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Cultivons la curiosité

Police Academy : Mission à Moscou

Police Academy : Mission à Moscou

C'est tout de même assez incroyable de voir la longévité de certaines franchises. Rendez-vous compte, la saga Police Academy, malgré une pause de 5 ans, voit son septième film sortir en 1994. Le précédent long métrage, de 1989, n'était pas aussi mauvais que cela, et avait même des moments drôles. Seulement, on sentait l'essoufflement, et une pause s'imposait. Fut-ce une bonne chose ? La franchise allait-elle enfin renouer avec le succès en sortant des États-Unis d'Amérique ? N'y-avait-il pas un risque de raviver les anciens conflits frigorifiques du passé en égratignant l'image de paix voulue depuis 1989 par les deux anciens blocs ? Réponse après le trailer en version originale, tandis que j'ai vu ce film ainsi mais avec des sous titres en français.

Vidéo de Warner Bros.

Il est intéressant de dire que, selon sa fiche wikipédia, nous allons voir un des premiers films tourné en Russie depuis la fin de la guerre froide. C'est, mine de rien, un petit événement. Car oui, ici, il sera question de mener une enquête chez Boris Eltsine, les membres bien connus de l'académie de Police prêtant main forte aux force de l'ordre de Moscou. Et nous voilà parti.e.s pour 80 minutes de film. Réalisé par Alan Metter et avec un scénario de Randolph Davis et Michele S. Chodos.

Un jeu vidéo fait fureur aussi bien chez les jeunes que les moins jeunes. Comme on peut le voir dans le journal télévisé introductif, la journaliste a bien du mal à faire décrocher son collègue de sa GameBoy. "The Game" est addictif et terriblement bien fait. Au point de proposer la couleur sur l'écran monochrome de la première portable de Nintendo. Bon, en fait on sent qu'ils permutent entre images de jeu sur micro ordinateur, mais à un moment on voit clairement une volonté de faire croire à un jeu en couleur sur GameBoy.

Le créateur de ce jeu, Konstantine Konali (Ron Perlman) n'est pas très net. Il est à la tête de la pègre Russe, et commandite un plan qui déplait fortement à la Russie et aux U.S.A., vu qu'il va certainement tenter de pirater les serveurs des plus grandes administrations mondiales. On alternera entre suivi de Konali et ses hommes de main, ainsi que les policiers Étasuniens venus assister leurs homologues Russes. Tout ça dans le but de faire tomber ce malfrat.

C'est le commandant Alexandrei Rakov (Christopher Lee) qui va demander de l'aide à son ami le commandant Lassard (George Gaynes). Et le voici parti avec un petit comité pour la Russie. Par un heureux hasard, le jeune cadet de l'académie de police, Kyle Connors (Charlie Schlatter) sera du voyage. Avec Tackleberry (David Graf), Jones (Michael Winslow), Callahan (Leslie Easterbrook) et le capitaine Harris (G. W. Bailey).

On ne prend pas trop de temps pour nous introduire les personnages. Juste que Connors est débrouillard mais pas fort et soumis au vertige, ce qui aurait dû lui valoir un limogeage de l'académie de police. Au bout de 10 minutes nous sommes déjà à l'aéroport de Moscou, avec un Christopher Lee méconnaissable sur le coup qui fait un bisou au commandant Lassard. La scène est assez drôle, et on aura droit à ce genre d'humour tout le long du film. Simple, parfois bof, mais parfois marrant.

Cette équipe sera aidée par la jolie Katrina (Claire Forlani), et donc l'enquête est menée. Avec des acrobates, qui parlent ou s'expriment bizarrement notamment. Il se trouve que dès la sortie de l'aéroport, le commandant Lassard va se tromper de véhicule et passer son séjour dans une famille Moscovite très gentille qui est en train d'enterrer un proche. Le commandant fera un peu le touriste et profitera de l'hospitalité de ses hôtes avant finalement de donner la main lors du final.

En attendant, on retrouve l'aspect "séduction" qui n'avait pas manqué du tout. Connors cherchant à conquérir Katrina. Mais rien n'est lourd en fait, donc ça passe. En plus, on a droit à une tentative d'infiltration chez Konali avec Callahan qui essaie (et arrive) de le séduire avec une scène parodiant des films noirs. Tout va s'emballer quand l'équipe cherchera à coincer en vain Konali, lors d'un ballet. Un ballet durant lequel Harris et Tackleberry vont se grimer respectivement en danseuse et danseur étoile. La scène est assez drôle et bien chorégraphiée je trouve.

Cet échec poussera le lieutenant Talinsky (Gregg Berger) à les faire rentrer chez eux. Sur le trajet pour l'aéroport, Callahan va se faire enlever. Résultat tout le monde part à sa poursuite, à travers les rues de Moscou, et la course qui s'ensuit est assez palpitante. On pense un peu à "La mémoire dans la peau", mais en beaucoup moins bien réalisé et moins dynamique. Pourtant, on passe un bon moment devant cette scène.

Le final débute au port d'où Kalina expédie ses jeux partout dans le monde. Pour se finir dans un restaurant où se trouve le commandant Lassard qui se charge de l'arrestation du grand bandit. Et donc revoilà l'ordre rétablit, les administrations et banques mondiales sauvées, et c'est la fin, avec un nouveau bisou entre les commandants Lassard et Rakov.

Ici, Harris morfle encore, mais sans être trop moqué. Mieux, il participe activement et essaie de faire de son mieux. Il lui arrive des crasses, mais elles ne sont pas dues aux personnes de son camp. Lassard est comme à son habitude, complètement déconnecté. Et on ressent encore cette écriture de film à sketchs assez déplaisante. On enchaîne les gags, ce qui permet de rapidement passer outre certaines vannes faibles. On sent qu'il était temps que la saga s'arrête. En plus de perdre Proctor, Hightower, le neveu Lassard et Hooks, on n'arrive jamais à retrouver ce qui faisait le charme du premier film.

Bon, celui-ci n'était pas foufou, sachant qu'il y avait beaucoup de blagues "nichons" et il me semble qu'il y avait une pointe de racisme. On sent donc que la saga n'aura cessée de décroître en qualité. La surexploitation n'aidant pas à offrir une belle créativité. Si les films peuvent s'avérer drôles quand on n'est pas trop regardant.e, il y a une forme de lassitude qui s'installe, les rendant interchangeables. Bref, ce n'est pas mauvais, mais ce n'est pas bon non plus. Je ne peux que vous conseiller le premier film, les autres pouvant s'éviter sans soucis.

@+

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