F1 2017

Oui, c'est enfin le retour du jeu vidéo sur Ashou. Toujours à la pointe de l'actualité, nous allons revenir 5 ans en arrière. Codemasters possède depuis 2009 la licence officielle pour faire le jeu officiel de la Formule Un. Alors, non, ce n'est pas un jeu de gestion autour d'une chaîne d'hôtel à bas prix, mais bien de la compétition Reine du sport automobile. La F1 a connu de nombreux changements, et en connaitra après 2017, mais cette année marque une passation de pouvoir. Bernie Ecclestone laissa la main au début 2017 à Liberty Media, qui ne changea pas grand chose au tout début.

Mais dès 2018 les différences seront visibles, avec un nouveau logo, un nouvel habillage, et même une nouvelle façon de consommer ce sport, avec F1 TV Pro, mais aussi des partenariats fructueux, comme Netflix et sa série "Drive to Survive : Pilotes de leur destin". Mais j'y reviendrai plus précisément (ou non) lorsque nous aborderons le jeu vidéo "F1 2018". En attendant, 2017 est un année charnière. Sportivement parlant, le champion du monde en titre Nico Rosberg a décidé de prendre sa retraite. Ceci impliquera nombre de changements de baquets, mais pas la peine de faire le détail, vu que nous sommes ici pour parler jeu vidéo. Voyons l'introduction du jeu.

On le voit aisément, les graphismes sur XBox One (et PlayStation 4) restent somptueux. L'impression de vitesse aussi. Seulement, cette saison 2017 se voit amputée d'un circuit. Il n'y a plus que 20 tracés au lieu de 21 de la saison précédente, et les équipes de Codemasters ont compensé ceci en incluant des versions courtes de certaines pistes. C'est ainsi, quand on voit que 2022 devrait offrir 23 GP, c'est un peu triste.

Sportivement parlant, on retrouve tous les pilotes, toutes les écuries, et les 20 circuits dont le nouveau tracé de Bakou en Azerbaïdjan. Un circuit urbain très délicat à connaître, avec des passages étroits et de longues lignes droites. Plus d'écuries Manor Racing aussi, ce qui fait que depuis 2017, il n'y a plus que 10 écuries et 20 pilotes en piste à chaque GP. Ah, non, j'ai dit une bêtise pour Bakou, il était déjà là en 2016, sous le nom de Grand Prix d'Europe. Désolé. Le GP qui disparaît est celui d'Allemagne.

Dans le jeu, la faute à une sortie lors de la pause estivale, (en août 2017), nous ne trouvons pas trace des débuts d'Antonio Giovinazzi (pourtant en début de saison), ni de Pierre Gasly (en fin de saison cette fois-ci). Par contre, Lance Stroll est bien là, chez Williams F1 Team. Sans parler des transferts ayant lieu en cours de saison, mais reconnaissons que ceci est délicat à mettre en place.

Au niveau du jeu, bon, on retrouve la façon de jouer habituelle, avec la vue que l'on désire, les activations de DRS, de mélanges riches, standards ou pauvres, rien qui ne déboussole avec le jeu précédent. Il faut dire qu'après un passage sur la huitième génération de consoles assez délicat avec "F1 2015", "F1 2016" avait placé la barre haute. Le jeu s'améliore un peu graphiquement, reste fluide, possède le même défaut au niveau de sa version française pour les commentateurs (lors des phases de préparation car pendant le jeu nous n'aurons que la radio qui marche bien). Des animations en copié-collé assez décevantes, et on retrouvera le même mode Carrière.

Celui-ci est un peu plus poussé, vu qu'en plus de devoir développer sa monture, avec des points acquis lors des sessions d'Essais Libres (ce qui les rend enfin utiles et agréables à parcourir depuis "F1 2016"), il faudra penser à ménager son automobile. En effet, nous avons une certaine quantité de moteur et d'élément mécanique à disposition pour la saison. Quatre neufs en tout, et si on en désire un cinquième car le reste est trop usé, ce sera 10 places de pénalités sur la grille de départ.

Ceci poussera à lancer de la recherche et développement sur la fiabilité avant tout. Au détriment de la performance. Résultat, comme on se retrouve à débuter en fond de grille avec des écuries peu performantes, on se doit sacrifier pendant une saison des points de recherche et développement pour mieux augmenter les performances de sa F1 la saison suivante. Mine de rien, ça force à rester chez la même écurie. Et si c'est assez réaliste, ça frustre un peu lors de la première saison.

Surtout que l'on ressent la différence entre une McLaren Honda de fond de grille et une Mercedes-AMG. Après, comme d'habitude, le plus pénible est de peaufiner le jeu à sa façon de jouer. Voulez-vous l'antipatinage, une assistance complète pour les arrêts au stand, une trajectoire idéale totale ou non. Le niveau des adversaires aussi. Comme à chaque fois que j'entame un jeu de course, j'ai toujours cette appréhension. Mais heureusement, il me semble que le jeu a détecté mes performances (modestes) sur le jeu précédent.

Une fois parfaitement paramétré, on s'amuse. Avec un peu d'adversité et en partant avec une voiture moins performante, il y a de quoi faire niveau challenge. L'IA n'est pas ultra intelligente (dans les modes de difficulté moyens), mais fait le taf je trouve. On se retrouve parfois côte à côte, frôlant les roues mais ne faisant pas une Hamilton-Verstappen pour autant. C'est du régal sur ce point. On s'amuse super bien et voilà.

Mais alors, hormis la mise à jour qui déleste du Grand Prix d'Allemagne, y-a-t-il une nouveauté qui donnerait envie de replonger dans cette saison 2017 (surtout en 2022) ? Oui. Ici, j'ai l'édition spéciale qui permet d'avoir la McLaren MP4/4. La mythique. Celle de Ayrton Senna et Alain Prost. Mais sachez que sur la version normale, il y a pléthore d'anciennes F1 mythiques. Les Ferrari de 1995 (Alesi/Berger), 2002, 2004 (Schumacher/Barrichello) et 2007 (Raïkkonen/Massa). Les McLaren de 1991, 1998 et 2008 (premier titre de Lewis Hamilton). Les Williams de 1992 et 1996, la Renault de 2006 et la RedBull de 2010.

Des anciennes voitures championnes du monde, au pilotage totalement différent. On sent la différence manette en main, et surtout, on entend. Le son. Putain. Nous sommes loin des tondeuses à gazon de "Formula 1" je vous garantie. Le son des V12, V10 et V8 vous donnera des frissons. La poussée aussi est incroyable. Par contre on voit bien la différence en virage, les anciennes contraignants à plus de douceur et passants moins vite. Des petites épreuves viendront agrémenter votre Carrière, avec des circuits courts et un nouveau pilotage sur ces F1.

Après, on retrouve les options de jeu habituelles. Contre la montre, jeu en ligne (j'ignore si il fonctionne encore en 2022). Le mode 2 joueurs ou 2 joueuses n'existe pas en local, ce qui est dommage. On peut faire une Carrière, qu'une seule saison, qu'un Grand Prix. Long, court, avec différentes possibilités de Qualification, différentes distances de course. J'ai oublié, mais la météo variable est là aussi. On ressent évidemment la différence de pilotage sur piste sèche, moyennement humide ou carrément trempée.

Bref, malgré des animations similaires au précédent jeu, malgré la perte d'un GP, "F1 2017" est bien, l'année de sa sortie, le meilleur jeu de Formule Un sur consoles. Beau, jouable, entièrement paramétrable (ce qui permet à tout le monde de s'y amuser), l'ajout des F1 Classiques vient apporter une nouveauté bienvenue. Qui me fait regretter une chose. L'impossibilité de jouer une Carrière en continue, au pire depuis 2009 (vu que Codemasters a la licence depuis cette date). Ceci représenterait trop de travail pour qu'au final les joueuses et les joueurs ne s'y amusent pas, vu que l'on préfère la nouveauté.

Un "F1 Career Challenge" à la Codemasters me plairait bien j'avoue. Surtout que c'était chez EA a qui appartient désormais le développeur Britannique. Mais ceci serait trop de niche malheureusement. Du coup, on se contente de ce bonus des Classiques, qui est déjà merveilleux. Une Carrière toujours plus poussée (malgré une mise en scène qui commence à dater), un jeu que l'on règle comme on le souhaite, des graphismes impressionnants et un véhicule qui répond parfaitement manette en main. Bref, un excellent jeu de course, même 5 ans après. Je m'y suis bien amusé.

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