L'attaque des Titans - Tome 27

Comme prévu précédemment, on entre désormais dans une phase qui va nous mener vers la bataille finale. La série s'achevant au tome 34, on devine que nous aurons quelques combats, mais pas énormément. Du coup, après l'action frénétique des tomes précédents, c'est désormais plus calme. Tellement calme que ça va être bavard, d'une force, trop bavard même. Ce tome va donc poser un état des lieux, surtout du côté d'Eldia, vu que c'est là que sont nos héros.

Il faut dire que les tomes précédents avaient assuré un grand spectacle, et que se retrouver à voir des personnages parler, c'est un peu ennuyeux. Pourtant, ISAYAMA Hajime arrive à nous garder captifs et captives, car on sent un basculement, et un doute. Eren est-il bien du côté d'Eldia ? Après tout, et attention aux révélations des tomes passés, après tout donc, il a bien fuit l'île Paradis pour mener une opération d'infiltration à Mahr, la cité ennemie.

Les Mahr qui tenaient emprisonnés les descendants du roi Fritz (dont Historia est l'héritière). Et on entendra énormément parler du "Grand Terrassement". Une arme provoquée par l'alliance du Titan Originel (en possession d'Eren) et d'un membre de la famille de sang royal, comme Historia. Je n'ai pas bien compris comment cela se déclenche, mais on sent que Mahr a peur de cette arme et fait tout pour s'emparer des Titans principaux (au nombre de 9 si je me souviens bien), afin d'empêcher que les personnes exclues sur l'île du Paradis n'utilise cette arme contre eux.

Donc, ici, ça va révéler une grande partie de l'histoire jusque là (je vais tâcher de ne pas trop parler du tome que nous voyons aujourd'hui). Si vous n'avez pas lu les mangas, ou vu l'anime, je vous déconseille de lire ce qui suit, même si ce sont des petites révélations, elles peuvent gâcher le plaisir de la lecture/du visionnage. Alors, Sieg, le demi frère d'Eren, après avoir trahit ses parents dans sa petite enfance, s'avère être un traitre. Les Mahr qui l'ont élevé vont voir un de leur meilleur élément, qui possède le Titan Bestial, leur faire faux bond pour mieux aider à faire renaître Eldia.

Cet aspect -je change souvent de camp- n'est pas du goût de Livaï. Qui d'ailleurs, de façon très comique, s'offusquera de sa petite taille devant les "grandes gigues" des anciens et anciennes membres du bataillon d'exploration. Mais passons. Car dans ce tome, on retrouve pas mal de géopolitique. On nous montre comment Sieg a préparé son coup en s'alliant avec le clan Azumabito, exposant sa volonté de faire renaitre Eldia.

Zoé essaye d'interroger Eren, dont on verra comment il a essayé de protéger Historia dans un retour en arrière. Nous verrons aussi Falco et Gaby, qui vont provoquer un sentiment assez choquant au début du troisième chapitre de ce tome (sur les 4 chapitres de ce dernier). Je vous assure. En plus on nous montre qui est ce monsieur juste avant, comme pour bien assimiler l'ironie de la chose. Ces paroles sont floues, mais croyez-moi, vous comprendrez en parcourant ce tome de quoi je parle.

La fin de ce tome pose un vrai doute sur le ralliement d'Eren auprès des habitants de l'île du Paradis. Et ceci laisse présager d'un prochain tome assez sympa. En espérant qu'il soit un peu moins bavard, car on perd en rythme de lecture, ce qui rend cette dernière lourde. Mais pas ennuyeuse. Car même si les informations sont nombreuses et pas forcément aisées à assimiler, on comprend parfaitement que deux clans vont s'opposer dans une guerre qui va faire rage.

J'ignore si c'est volontaire, mais entre la technologie humaine du continent, proche des années 40, l'étoile que les Eldien devaient porter à Mahr pour sortir, la maltraitance qu'ils subissaient, l'utilisation de gaz, et la volonté de garder certaines personnes enfermées, fait penser à la seconde guerre mondiale. Ma phrase précédente est beaucoup trop longue, mais il est difficile de ne pas y voir une inspiration. Surtout avec les Teyber qui semblent blonds.

Attention, révélation sur ce tome 27, mais le passage où Kaya alpague Gaby en lui demandant en quoi sa mère méritait-elle de se faire dévorer par un Titan, est poignant, puissant. Kaya ne relâche pas ses questions et Gaby a beau être une tête de mule, on sent que tout n'est pas que bien ou mal. Que ce n'est pas parce que Gaby a été élevée dans la haine des personnes qui résident sur l'île du Paradis, que ces dernières sont forcément mauvaises et responsables des maux de Mahr.

On reste sur ce dessin particulier, crayonné, qui offre des retranscriptions d'émotions assez bluffantes. La scène que j'ai citée lors du précédent paragraphe est complètement poignante et mise en scène de façon parfaite. Il en sera ainsi tout le long de ce tome, mais c'est une habitude avec ISAYAMA. On perçoit le choc de certains personnages, la tristesse profonde de Mikasa notamment. Et ceci permet de s'attacher aux personnages.

Si le tome est long à parcourir car certainement trop bavard, et malgré le fait qu'il y a tellement d'informations qu'on a du mal à tout retenir, on reste sur un tome important. Oui, il n'y a pas la puissance d'une baston entre Titans, oui la géopolitique est chiante, mais on trouve des critiques de la société assez bien trouvées. Quand l'état major des Eldien de l'île du Paradis parlent du sort qu'ils aimeraient réserver à Historia en s’empiffrant et s’enivrant, la scène est incroyable car on les déteste immédiatement. Donc, c'est bavard, mais très bien réalisé et agréable à lire, j'aime toujours autant.

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