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Cultivons la curiosité

Gran Turismo 2

Gran Turismo 2

En décembre 1997, Polyphony Digital, avec l’aide financière de Sony Computer Entertainment, modifiait profondément le monde des jeux de course automobile. La création de YAMAUCHI Kazunori transpirait la passion du monde automobile. Une technique propre en terme de graphisme, des compétitions en pagaille, un gameplay aux petits oignons, et une fidélité qui tendait vers une volonté d’offrir du réalisme.

 

Ceci valait pour le Japon, l’Europe et les États-Unis d’Amérique devant patienter presque 18 mois pour découvrir la bombe qu’était « Gran Turismo ». C’est presque de nouveau 18 mois plus tard que l’archipel découvrit la suite, 2 ans après le premier épisode. « Gran Turismo 2 » sort en décembre 1999 au Japon, quelques jours après aux U.S.A., et 1 gros mois ensuite pour l’Europe. Du coup, les occidentaux et occidentales n’ont guère eu à attendre pour toucher à une version améliorée et encore plus poussée de « The real driving simulator » (comme indiqué en sous titre de la saga Gran Turismo).

 

Comme son aîné, j’aurais la chance de découvrir ce jeu lors de sa sortie en France. J’avais même obtenu une montre Gran Turismo que je n’ai plus. Le packaging était impressionnant, façon « Resident Evil 2 », soit un boîtier de jeu PlayStation classique, mais avec 2 disques dedans. D’ailleurs, l’un des deux disque avait la particularité de sentir la gomme de pneu si on le grattait doucement. Honnêtement, je n’ai jamais réussi à obtenir l’odeur de caoutchouc cramé, de peur d’abîmer mon disque je pense.

 

La version que je possède aujourd’hui est une ré-édition, avec un disque bonus. Du coup nous voilà avec un boîtier dit de « double CD » qui permet de mettre jusqu’à 4 disques. Les Final Fantasy les utiliseront notamment. Le jeu est absolument identique, avec un disque pour le mode Arcade et un autre avec le mode GT. Le troisième disque est en fait un fichier de sauvegarde à transférer sur sa carte mémoire (impératif à l’époque d’une PlayStation pour sauvegarder). Celle-ci contient 100 000 crédits, plusieurs voitures prestigieuses (qui offrent beaucoup de crédits à la revente), et le permis B d’office. Une façon plus aisée de démarrer l’aventure en mode GT.

Vidéo de Eyepoker

Le mode Arcade offre donc des courses à faire, avec, à priori, une maniabilité plus facile. Mais surtout, pas question de se prendre la tête à modifier son véhicule et à rentrer dans les réglages. On choisit une course, une voiture parmi un choix restreint pour ladite course, et on joue. Pas de prise de tête. On peut aussi y jouer à deux et faire du Time Trial ici.

 

Mais évidemment, ce sera le mode GT qui vous prendra la majeure partie de votre temps. Première évolution, la carte sur laquelle vous évoluez au début est composée de 5 écrans. Le HUB classique, avec votre garage, l’accès aux courses, le lavage de votre automobile, le lieux pour aller passer ses permis, et des positions géographiques de la « ville » dans laquelle vous évoluez. Ces positions mènent vers des concessionnaires de différents pays.

 

Car là est l’ajout majeur du jeu. Près de 600 véhicules (proche des 650 il me semble) répartis sur 33 constructeurs. À l’ouest, on trouve la France et l’Italie, au sud, Ford et Shelby (par exemple), au nord, les Allemandes, et à l’est, toutes les Japonaises. Ce pays est forcément présent en nombre, et certains des constructeurs Nippons offrent la possibilité d’acheter des voitures d’occasion.

 

Le plan parfait si on débute sans la sauvegarde de cette version spéciale. Car normalement, on débute avec 10 000 crédits, et un choix restreint de véhicule. Après l’achat de sa monture, il faut la modifier un minimum afin d’améliorer ses performances. Un passage chez le préparateur de votre constructeur (parfois réels comme Nismo pour Nissan). Sur ce point, si vous connaissez le premier jeu, vous serez en terrain connu.

Gran Turismo 2Gran Turismo 2
Gran Turismo 2Gran Turismo 2
Gran Turismo 2Gran Turismo 2

Il est vrai qu’aujourd’hui, cela paraît archaïque, la faute au système de classe vu sur les Forza Motorsport. Mais en 1999-2000, c’était excellent. Surtout quand on suit des études dans l’automobile comme moi. Trouver dans Gran Turismo les voitures européennes était savoureux. Surtout que l’on reste sur un perfectionnisme en terme de données sur les véhicules. Vous aurez droit à chaque fois à un petit texte, et aussi le poids, la puissance, et plein d’autres informations souvent inutiles, mais passionnantes à parcourir quand on aime et connaît l’automobile.

 

Ce n’est pas qu’au niveau des véhicules que la saga s’étoffe. Il y a désormais 28 circuits, dont le prestigieux Lagune Seca. Et dans ces pistes, on trouve une nouveauté majeure offerte dans « Gran Turismo 2 », le Rallye. À mi-chemin entre « V-Rally » (pour certaines pistes sous formes de circuits) et « Colin McRae Rallye » (avec l’ascension de Pike’s Peak sur un tracé menant d’un point A à un point B).

 

Bon, il faut prendre cela comme un bonus, car les sensations sont bien moindre que chez Codemasters et son « Colin Mc Rae Rally 2.0 » qui sortira quelque mois plus tard en 2000. La voiture ne glisse pas assez, les pistes sont trop larges, l’ascension du mythe qu’est Pike’s Peak se fait en moins de 2’30, bref, niveau sensations et réalisme, ont ne s’attardera pas du tout ici. Mais au moins, ceci prouve que YAMAUCHI et son équipe aiment tous les types de courses automobiles, et ça c’est déjà beau.

 

Il y a plus de permis à passer. Toujours sur le même principe d’apprendre à piloter correctement tous les types de véhicules, de la traction intégrale, aux voitures à moteur central à propulsion (sur les roues arrières donc). Ceci permet d’expérimenter les nombreuses façons de conduire qu’offre le jeu. Là dessus, si ce n’est pas du pure réalisme, ça s’approche de la réalité. Notamment sur les transferts de masses quand on enchaîne les virages droite-gauche. Ceci n’empêche pas que les permis sont ennuyeux, et parfois très difficiles à obtenir, même qu’en médaille de bronze.

Gran Turismo 2Gran Turismo 2
Gran Turismo 2Gran Turismo 2
Gran Turismo 2Gran Turismo 2

Mais même sans permis, vous avez accès à quelques compétitions. Là dessus, la quantité est astronomique. On trouve des courses spécifiques à certains constructeurs, auxquelles on pourra participer à travers la concession. On retrouve donc des restrictions d’accès. La puissance maximale, une nationalité de véhicule, un permis à obtenir, un certain type de véhicule. Il y a de quoi s’occuper un long moment avant d’arriver à tout faire.

 

En terme de contenu, « Gran Turismo 2 » est, aujourd’hui encore, impressionnant. J’ai déjà rapidement parlé de la maniabilité. Délicate au début, puis, avec l’expérience, on comprend comment réagit sa voiture. Au point que lorsque l’on y installe une modification, de puissance ou de poids, on la ressent manette en main. La voiture offre une réponse, qu’elle soit visuelle (une suspension trop rigide la fera rebondir dans les virages) ou sonore (les pneus crissent quand ils sont débordés), et ça, c’est très impressionnant.

 

Passons au point qui fait mal. Aujourd’hui, la technologie a fait un bond tel, que le jeu faisant office de référence graphique à la fin 1999 au début 2000, se retrouve à piquer les yeux désormais. Ça pique quand même beaucoup les yeux. Pourtant, après un temps d’adaptation, on constate que le tout est fluide, parfois un peu bugué (les roues traversent parfois les ailes des véhicules), et que manette en main, ça répond super bien.

Gran Turismo 2Gran Turismo 2
Gran Turismo 2Gran Turismo 2
Gran Turismo 2Gran Turismo 2

Les véhicules restent indestructibles. Très gênant quand on sait que « Colin McRae Rally », oui, le premier du nom, permettait en 1998 de détruire sa voiture. Tout comme « TOCA Touring Car Championship » du même éditeur (Codemasters) et qui est lui aussi sorti en 1998. Cette invulnérabilité permettait de tricher un peu. Sur les circuits urbains, on pouvait s’appuyer contre les murs. Et ici, pas de points en moins comme chez Bizarre Creations dans « Metropolis Street Racer » (sur DreamCast) qui sortira à la fin de l’année 2000. Non, vous vous appuyez contre le mur, voire même contre vos adversaires.

 

Et voilà un autre point qui fait mal, très mal. L’Intelligence Artificielle n’a d’intelligent que le nom. Nous voyons un train, qui limite fait tchou tchou. Les adversaires tentent des dépassements plus stupides qu’héroïques, et cela énerve un peu. Surtout quand vous vous retrouvez à faire un tête-à-queue tandis que votre bourreau s’envole vers la victoire. Assez rageant.

 

Oui, aujourd’hui, rejouer à un Gran Turismo, sur PlayStation première du nom, ne présente aucun intérêt. Si. Un seul en vérité. Ou deux. Le fait de découvrir ce que ça donne, ce à quoi nous jouions il y a 22 ans (pour le premier) et 20 ans (pour le 2). Mais surtout, en encore plus avec la présence de nombreux constructeurs (bien que Ferrari, Lamborghini ne soient pas là, et que Porsche soit honteusement caché sous son préparateur RUF), on peut prendre « Gran Turismo 2 » comme un instantané du marché automobile (presque) mondial de 1999. D’ailleurs, « Gran Turismo 2 » possède un modèle de véhicule que j’avais. Certes, ce n’était pas une S16, mais j’ai eu une Peugeot 206, et c’était marrant de la trouver dans un jeu.

Gran Turismo 2Gran Turismo 2
Gran Turismo 2Gran Turismo 2
Gran Turismo 2Gran Turismo 2

Vitrine technologique spectaculaire à sa sortie, « Gran Turismo 2 » a, comme la plupart des jeux de sports ou estampillés « simulation », trop vieilli aujourd’hui pour s’y attarder plus que cela. J’en garde d’excellent souvenir. J’étais encore lycéen, j’ai eu mon permis alors que je jouais au jeu depuis quelques mois, et je pense que ceci marque encore plus (bon, j’aurais la 206 en 2003, sachant que ma première voiture est une 205). Pourtant, manette en main, j’ai été surpris (après avoir recouvrer la vue) des sensations offertes. Sur ce point (si on laisse de côté le mode Rallye quelque peu raté), le jeu est encore contemporain.

 

Il y a aussi la lourdeur que le jeu impose quand on doit améliorer sa voiture afin de pouvoir gagner des coupes. On passe facilement 1/3 du temps dans les menus. Et si on n’aime pas le mode de l’automobile, on peut facilement en avoir marre. Du coup, c’était un excellent jeu, étonnant à découvrir aujourd’hui, la faute à une technique dépassée, mais fortement dispensable. L’idéal étant évidemment, quand on aime l’automobile, de jouer à « Forza Motorsport 7 » ou « Gran Turismo Sport », voire même « Forza Motorsport 4 » et « Gran Turismo 6 », respectivement sur XBox 360 et PlayStation 3, soit une ancienne génération. J’ai adoré jouer à « Gran Turismo 2 » au début des années 2000, malheureusement beaucoup moins en 2020.

 

@+

Woooh, j'ai finalement retrouvé la montre.Woooh, j'ai finalement retrouvé la montre.

Woooh, j'ai finalement retrouvé la montre.

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