilm ayant marqué une génération de téléspectatrices et téléspectateurs, "IL est revenu", ou "Ça", voir même "ÇA - Il est revenu" au Québec, de Tommy Lee Wallace (réalisateur de "Halloween 3 : Le sang du Sorcier" en 1982), fait partie de ces adaptations cultes d'un roman de Stephen King. Si "Les TommyKnockers", "Le Fléau" ou "Les Langoliers" ont eux aussi été rediffusés à de nombreuses reprises (par M6 de mémoire), ils ont nettement moins effrayé ou marqué que le téléfilm du jour.

Je ne parlerai pas du roman originel de 1986 (en version originale, 1988 pour sa localisation française). Que dis-je roman, pavé plutôt. J'ai pourtant les 2 gros tomes en livre de poche, mais je les lirai un peu plus tard, voire même cette année peut-être. Je ne parlerai pas non plus de la récente adaptation cinématographique en un diptyque de qualité signé Andrés Muschietti. Vous pouvez retrouver les deux films chroniqués sur Ashou, "Ça" et "Ça : Partie 2".

Comme beaucoup d'enfants des années 90, j'ai donc été marqué, même effrayé par ce téléfilm. Surtout que les effets sont plutôt bons pour une œuvre destinée à la petite lucarne. En premier lieu, il était marquant par sa durée. Pas vraiment une mini série comme pour "Le Fléau", pas vraiment un téléfilm... euh, je m'aperçois à l'instant que "IL est revenu" est considéré comme une série... j'ai un doute. Bref, en gros nous partons pour plus de 3 heures de frisson, qui ont été scindés en deux fois 90 minutes lors de la diffusion télévisuelle.

Ici, nous le voyons dans une version BluRay, assez jolie, qui coupe les génériques intermédiaires, mais conserve le format 4/3 original. Versions française et originale sous titrée en français sont présentes, et c'est cette dernière que j'ai choisi pour redécouvrir cette œuvre.

Vidéo de C N W

Tout débute en 1990, à Derry, petite ville tranquille du Maine. Une petite fille fait du tricycle tranquillement. Alors qu'elle s'amuse dans l'allée de sa maison, sa maman, qui ramasse le linge, lui indique que le repas va être servi. Tandis que la matriarche revient récupérer son linge, sa fille ne répond pas. Nous avions vu juste avant que Laurie a aperçu, semble-t-il, un gentil clown. Qui n'était pas si gentil vu qu'il la massacre. Ceci, sans que nous ne voyions quoique ce soit. Ce qui n'est pas plus mal.

C'est l'occasion de découvrir Mike, le bibliothécaire quarantenaire de la ville, qui s'inquiète de la recrudescence d'enfants disparus ou décédés dans d'étrange condition. Il est désormais obligé de se faire à l'idée que "ÇA", ou "IL" (au choix), est revenu. Il faut ainsi réunir le club des losers, qui avait déjà lutté contre ce monstre à l'apparence clownesque.

La première partie prend place aussi bien en 1990 qu'en 1960. Ainsi, nous allons apprendre à découvrir Bill, Ben, Beverly, Richie, Eddie et Stan. Nous verrons comment ils se connaissent les uns les autres, mais aussi comment ils en sont venus à affronter ce monstre qu'est "ÇA". Tout ceci en luttant contre les petites terreurs locales en la personne de Henry Bowers et son groupe qui aime maltraiter les plus faibles.

Ce début s'attarde essentiellement sur le club jeune, et s'achève par le premier affrontement contre le monstre de Derry. Une promesse sera ainsi faite, de se réunir si "IL" revient. C'est pour cela que Mike, seul membre resté dans la petite bourgade afin de surveiller un éventuel comeback du monstre. Bien lui en fait car les autres, 30 ans après, ont tout oublié. Plus ils se rapprocheront de Derry, plus des flashs de souvenirs les envahiront.

La première partie s'achève par la scène qui m'a le plus marqué. Ce ne sont pas les visions horrifiques d'un clown aux dents acérées, ni même la présence du sang, assez glauque. Encore moins les jump scare, pas ultra présents mais efficaces. Nope, pour moi, la scène la plus violente reste la découverte du corps sans vie d'un homme qui s'est ouvert les veines. Je vous laisse découvrir qui si vous ne connaissez pas l'histoire. Même si en fait, vous vous en douterez sachant qu'il arrive vers 90 minutes. La scène est propre, mais je ne sais pas, je la trouve très marquante.

La seconde partie verra le club des losers se retrouver et donc devoir à nouveau lutter contre leurs peurs afin de vaincre à nouveau "ÇA". Le final est d'ailleurs bien tendu, mais ultra bref j'ai trouvé. Bon, après il faut reconnaître que le coup de vieux est là. Entre le côté "photographie" très télévisuel, jeu d'acteurs et actrices moyens, réalisation pas folle... bah ce n'était pas fou en 1990, donc 31 ans après... c'est chaud. Encore plus après le diptyque de Muschietti.

Le rythme est assez mou, j'ai dû m'endormir 2 ou 3 fois, revenant un peu en arrière. Et pourtant, j'arrivais à suivre car il n'y a que quelques scènes clés. Alors attention, si je dis que c'est ennuyeux, c'est que oui, je connais déjà l'histoire. Je n'avais pas le souvenir de l'avoir vu en entier ces 10 dernières années, mais l'histoire reste la même que la récente adaptation cinématographique.

Mais pourtant, malgré ces quelques défauts, et même si je trouve les acteurs et actrices pas au meilleur niveau, ça reste efficace par moment. Harry Anderson, Dennis Christopher, Richard Masur, Annette O'Toole, Tim Reid, John Rittler et Richard Thomas ne s'en sortent pas trop trop mal. Ainsi que leurs pendants jeunes, Jonathan Brandis, Brandon Crane, Adam Faraizi, Ben Heller, Emily Perkins, Marlon Taylor et un surprenant Seth Green fin expert des films de loups-garous, un peu rigolo quand on connaît son rôle dans la série "Buffy contre les vampires".

Il faut aussi que je m'attarde sur Tim Curry. Absolument parfait en Pennywise/Grippe-Sou/ÇA/IL. Il a cette douceur qui part en folie meurtrière dans le regard, brrr, terrifiant. Il est celui qui explose à l'écran, malgré son maquillage et ce rôle effrayant. Oui, bon, j'ai indiqué que je m'attardais sur lui, mais je n'ai rien à redire, rien que pour lui les 180 minutes sont intéressantes à voir.

En terme de réalisation, musique et photographie c'est... bof. Il n'y a rien de foufou. C'est efficace sans l'être, c'est plat, en fait c'est digne d'un téléfilm. Ce qui n'est donc pas une insulte car c'est ce qu'est cette œuvre. Ne vous attendez pas à une grande chose. On perçoit même des petites astuces afin de passer outre la censure. Ce qui n'est pas gênant en vérité.

Parlons rapidement des effets spéciaux et maquillages. Et bien ça fonctionne. En réel, ils sont impressionnants par moment, pour un budget que l'on devine faible, les monstres et maquillages sont convaincants. Et ça, ce n'était pas évident. Il en va de même pour les marionnettes. Par contre, les effets visuels ajoutés sont vieillots. Normal, ils ont 31 ans. Le coup de la lumière à la fin du premier affrontement, ou même le passage par le siphon lors de cette même scène, là, ça pique un peu. Mais dans l'ensemble les effets marchent, et c'est ce qui compte.

Si vous avez vu les films de Andrés Muschietti, il ne sert à rien de voir ce téléfilm (ou série, comme vous voulez). L'histoire est identique, moins spectaculaire, moins bien réalisée et parfois ennuyeuse. Pour découvrir l'œuvre de Stephen King sans avoir à acheter ou louer les films récents, ou sans avoir à se manger des centaines de pages, ce téléfilm reste un moyen plutôt sympathique qui vous contera cette histoire effrayante avec des moyens certes moindre, mais le DVD ou le BluRay sont plus accessibles je pense. Au final, oui, je me suis un peu ennuyé car je connaissais l'histoire, cependant, des petites scènes s'avèrent efficaces dans l'horreur, mais on n'en ressort pas traumatisé non plus. Après, le voir enfant reste marquant je pense, une belle initiation à l'horreur. Sympa mais pas top. Ah, si, Tim Curry est impeccable ici, et rien que pour ça, ça peut valoir le coup.

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