Police Academy 2 : Au Boulot!

Continuons donc la saga Police Academy, avec la suite directe du premier. De son nom original "Police Academy 2 : Their First Assignement", transformé en "Police Academy 2 : Au Boulot!", cette suite ne mettra qu'une année à venir dans les salles obscures. C'est en 1985 que Jerry Paris voit sa réalisation arriver dans tous les cinémas. Nous avons cette fois-ci Barry W. Blaustein et David Sheffield au scénario, et le film est un peu plus court, vu qu'il n'atteint pas les 90 minutes. Une petite heure vingt-trois, mais ceci est dû à l'absence de grosse présentation des personnages.

En effet, le film s'ouvre sur la même image d'un grand building de nuit, avec un texte, sauf que cette fois, on nous explique que les rues verrons les fameuses nouvelles recrues prendre leurs premiers postes. Et que ça risque de tourner à la catastrophe.

Pourtant, nous débutons par un commerçant qui ferme boutique. Et là, on sent qu'il est prudent. Trop prudent même. Avec une tonne de sécurité, dont un carton grandeur nature de Clint Eastwood en Dirty Harry. La scène est longue, mais assez marrante j'avoue. Évidemment, notre citoyen trop prudent va croiser la route d'une bande de... de... c'est quoi le terme ? Voyous ? On va dire ça. Ils sont menés par un personnage complètement taré, dont j'ai paumé le nom, désolé. La bande fait penser aux punks aussi, et aux blousons noirs un peu loubards. Mais bon, on devine ainsi que cette bande terrorise le quartier.

Il s'agit, je pense du quartier du commissariat 16. Car on y atterrit ensuite. Avec le capitaine Lassard (Howard Hesseman) en mauvaise posture. Le grand chef vient lui dire de vite remonter son taux de réussite et de rétablir l'ordre, sinon, il sera viré. Et le lieutenant Mauser (Art Metrano) sera alors choisi pour le remplacer. Heureusement, le capitaine Lassard est en fait le frère du commandant Lassard (George Gaynes), celui qui dirige l'académie de police. Du coup, avec l'accord du grand chef, 6 recrues intégreront les effectifs du commissariat du quartier n°16.

Quand j'ai dit qu'il n'y aurait pas de grande présentation des personnages, il y en a tout de même une petite. Et ici on retrouve quelques têtes connues, le grand et balèze Hightower (Bubba Smith), la timide Hooks (Marion Ramsey), le maladroit Fackler (Bruce Mahler), et le dingue des armes et de l'ordre Tackleberry (David Graf). Le réalisateur s'attarde plus sur le héros Mahoney (Steve Guttenberg), qui est policier sur la plage. Tandis que l'excellent Jones (Michael Winslow) est introduit en faisant capoter un rencard entre amoureux, dont vous pouvez voir la scène ci dessous (et dans laquelle vous découvrez le talent de bruiteur de l'acteur).

Nous allons donc les voir tous les 6 débuter dans un commissariat, avec leurs premières missions en duo. Tackleberry va faire équipe avec la jolie Kirkland (Colleen Camp), qui est toute aussi fan des armes que lui-même. L'occasion de faire des blagues faussement sexistes, ce qui est plutôt bien conçu. Fackler sera rapidement affectée à la radio, tandis que Mahoney se retrouve avec un trop gentil équipier. Je ne me souviens plus de son nom, désolé.

D'ailleurs, j'ai vu ce film en VF, et elle est efficace. Hervé Bellon pour Mahoney, Tola Koukoui double Bubba "Hihgtower" Smith, Bernard Alane pour Tackleberry. Emmanuel Gomès Dekset est Jones, Maïk Darah pour Hooks. La surprise vient du fait que nous retrouvons Marc de Georgi, toujours dans le rôle du flic un peu sadique qui fera souffrir tout le monde, sauf qu'ici c'est tout Mauser qu'il double, de façon excellente soit dit au passage. La VF est bonne dans l'ensemble je trouve.

Donc, nous suivons les recrues dans leurs patrouilles, avec Jones qui s'amuse de son équipier, faisant le bruitage d'un pneu crevé. Et forcément, notre troupe va croiser la route des loubards. Et ça se passera mal. D'ailleurs, le fait qu'ils provoquent trop de catastrophes, vaudra, au bout d'un moment, au capitaine Lassard d'être renvoyé. Mahoney sera mis à pied, tout comme son équipier. Dès lors, le trio va décider d'infiltrer la bande de loubards, Mahoney sera le personnage qui ira, même si il n'est pas rassuré.

Il faut dire que Mauser a tout fait pour provoquer le renvoi du capitaine Lassard. Cependant, les répliques de Mahoney et ses amis furent hilarantes. Le fameux gel douche remplacé par la colle. J'avoue, j'ai beaucoup ri là, alors que normalement ça ne fonctionne pas. Ou alors l'excellente "F.R.". Vous comprendrez si vous voyez ce film en français. Ici, les gags fonctionnent presque tous. Et les duos formés sont très drôles aussi. Voir Mauser tenter la moindre crasse en envoyant son sous-fifre à la pêche aux infos compromettantes, et le voir tout se reprendre dans la tronche puissance mille, il y a un côté drôle qui est parfait je trouve.

Bon, je ne vous cache pas que le film se termine bien, et de façon hilarante. Et en fait, je trouve cette suite plus réussie que le premier. Oui, nous n'échappons pas au plan nichon, typique des années 80 (mais il est rapide et au tout début), on n'échappe pas non plus à une prémices de début d'homophobie, moins marquée tout de même, mais qui passe difficilement de nos jours (et c'est bien normal). Pourtant, il me semble que les gags gênants sont moins présents, et que les gags normaux sont efficaces.

Par contre, le scénario est convenu comme pas permis. Mais on pardonne aisément, car nous sommes face à une pure comédie, qui fera rire jeunes et moins jeunes, avec des gags visuels, qui sont presque cartoonesques. Les personnages sont attachants comme tout, on prend un malin plaisir à ne pas aimer Mauser, qui en prend plein la tronche. Les 83 minutes passent très rapidement.

En fait, je ne sais pas trop comment clore cette chronique. Le film reste daté, possède peu d'intérêt à être vu de nos jours. Pourtant, si vous cherchez un divertissement familiale, il fait le boulot. Il faut être bon public pour rire aux gags, mais je pense qu'il y a au pire, moyen de vous décrocher un sourire. Un film à voir, le DVD doit se trouver pas trop cher, ou sinon sur les sites comme Netflix ou Amazon Prime. J'ai bien aimé.

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