Cultivons la curiosité
Alors, comment bien introduire cette partie 2 de "La Casa de Papel". Déjà, en précisant que la diffusion originale sur Antena 3, se fit aussi en 2 parties. Parties qui forment ce que nous nommerons par flemme la saison 1. En Espagne, la série fût diffusée sous la forme de 15 épisodes d'environ 70 minutes (on abrège). Netflix décida d'en faire 22 épisodes de 45 minutes environ. Ce qui nous donne chez le diffuseur étasunien, une partie 1 de 13 épisode, alors que la partie 2 en possède 9. C'est celle-ci que nous voyons aujourd'hui.
Nous avons vu le plan de El Professor (oui, j'ai vu cette série en version originale sous titrée en français). Génial, qui consistait à prendre en otage des visiteurs et visiteuses du musée, qui est attenant à la Maison de la Monnaie. Ainsi que leurs employé.e.s. Le but, tout bloquer et gagner du temps afin d'imprimer des milliards d'euros de billets, sans que la police ne s'en aperçoive.
Tout est millimétré, avec pour volonté de se mettre le public dans la poche, l'opinion publique pardon. Quitte à faire passer pour des imbéciles les forces de l'ordre. Le plan fonctionne parfaitement, car il est orchestré par une personne très pointue, Salva/El Professor (Álvaro Morte). L'équipe est bien choisie, avec l'impulsive Tokyo (Úrsula Corberó), les frères bourrus Oslo (Roberto García) et Helsinki (Darko Perić). Le chef de bande Berlin (Pedro Alonso). Moscou (Paco Tous) est fort pour percer des coffres, accompagné de son fils Denver (Jaime Lorente). Le plus jeune et aussi génie de l'informatique Rio (Miguel Herrán) et enfin, mon personnage préféré, Nairobi (Alba Flores) la faussaire talentueuse.
Je vous déconseille de lire cette chronique si vous n'avez pas vu la partie 1, il va y avoir des révélations. Mais promis, pour la partie 2, je vais tâcher d'être sage. La vidéo qui suit peut révéler quelques passages si on regarde bien. Rien de méchant quand on n'y prête pas attention en vérité. Je précise que la série a été créée par Álex Pina, et je vous laisse avec ladite vidéo.
Vidéo de Netflix Nederland & België
Il me reste à vous présenter la négociatrice de la police, Raquel (Itziar Ituño). Qui va, sans le savoir, mener une relation avec Salva, en fait El Professor. D'ailleurs, la façon de couper la saison 1 chez Netflix est... bizarre. Jusque là, nous avions vu comment la police et les braqueurs/braqueuses géraient tout ça. Ainsi que El Professor, le cerveau qui menait tout cela de l'extérieur. On naviguait astucieusement entre présent, et quelques flashbacks rapides bien sentis. Histoire de voir que tout était prévu. Même un évènement incroyable concernant Tokyo dans cette partie 2.
En effet, la tension va monter d'un cran, et passer quelques jours enfermés dans la Maison de la Monnaie maltraitent un peu les esprits, qui se tendent. Encore plus après le décès très triste de Oslo, le frère de Helsinki. Le court instant, respoiler, où Nairobi prend le pouvoir, est puissant, mais montre l'état de fatigue de l'équipe.
J'ai noté, et c'est un mini spoiler, qu'il n'y avait pas de sexe dans cette partie 2. Alors que la première partie montrait ouvertement Tokyo et Rio, ainsi que Denver avec Mónica (Esther Acebo). Ceci n'est pas plus mal. Ensuite, et bien oui, reprenons là où le cliffangher de la partie 1 nous avait laissé, c'est vrai. Pour tout vous avouer, la partie 2 est tellement intense, que j'ai cru voir autant d'épisodes que la partie 1. Le final est riche en action. Mais avant, Salva se retrouve à retourner sur le lieu de sa préparation du braquage. Mais avec Raquel et toute la police.
Ceci va faire croire aux personnes chargées de braquer la Maison de la Monnaie, que El Professor s'est fait arrêté. La tension va ainsi monter d'un cran. Il est étonnant de voir comment tout ceci est résolu, de façon presque pire que ce que l'on pourrait croire. Dur de ne pas en dire plus. Cette partie 2 va jouer sur les faux semblants si j'ose dire. Le face-à-face Raquel-Sergio, interviendra à plusieurs reprises. Tokyo va se retrouver dans une mauvaise posture et résorbera cela avec une entrée fracassante, mais qui coutera cher. Difficile de ne pas en révéler plus.
En fait, on sent que cette partie 2 est clairement dans la continuité du début. Il n'y a pas le syndrome "Prison Break" que je voyais pourtant venir. Par de rallonge inutile. Mieux, nous avons droit à une vraie fin, maîtrisée, et qui offre une parfaite conclusion. Du coup, j'ai peur que la saison 2 (exclusive à Netflix qui se compose des parties 3 à 5), soit en trop. Mais je n'émettrai pas de jugement sans l'avoir vue. Les 13+9 épisodes offerts par les 2 premières parties sur Netflix forment un tout. Cohérent, avec un début, une belle fin, est un cheminement riche en émotions.
Oui. Oui, c'est une réussite. De la tension, des rebondissements, de l'action, des personnages attachants, "La Casa de Papel" mérite largement son succès. On apprécie les retournements de situation, qui apportent du pep's, offrent un regain d'attention, mais sans jamais tricher ou pousser trop loin comme on le voit parfois chez les étasuniens. Juste, ce que je ne comprends pas, et crains désormais, c'est le principe de sortir une saison 2 exclusive à Netflix. Oui, on est attaché aux personnages, mais je trouve la fin tellement parfaite et explicite, que je ne comprends pas le principe de sortir des épisodes supplémentaires.
Surtout que cette partie 2 est encore plus riche en émotions et action que la première (pourtant composée de plus d'épisodes sur Netflix). En tout cas, j'ai adoré, et j'aborderai la suite avec une certaine appréhension. Un peu comme le syndrome "Prison Break", qui tirait trop sur la corde. Je vous tiendrez informé dès que j'aurai vu cette partie 3. En attendant, les 22 premiers épisodes sur Netflix sont excellents et forment un tout. Une série à voir je pense.
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