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Cultivons la curiosité

Spider-Man

Spider-Man

Nous revoilà à nouveau devant un film de Sam Raimi. Encore avec un personnage Marvel. Mais cette fois-ci, nous remontons 20 ans en arrière. Les films de super héros étaient rarement de qualité avant les années 2000. Nous n'évoquerons que "Superman" de Richard Donner et les Batman signés Tim Burton en terme d'adaptation de qualité. Ce qui est à peu près tout. Seulement, en 1998, Guillermo Del Toro commence à prouver que l'on peut faire un truc sympa avec son "Blade". Bryan Singer emboitera le pas en 2000 avec "X-Men", qui prouvera que le cinéma et les effets spéciaux sont matures pour mettre en images les comics.

N'oublions que "Matrix" vient de mettre en avant un monde irréel, avec des capacités proches des super-héros, et ceci en 1999. Ainsi, en 2002, après une préproduction chaotique, qui aura vu moult réalisateurs être annoncés, c'est bien le bébé de Sam Raimi qui sort dans les salles obscures. Non sans s'être offert une publicité involontaire, qui arrive juste avant septembre 2001, et un teaser montrant Spider-Man prôner fièrement en haut des Twin Towers du World Trade Center. L'Histoire en décidera autrement, et c'est bien dans un monde meurtrie par ces attentats que le film va sortir en fin de printemps 2002. Offrant aux Étasuniens et Étasuniennes, un super-héro capable de sauver New York des petits larcins.

Ne vous inquiétez pas, ici, nous ne nous risquerons pas à une analyse du film par rapport à son contexte, je n'ai pas assez de talent pour ça. Et c'est pourquoi, on va se réjouir d'une belle action et de plans encore iconiques de nos jours. Sam Raimi s'étant fait la main sur des petites productions horrifiques (les Evil Dead), le western pour "Mort ou Vif" et même déjà la figure héroïque, plus sombre, avec "Darkman". Toujours adepte d'innovation quand il s'agit d'impressionner le monde, le réalisateur était le meilleur choix possible pour offrir à l'homme araignée une adaptation enfin digne de ce nom. Regardons une petite vidéo de ce film, que j'ai vu en version originale sous titrée en français.

Vidéo de Sirrah Entertainment

Peter Parker (Tobey Maguire) est un jeune lycéen en dernière année, tout ce qu'il y a de plus normal. Bon, il est un petit génie en science et rêve d'être photographe, ce qui lui vaut d'être maltraité par les brutes de son lycée, mais il arrive à vivre malgré tout. Orphelin éduqué par son oncle Ben (Cliff Robertson) et May (Rosemary Harris) sa tante. Il est voisin avec sa camarade Mary Jane (Kirsten Dunst) alias M.J., qui sort avec une des brutes du lycée.

Peter est le meilleur ami de Harry Osborn (James Franco), fils du richissime Norman Osborn (Willem Dafoe). Ce dernier est d'ailleurs sur le point de perdre un contrat juteux avec l'armée étasunienne. Mais pour l'instant, c'est une sortie scolaire au musée. Durant laquelle notre héros va se faire mordre par une salope d'araignée génétiquement modifiée. Pourquoi ? Nous l'ignorons. Mais dès lors l'adolescent va voir des changements radicaux arriver. Sa musculature devient impressionnante, sans être trop visible. Sa vision est parfaite, et il va découvrir ses pouvoirs au fur et à mesure du film.

En parallèle, au bord du gouffre, Norman Osborn va essayer son sérum de super soldat sur lui-même. Ce qui va provoquer en lui une schizophrénie qui verra naître le Bouffon Vert. Être agressif qui ne rêve que de conquérir tout. De semer la pagaille, et je n'ai pas les mots, mais en gros, il fera un parfait premier méchant à affronter.

Nous allons ainsi suivre la fin difficile du lycée pour Peter, entre la perte de son oncle, dont il est en partie fautif, la découverte de ses pouvoirs, qui impliquent de grande responsabilité, et le monde difficile des adultes qui s'ouvre à lui, c'est compliqué. Surtout qu'il apprend que l'amour de sa jeunesse, M.J., sort avec Harry. Passons. Car après s'être créé un costume dont on ne voit que les prémices, Peter va faire le bien autour de lui, et trouver un petit boulot de photographe au Daily Bugle. On y trouve un J. K. Simmons incroyable dans le rôle de Jameson, le rédacteur en chef. Franchement, ça vaut le coup d'œil.

Nous verrons aussi certains acteurs et certaines actrices qu'aiment bien Sam Raimi. L'inévitable Bruce Campbell en speaker de combat clandestin, qui trouve le nom de Spider-Man quand même. Ted Raimi en assistant de Jameson, et même Lucy Lawless, que j'ai raté pour le coup. Mais, parlons donc du film. Pendant 2 heures, on alterne entre scènes spectaculaire et avancé des personnages. Ce qui offre un excellent rythme, nous divertissant et forçant les (télé)spectatrices/teurs à s'attacher aux personnages. Le jeu schizophrène de Willem Dafoe est effrayant de justesse, lors de la scène du miroir.

Les scènes d'action, en plus de nous faire virevolter tel Spidey, s'inspirent aussi de ce qu'il se faisait de mieux au début des années 2000. Comment ne pas voir "Matrix" quand Peter Parker saute de toit en toit ? Le plan est presque calqué sur Trinity fuyant les agents au début du film des sœurs Wachowski. D'ailleurs, les effets spéciaux sont mis en scène de façon à ne pas trop être choqué, même 20 ans après. Le choix du plan, la photographie (de Don Burgess), tout ceci permet d'être captivé.e, et de ne pas se dire "oh, le fond vert". Chose que l'on détecte beaucoup plus de nos jours alors que les effets spéciaux sont beaucoup plus évolués.

J'ai dû voir ce film 3 fois depuis sa sortie, et la dernière fois datait quelque peu, il y a plus de 10 ans c'est sûr. Et alors que je suis bon public, on constate que le MCU en place depuis 2008 et "Iron Man", n'est pas si dingue que cela. Pour une raison bizarre, j'ai revu "Captain Marvel" juste avant ce "Spider-Man", c'était la première fois que je le revoyais. Et bien, je m'y suis un peu ennuyé devant. Tandis que le second film m'a énormément plu.

Je ne comprenais pas les critiques des Spidey du MCU, ceux avec Tom Holland, et maintenant, j'ai un peu peur de les revoir, et moi aussi de sortir des critiques aigries, genre "c'était mieux" avant. Car cinématographiquement parlant, ce premier gros film de l'homme araignée est une immense réussite. Tandis que "Spider-Man : Homecoming" est beaucoup plus léger, mais aussi pas très très bien réalisé.

En fait, tout ceci est pour vous dire que oui, je pense que le MCU s'est un peu endormi sur la hype des films de super héros, au point de créer une forme de gavage, que la pandémie aura quelque peu ralenti. Finalement, je m'aperçois que je regarde le MCU comme j'irai manger dans un fast food, je sais que ce n'est pas bien, mais sur le coup, ça me contente. Seulement, quand on compare à quelque chose de meilleur, ça fait mal de se dire que l'on a pu aimer ça. Mais j'y retourne quand-même. Et ce n'est pas pour autant qu'il faut que les gens arrêtent d'aller voir ces films là. Juste, s'il-vous-plaît, n'hésitez pas à voir les anciens films de qualité qui sont sortis il y a quelques temps, voir plusieurs décennies.

D'autant plus que ce "Spider-Man", au moment où j'écris ces lignes, est disponible sur Netflix. Et j'avoue que même si je l'avais déjà vu plusieurs fois, le fait de ne pas m'y être re-penché dessus depuis plus de 10 ans m'a permis de découvrir à nouveau ce film, qui est plus qu'un divertissement, c'est un excellent film. À voir malgré son âge, il traverse le temps mieux que "Matrix" j'ai trouvé. Bref, j'ai adoré, et je me demande même si je n'ai pas encore plus aimé que lors des mes visionnages précédents.

@+

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