Cultivons la curiosité
Nous y voilà enfin, nous allons parler d'une série animée m'ayant marqué fortement lors de sa découverte. J'y reviendrai. En 1999, Matt Groening, créateur du show Les Simpson, a envie de changement, de futur. C'est ainsi que fût lancée "Futurama" dont nous allons voir le concept un peu plus loin. Le 23 février 2021, une nouvelle chaîne arrive sur Disney Plus, poussant une augmentation des tarifs (que je trouve justifiée). Ainsi, un contenu plus adulte se retrouve sur la plateforme, offrant un contenu monstrueux, et dont "Futurama" fait partie.
Bizarrement, la saison 1 est considérée comme n'ayant que 9 épisodes, alors qu'à l'origine elle en a 13. Ils n'ont pas disparu pour autant, vu qu'ils se déportent sur la saison 2, elle-même voyant des épisodes décalés aussi. Mais passons. C'est pourquoi nous n'allons traiter que les 9 premiers épisodes de la série dans cette chronique. J'ai vu cette dernière en version française (VF), particulièrement bonne dans les premières saisons, même si l'extrait si dessous est en version original.
Vidéo de SYFY
Comment j'ai découvert cette série ? Alors tout d'abord, à la télé. J'ignore quand, peut-être en 2000, je ne sais plus, mais je me souviens de la claque que ce fût. Avec les 2 premiers épisodes. Le pilote, qui pose à merveille les personnages, et le suivant, avec un voyage sur la Lune, un rêve pour tous et toutes aujourd'hui, mais ce ne sera plus le cas en l'an 3000.
Car oui, l'histoire est plutôt simple, Fry est un livreur de pizza paumé, un peu loser qui doit livrer une pizza le soir du 31 décembre 1999. Il apprend même sur son trajet de livraison que sa copine le trompe et le largue. Arrivé au point de délivrance, il va se rendre compte qu'il est victime d'un canular pas drôle. Par un malencontreux accident, notre héros va se retrouver cryogénisé pendant 1000 ans. Une nouvelle vie s'offre à lui à l'aube de l'an 3000. Seulement, la vie lui réserve bien des surprises.
Ce décalage permet au téléspectatrice et téléspectateur de suivre en même temps que le héros, cette découverte du monde nouveau. Qui voit des extra-terrestres présents sur Terre, des robots vivants auprès des Humains. On y apprend que New York fût détruite, puis reconstruite. Que tout est contrôlé, et que l'on doit faire ce que l'on a à faire, Fry se retrouvant contraint de (re)devenir un livreur selon l'agent du gouvernement, une Cyclope du nom de Leela.
Il va donc fuir, éviter une mort horrible dans une cabine à suicide, tout en se liant d'amitié avec Bender, un robot "tordeur" (to bend en anglais signifie tordre). D'ailleurs le robot alcoolique "n'avait rien d'autre de prévu" après son suicide, donc il accompagne volontiers Fry dans sa découverte de ce monde. Finalement, Leela, Fry et Bender vont se retrouver engagés par le professeur Farnsworth, un lointain neveu du nouvel arrivant dans ce monde.
Nous allons donc suivre les aventures de l'équipe du Delivery Express, une agence de livraison de colis, mais intergalactique. Ce qui rend Fry heureux, malgré le fait qu'il reste un livreur. L'agence comprend aussi Amy, la stagiaire, fille d'un riche Homme. Hermes le comptable, qui est très pointu sur le budget. Et surtout le docteur Zoidberg, un mollusque médecin qui ne connaît rien du tout au corps humain. Ni même à la médecine, telle qu'elle soit.
La force de la série, que ce soit après sa découverte en 2000 pour ma part, ou 21 ans plus tard sur Star de Disney Plus, c'est que l'on aime de suite les personnages. Limite on se reconnaît en Fry, cet adulte paumé, qui obtient une nouvelle chance dans sa vie, et compte en profiter. De plus, vu que l'on voit ce monde futuriste à travers ses yeux, on nous explique rapidement et facilement les changements entre les ans 2000 et 3000.
Les 9 épisodes varient les situations, ainsi on va aller sur la Lune en un clin d'œil, le tout avec l'humour des débuts des Simpson. On retrouve le trait de la première série animée de Matt Groening d'ailleurs. Même certaines réactions. Comme la joie de Fry qui remémore Homer Simpson. L'épisode où Nibbler rejoint l'équipage permet aussi d'introduire le capitaine Zapp Brannigan et son bras droit Kif. Le premier est un homme aux multiples décorations, mais à voir son caractère, il ne les mérite pas. Le second est systématiquement dépité par le comportement enfantin de son capitaine, qui le maltraite un peu quand même.
Je ne sais pas comment vous faire passer à quel point cette série est en tout point supérieure aux Simpson. Déjà, pas de Bart. Oui, je hais ce personnage de faux rebelle un peu stupide qui du coup maltraite les plus intelligent.e.s que lui, dont sa sœur. Oui, tout le monde aimait ce personnage dans les années 90, car je pense que les garçons s'y reconnaissaient. Moi non. Il faudrait que je revois cette série pour voir si mon jugement a changé depuis que j'ai grandi, mais pour l'instant, on regarde Futurama. Donc, pas de Bart, mais aussi une grosse variation d'environnement. Dans "Les Simpson", on se promène à Springfield, parfois la bourgade voisine, et c'est dans cette région que tourne l'histoire à 80% je dirais (estimation effectuée le doigt levé en plein vent, donc absolument pas précise).
Ici, nous allons avoir le syndrome Star Wars, on va visiter de nombreuses planètes. Dont une désertique qui verra Fry en devenir l'Empereur. Mais ce ne sera pas tout, car la Terre a tellement évolué que découvrir ce qu'il s'est passé en 1000 ans s'avère passionnant. Le coup de M'man, avec un épisode qui m'a fait me rappeler d'où venait ma fascination des Anchois. Dans cette épisode on perçoit l'importance de l'image de marque, et encore, dans cette saison 1 version Disney Plus, on zappe celui sur l'origine du Slurm.
Dans ces 9 premiers épisodes, on constatera la grande qualité de la version française, aussi bien à travers son adaptation que le choix des comédiens et comédiennes de doublage. Alexis Tomassian, Blanche Ravalec et Bernard Tiphaine se chargent du trio principal, et je vous garantis que ce dernier va manquer quand il ne sera plus le doubleur de Bender. Que dire des phrases qui résonnent encore dans ma tête "Et mon cul, c'est du poulet!", ou alors "Bender! Mais tu es complétement sobre!" (car le robot doit boire de l'alcool pour fonctionner). Enfin bon, sur les premières saisons, vous pouvez mettre la VF sans problème.
Le dernier épisode va mener Bender dans les affres de la religion, et ceci jusqu'aux Enfers. Avec une chanson qui, par contre, ne fonctionne pas du tout en VF. C'est bien là le seul point négatif. D'ailleurs, le show s'amuse à parodier les films des années 90, comme "Armageddon" avec l'épisode 8, ou alors "Titanic" dans ce qui sera le premier épisode de la saison 2 chez Star (car en vérité il est l'épisode 10, la première saison comprenant normalement 13 épisodes je vous rappelle).
Allez, le gros soucis de cette diffusion en streaming sur Star de Disney Plus, c'est la numérotation des saisons et des épisodes qui coupe bizarrement la série quand on la connaît à l'origine. Ceci ne veut pas dire grand chose, mais même si les épisodes peuvent être vus dans un ordre différent, vu qu'il n'y a pas masse de liens entre eux, il est dommage de ne pas avoir respecté la découpe originale des saisons. Sinon, c'est juste nickel. On verra des incrustations 3D bien foutues, qui ne sont pas laides en 2021. C'est étonnant de voir que la série n'a pas trop vieilli, même si il y a quelques éléments qui ne fonctionnent plus près de 20 ans après. Une série que je vous conseille fortement, drôle, attachante, et mieux foutue que Les Simpson je trouve. J'aime énormément.
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