Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Cultivons la curiosité

Rasta Rockett

Rasta Rockett

Le cinéma aime narrer les histoires quelques peu atypiques du monde du sport. Même si cela impose de jouer un peu avec les faits réels afin de les rendre plus attractifs cinématographiquement parlant. Ainsi, en 1993, Disney va produire une de ces histoires afin d'en sortir une comédie sympa qui plaira à de nombreuses personnes ayant grandi dans les années 90. En effet, lors des Jeux Olympiques de Calgary se déroulant en 1988, une équipe de bobsleigh atypique sera présente. Pensez-y, la Jamaïque, présente lors des Jeux Olympiques d'Hiver, ça détonne. Encore plus quand on sait que les athlètes n'ont pas de piste pour s'entraîner.

Je ne reviendrai pas sur cette vraie histoire, que l'équipe du podcast de E.P.O. relatera mieux dès leur premier épisode. Faisant partie des gens qui ont grandi dans ces années 90, oui, "Rasta Rockett" me marqua un peu. Non pas au cinéma (je n'y suis allé la première fois qu'en 1997), mais à la télévision. Certainement vers 1997/1998 en plus car je crois que les films mettaient 4 ans pour être diffusés dans la petite lucarne. Si ça se trouve, le diffuseur a profité des J.O. d'Hiver de Nagano en 1998 pour le passer.

J'en ai le souvenir d'un film rigolo, avec une bonne version française (V.F.). Pourtant, ici j'ai revu ce film en version originale sous titrée, qui voit son titre modifié en "Cool Runnings". Regardons une petite bande annonce en V.F. afin de vous faire une idée si vous ne connaissez toujours pas ce film réalisé par Jon Turteltaub de 1h34.

Vidéo de Films YouTube

Le film va tourner autour de Derice Bannock (Leon Robinson), un jeune athlète qui ne rêve que d'une chose, rejoindre son père au panthéon des sportifs Jamaïcains ayant remporté une médaille aux Jeux Olympiques. Ça tombe bien, les dernières sélections pour les Olympiades Estivales de Séoul 1988 arrivent. Et le malheureux Derice, pourtant favori, va se retrouver pris dans une chute qui brisera son rêve Olympique.

Après avoir vu une photo de son papa avec un bobeur Étasunien célèbre vivant en Jamaïque, il n'aura qu'une idée en tête, accomplir ce que son père refusa de faire, construire une équipe Jamaïcaine de bobsleigh. En plus, il a son ami Sanka (Doug E. Doug) qui gère comme personne niveau pilotage de caisse à savon. Une caisse à savon ou un bob, c'est pareil après tout.

Si convaincre son ami de toujours de le rejoindre dans cette aventure s'effectue sans heurts, avec une bonne dose d'humour d'ailleurs, la tâche qui attend le nouveau duo est ardue. Irving Blitzer (John Candy) est un ancien médaillé d'or de la discipline, deux fois même, seulement il ne veut plus entendre parler de ce sport sans que l'on ne comprenne pourquoi au début.

Vous vous doutez bien que "Irv" finira par céder, non sans mal. Reste que Derice veut s'engager en bob à 4. Or il manque deux personnes. L'occasion de faire une projection afin de montrer ce que donne le bobsleigh et ainsi créer de futurs grands bobeurs. Ou non. Vu que la vidéo montre plus les dangers du sport qu'autre chose, tout le monde fuit. Sauf Yul Brenner (Malik Yoba) qui arrive un peu en retard et avait chuté lui aussi lors du 100m qualificatif. Il rêve de quitter cette île moribonde, et les J.O. vont lui offrir cette opportunité.

Mais, ça tombe bien, voilà que Junior Bevil (Rawle D. Lewis) arrive méchamment en retard. Bon, c'était lui le fautif sur la chute du 100m, mais qu'est ce qui pourrait mal se passer pour ce fils à papa ? Que Yul le prenne en grip ? Ah oui... mais si ce dernier veut quitter son île, Junior est son seul espoir, car sinon, pas d'équipe Olympique.

Le quatuor est ainsi créé, et l'entraînement débute avec les moyens du bord. Une caisse à savon fera office de bob de fortune. Les débuts sont calamiteux, mais l'équipe s'accroche et parvient à trouver une forme d'harmonie qui laisse présager d'un avenir Canadien. Seulement, il faut convaincre la fédération Olympique de Jamaïque que cette candidature n'est pas faite pour ridiculiser l'île. En plus il faut trouver de l'argent. Heureusement, Junior désire plus que tout au monde s'émanciper de son père, même si il n'arrive pas à l'affronter.

Ainsi, Junior vendra son véhicule, à l'insu de son papa, et l'équipe peut aller à Calgary pour essayer de se qualifier pour les J.O. Ne me demandez pas pourquoi ni comment, je n'en sais rien. Bon, là bas ils seront accueillis de façon quelque peu hostile, mais arriveront à se qualifier malgré la volonté d'évincer cette équipe de la part de la fédération Olympique de bobsleigh.

Lors des Jeux, l'équipe va petit à petit s'affirmer et attirer l'amour du public. Seulement, à travers la scène ultra poignante du film, le dernier run ne se terminera pas correctement. La faute à un bob en mauvais état. Et voir nos quatre désormais amis franchir la ligne à pied avec le bob sur l'épaule, bah ça marche bien. Ah oui, mince, j'ai raconté tout le film, désolé.

On s'attache aux personnages. Et ceci rend le film plaisant du début à la fin. Sanka est un peu le sidekick de Derice, mais ça fonctionne. On sait que Yul et Junior vont devenir amis malgré des débuts difficiles. On sait que Irv n'est pas tout blanc, ce qui explique le rejet que doit affronter l'équipe de la part de la fédération au début. Mais on sait que tout se finira bien. C'est une comédie Disney après tout. Et bien malgré ça, non, ça ne finit pas sur une victoire glorieuse. Ce film ne s'achève pas à "l'Américaine" comme on aime bien dire. Peut-être, que dis-je, certainement car les personnages ne sont pas nés chez l'Oncle Sam. C'est pour cela que l'Histoire, ou du moins sa fin, est respectée.

Ici, on ne cherche pas à modifier cette Histoire à travers des victoires immenses, comme le firent les U.S.A. avec la guerre du Vietnam, mais je m'égare. On y voit toute la beauté des Jeux Olympiques, après tout, l'important est de participer. Au final, le scénario est bien conçu et rend cette histoire encore plus captivante que la réelle.

On ne s'ennuie pas dans ce film, qui possède un humour léger, mais parfait pour se détendre en vérité. Les personnages s'avèrent attachants, et même si on a le droit à un discours moralisateur de la part de Irv face aux pontes de la fédération de bobsleigh, et bien le film est agréable et n'énerve jamais. Les personnages évoluent aussi. Surtout Junior. Donc je peux dire que j'ai passé un très bon moment devant, même en 2021. Après, ça reste une comédie, ne vous attendez pas à des choses incroyables, c'est destiné au grand public, et j'ai bien aimé. À voir je pense.

@+

Retour à l'accueil
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article